Les liaisons dangereuses de François

Quand Soros fait l'éloge d'un Pape... vous avez dit bizare? Cette fois, c'était à propos de la demande de pardon de François aux Roms, lors du voyage en Roumanie. Tour d'horizon de Giuseppe Nardi (9/6/2019)

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Inclusion, accueil, métissage ... la trilogie très politiquement correcte des obssessions du Pape, vue par Roberto de Mattei (8/6/2019)


Marco Tosatti reproduisait hier sur son blog une lettre d'un de ses amis, Agostino Nobile, à propos de ce tweet éloquent, et dont voici le début:

Lors de son récent voyage en Roumanie, le pape Bergoglio a demandé pardon au peuple Rom : "Au fond de moi, je porte un fardeau. C'est le fardeau de la discrimination, de la ségrégation et des abus subis par vos communautés. L'histoire nous dit que même les chrétiens, même les catholiques, ne sont pas étrangers à tant de mal ".
Tant qu'il y était, le Pape pouvait aussi s'excuser de la violence des chrétiens nazis et communistes, des marchands d'esclaves des siècles derniers, jusqu'aux criminels de droit commun. (...) L'être humain de toutes races et religions naît avec le péché originel, mais parmi les doctrines, religieuses ou non, la catholique est l'une des très rares, sinon la seule, qui, sauf en cas de légitime défense, n'admet pas la violence. Il est donc insensé de demander pardon pour les baptisés criminels qui ont massacré la doctrine catholique. Au contraire, les dirigeants d'autres religions et idéologies, où la violence est élevée au rang de principe, n'ont jamais demandé pardon pour le nombre infini de victimes causées au cours des siècles. Et même, ils pratiquent toujours ce sport en vogue, continuant à éliminer les chrétiens de toutes les époques dans toutes les parties de la planète.

A une époque où la rationalité est un luxe réservé à quelques-uns, les déclarations du Pape ont un effet dévastateur sur la conscience fragile et masochiste de millions de "belles âmes". Le mea culpa prêché à l'église, faisant référence au péché intrinsèque de la nature humaine, est devenu pour le Vatican une arme de guerre pour humilier la catholicité. Commencé par le Pape Jean-Paul II, qui demandait pardon pour les croisades et pour les erreurs de l'Eglise (à vérifier historiquement), le mea culpa est devenu le cheval de guerre bergoglien. Le harcèlement continu de l'Église fait que les catholiques "pas si adultes que cela" et encore moins catholiques, jubilent. Ce n'est pas un hasard si le fier athée et magnat George Soros, partisan de l'immigration clandestine et fondateur de l'Open Society Foundations, a félicité le pape sur son profil Twitter officiel, pour avoir demandé pardon pour "les mauvais traitements, la discrimination et la ségrégation" subis par les Roms et opérées aussi par l'Eglise catholique. Comme de vieux amis, tu la joues et je la chante.

Le magnat est connu pour être un activiste politique qui dirige plus de 50 fondations et programmes à travers le monde pour soutenir ses décisions d'investissement. Les documents publiés en 2016 concernant Soros - 2 576 fichiers volés par des pirates informatiques - attribuent au financier la responsabilité "de tous les coups d'État qui ont eu lieu au cours des 25 dernières années". C'est ce que confirment les grands sites qui s'occupent de finance internationale. Est-il possible qu'au Vatican, ils l'ignorent et acceptent 650 mille dollars de Soros, alors qu'ils ostracisent Salvini parce qu'il est injustement considéré comme raciste ?


Voici, sur le même sujet, le très bon résumé de Giuseppe Nardi:

GEORGE SOROS FAIT L’ÉLOGE DU PAPE FRANÇOIS


5 juin 2019
katholisches.de
G. Nardi
Traduction d'Isabelle

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(Rome) L’oligarque de gauche George Soros a eu des paroles élogieuses pour le pape François. Le multimilliardaire, qui dispose d’un gigantesque réseau international destiné à influencer la politique et l’opinion, a décerné, sur twitter, un « satisfecit » au pape régnant. Dans le passé déjà, on a pu observer, entre le pape et l’oligarque, des connivences directes. Il y a, avant tout, une alliance autour d’un agenda étonnamment semblable.


