Le card. Müller croit le card. Pell innocent
C'est l'une des très rares voix (sinon la seule) issue de la haute hiérarchie de l'Eglise qui s'élève pour défendre le prélat australien. Dans ce contexte d'abandon et de curée presque unanimes, il faut saluer son courage (7/3/2019)
>>> La croix du cardinal Pell
Des lecteurs m'ont demandé s'il était possible d'écrire au cardinal Pell pour lui témoigner leur soutien.
J'ignore comment le faire. Mais ils peuvent signer une pétition ici: www.change.org .
Le Cardinal George Pell a été jugé par un jury et reconnu coupable d'avoir agressé sexuellement deux enfants de chœur à la fin de 1996 et au début de 1997.
Beaucoup de gens croient que les preuves du plaignant ne tiennent pas la route et qu'elles n'e sont pas hors de tout doute raisonnable.
Les soussignés souhaitent simplement que leur nom soit enregistré et que leur voix soit entendue par le système judiciaire de l'Etat du Victoria. Nous espérons que le cardinal George Pell se verra offrir un appel correct et approfondi.
Cardinal Müller: le Cardinal Pell condamné «contre toute raison et toute justice».
Edward Pentin
www.ncregister.com
6 mars 2019
Ma traduction
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Le préfet émérite de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a déclaré à NCR que les accusations contre le Cardinal Pell sont «absolument incroyables» [i.e. non crédibles].
«Comme tout le monde, je ne parviens pas à voir la culpabilité», a-t-il dit au Register le 4 mars.
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En décembre 1996, un jury a reconnu le cardinal Pell coupable d'agression sexuelle sur deux garçons dans la sacristie de la cathédrale Saint-Patrick de Melbourne.
Le verdict a été rendu public le mois dernier après la levée d'une ordonnance de retrait des médias.
Le cardinal australien, qui a vigoureusement protesté de son innocence et fait appel du verdict, est actuellement détenu à l'isolement jusqu'au verdict, le 13 mars.
En tant qu'ancien préfet du Secrétariat à l'économie de 2014 à 2019 et ministre du Trésor du Vatican, le cardinal Pell était la troisième personnalité la plus haut placée au Vatican. C'est le plus haut dignitaire de l'Église à avoir jamais été condamné pour abus sexuel.
Après une annulation du procès en septembre [pour vice de procédure], le jury du deuxième procès a été unanime, bien que le cardinal ait qualifié les accusations portées contre lui de série de «mensonges tordus», et que l'essentiel de la preuve repose sur un seul plaignant.
Au cours d'une audience pré-sentencielle, le juge Peter Kidd a qualifié le crime d'«offense éhontée et impitoyable», ajoutant qu'il s'agissait d'une «conduite scandaleuse à l'encontre de deux garçons» et que Pell l'a fait «dans des circonstances tellement éhontées qu'il a manifestement ressenti un certain degré d'impunité».
Mais les partisans du cardinal ne croient pas qu'il ait pu commettre un tel crime, surtout dans un tel lieu public. L'abus se serait produit à deux reprises, en 1996 et 1997, peu de temps après que Mgr Pell ait été nommé archevêque.
«Il n'y a aucun témoin», a noté le cardinal Müller, disant qu'il ne pouvait pas croire que cela puisse se produire avec «toutes les autres personnes» probablement présentes après la messe.
Le cardinal allemand a déclaré que le crime était «censé avoir eu lieu non pas dans une maison privée, mais dans la cathédrale publique».
«Les accusations contre lui sont absolument incroyables, c'est impossible. Il n'y a aucune preuve, c'est contraire à toute évidence», a poursuivi le cardinal Müller. «S'il n'y a pas de preuve, on ne peut pas condamner une personne à 50 ans de prison dans une forteresse». «C'est une conception de la justice qui remonte à l'époque d'Henry VIII» et qui «montre une corruption du système judicaire dans l'opinion publique dominante».
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