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Spéculateur boursier, George Soros n’en est pas moins une des personnalités les plus influentes du monde : il utilise en effet son immense fortune pour exercer un impact direct sur la politique et l’opinion publique, et cela au niveau international. À cette fin, il a construit un tissu d’organisations qui finance et pilote à son tour tout un réseau d’ONG. Au centre de la toile se trouve le holding Open Society Foundations. En dernière instance, c’est Soros lui-même qui est à la manœuvre. Cela lui permet des interventions bien plus rapides et plus efficaces que celles des parlements, des gouvernements, des partis ou autres organisations. Soros représente ainsi le premier organisme politique véritablement global, composé en fait de sa personne et de son argent. Il s’achète l’opinion qu’il souhaite.

Soros sponsorise aussi le pape François

Depuis que le pape François gouverne l’Eglise, l’influence de Soros s’étend jusqu’au cœur du Vatican, dont l’accès lui était auparavant fermé. À la différence de ses prédécesseurs, François, qui est pourtant le pape de l’ «option pour les pauvres» ne montre pas de réticences à fréquenter les grands oligarques. Il est difficile de dire dans quelle mesure le pape François est conscient de l’influence exercée par Soros. Mais il ne faudrait pas se faire d’illusions sur ce point.

Lors de la visite du pape aux USA, en septembre 2015, Soros était l’un des principaux sponsors du voyage pontifical. Il a financé, à hauteur de 650 000 $, la visite du pape chez le président gauchiste Barack Obama (alors que François, par contre, évite son successeur, Donald Trump). Un des temps forts de la visite aux USA fut la rencontre avec un ancien élève homosexuel de Jorge Mario Bergoglio et son partenaire. La visite déboucha sur un incident parce que Mgr Carlo Maria Vigano, qui était à l’époque nonce aux USA, avait convié à la nonciature, conformément au souhait des évêques américains, la fonctionnaire Kim Davis. Celle-ci s’était engagée, pour raisons de conscience, contre la légalisation du «mariage homo» et cela lui avait valu la prison. Sa présence, d’abord dissimulée, puis niée par le Vatican, a troublé l’idylle pontificale du rapprochement avec Obama et le mainstream de la gauche libérale.
Le financement par Soros ne fut connu que plus tard, quand, au cours de la campagne électorale présidentielle de 2016, les documents correspondants furent révélés par Wikileaks. Le contact avec Soros avait été établi par un proche du pape, le cardinal hondurien Oscar Rodriguez Maradiaga, critiqué, dans son pays, pour ses rapports douteux avec l’argent.



Jusqu’ici, on n’en est pas encore arrivé à une rencontre personnelle entre le pape François et George Soros, mais cela pourrait relever avant tout d’une tactique politique. En effet, la perspective d’une rencontre avec Bill Gates, un autre grand oligarque, lui aussi socialement et politiquement engagé et, comme Soros, grand sponsor de l’avortement et de l’homosexualisation, avait provoqué une révolte des évêques africains, qui aboutit à l’annulation de l’audience privée.

François et de Soros : deux agendas à l’unisson

Beaucoup de catholiques observent avec étonnement et indignation l’accord de fond sur de nombreux thèmes entre le cours imposé par le pape François à l’Eglise catholique et l’agenda politique de George Soros. Cela concerne surtout l’immigration massive illimitée, l’hystérie climatique et l’antinatalisme. François est la caisse de résonance globale la plus importante pour le droit à l’immigration sans restriction et pour la disparition des frontières des états et la fin de leur souveraineté que cela entraîne. Avec «Greta-climat», il est la voix morale la plus influente qui diffuse le scénario de plus en plus hystérique d’un changement climatique dû à l’activité humaine et qui propage l’illusion que des décisions gouvernementales peuvent infléchir l’évolution du climat. Enfin, c’est François, qui, sur les thèmes de l’avortement et de la contraception, a sensiblement neutralisé la voix de l’Eglise. Si, sous ses prédécesseurs, le pape et l’Eglise étaient les voix les plus fortes qui défendaient la culture de la vie et qui résistaient, à tous les niveaux, à la culture de mort, François a réussi, sans opérer de changement formel, à ramener ce discours à un minimum. Ainsi, l’Eglise, au plus haut niveau, n’oppose-t-elle plus de résistance effective à l’agenda néo-malthusien de l’avortement ni à l’activisme homosexuel.

Le bilan est inquiétant : même si Soros et le pape ne se sont pas encore rencontrés, il y a, entre eux, sur des thèmes centraux de l’agenda de l’oligarque, un accord de fond.

Une illustration choquante en est l’éloge par François de l’ancien commissaire européen Emma Bonino. Depuis les années 70, celle-ci est une des lobbyistes les plus acharnés en faveur de l’avortement, de l’euthanasie, de la libéralisation des drogues et elle milite à présent pour l’immigration de masse. Elle siège dans le conseil d’administration du réseau Open Society Foundations et fait partie du cercle des intimes de George Soros. Les catholiques ont été choqués d’entendre le pape faire son éloge comme d’une « grande dame ».

Soros lui-même a récemment confirmé sa proximité avec François par des paroles élogieuses pour le chef de l’Eglise, même s’il s’agit, cette fois, d’une cause en apparence « insoupçonnable ». Mais l’existence même de cet éloge en dit long.

Soros fait l’éloge du pape

Dimanche dernier, lors de sa visite en Roumanie, le pape François s’est excusé, au nom de l’Eglise catholique, auprès des Roms, un peuple de Tziganes (du grec ἀτσίγγανος, atsínganos), pour le « mauvais traitement qu’ils ont subi au cours de l’histoire ». La Roumanie et la Moldavie – faisant partie des territoires où l’on parle le roumain – comptent, avec la Bulgarie, la Macédoine et la Slovaquie, la plus grande population de Tziganes (principalement des Roms) au monde. La principauté danubienne de Valachie, aujourd’hui intégrée à la Roumanie, correspond depuis la fin du Moyen Âge, au noyau de leur zone d’habitation, occupée de 1395 à 1878, par les Ottomans. L’arrivée des Tziganes en Europe a accompagné la poussée militaire ottomane dans les Balkans.

On n’a pas d’indications précises sur leur nombre. Au cours des cent dernières années, leur proportion dans la population de la Roumanie et de la Moldavie, ainsi que de leurs états voisins mentionnés plus haut, pourrait s’être décuplée à cause de conditions plus favorables.

Le 3 juin, Georges Soros, sur twitter, s’est réjoui des excuses du pape François : « Le pape François a délivré un message important en demandant pardon pour la discrimination, l’exclusion et le mauvais traitement des Roms.»

Le 8 avril dernier déjà, Soros avait désigné les Roms comme « la minorité la plus discriminée et la plus opprimée d’Europe ». Il écrivait précisément ceci : « Je me suis fixé comme but de ma vie de les aider ».
Le réseau Open Society Foundations de Soros se désigne lui-même comme « le plus grand donateur privé pour la cause des Roms ». Dans une vidéo où Soros lui-même se produit, la fondation évalue à douze millions le nombre de Roms en Europe. Ce chiffre, cité en 2011 par le Conseil de l’Europe, est pourtant aussi peu fiable que d’autres indications. Dans les années 80, comme aujourd’hui, on a avancé beaucoup de chiffres différents, – oscillant pour l’ordre de grandeur entre 1,9 et 5,6 millions.

On peut seulement spéculer sur l’engagement de Soros en faveur des Roms et des Sintis. Si l’on considère son agenda pro-migration, il est frappant de constater que les Tziganes (comme on les appelait en Europe jusqu’à ce que le « politiquement correct » ne sévisse comme police de la langue), originaires de l’Inde, se sont depuis toujours nettement démarqués vis-à-vis des peuples environnants, témoignant d’une identité fortement empreinte de nomadisme. Ce sont là deux éléments qu’ils ont en commun avec les Juifs, avec lesquels ils constituent les deux uniques peuples d’Europe qui ne soient pas réellement sédentaires. Soros lui-même est juif et, en l’occurrence, qu’il soit croyant ou pas ne joue aucun rôle puisqu’il ne s’agit pas ici d’une question religieuse.

L’immigration de masse par la dissolution des frontières des états et la fin de leur souveraineté correspond à la tentative de Soros et d’autres de vouloir se saisir de ces traits identitaires spécifiques pour les imposer aux peuples d’Europe et aux états et institutions qu’ils ont formés au cours de l’histoire.



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