Benoît XVI, l'Eglise et les abus sexuels (II)

Suite et fin de la réflexion du Saint-Père sur le scandale de la pédophilie dans l'Eglise (11/4/2019)

>>> Benoît XVI, l'Eglise et les abus sexuels (I)

 

J'imagine qu'il y aura de nombreux commentaires sur ce texte magnifique.
Loin de toutes les mesures "cosmétiques" et "prophylactiques" exclusivement profanes, les réglements, les débats juridiques, tout ce que l'on a entendu jusqu'à présent, Benoît XVI nous offre la lecture "spirituelle" qui nous manquait. On notera, comme il le dit au début, qu'il le fait avec l'accord de François. Je peux me tromper, mais j'ai presque envie de dire "à la demande de François", lequel n'a pas la compétence théologique pour le faire, et a quand même besoin d'un corpus doctrinal que seul l'Emérite peut lui fournir. Non, je me trompe sûrement (le texte de Benoît XVI étant tellement éloigné de ce dit François jour après jour), ce serait trop beau...
Quoi qu'il en soit, il ne faudrait pas lire ce texte uniquement dans une optique "Benoît vs François", car ce n'est probablement pas ce que souhaite Benoît XVI, uniquement préoccupé par le bien de l'Eglise. Et aussi, ne pas surinterpréter le dernier et très bref paragraphe qui, à une lecture rapide pourrait faire passer pour un hommage au Pape régnant ce qui n'est probablement qu'une simple formule de courtoisie.

Je voudrais maintenant ajouter, aux brèves notes sur la situation de la formation sacerdotale au moment de l'éclatement public de la crise, quelques remarques concernant le développement du droit canonique en la matière.

En principe, la Congrégation du Clergé est responsable du traitement des crimes commis par les prêtres. Mais comme le garantisme dominait largement la situation à l'époque, j'étais d'accord avec le Pape Jean-Paul II qu'il convenait d'attribuer la compétence pour ces infractions à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, sous le titre "Delicta maiora contra fidem".

Cet arrangement permettait également d'imposer la peine maximale, c'est-à-dire l'expulsion du clergé, qui n'aurait pu être imposée en vertu d'autres dispositions légales. Ce n'était pas une ruse pour pouvoir imposer la peine maximale, mais une conséquence de l'importance de la Foi pour l'Église. En fait, il est important de voir qu'une telle inconduite de la part des clercs finit par nuire à la Foi.

Ce n'est que là où la foi ne détermine plus les actions de l'homme que de telles offenses sont possibles.

La sévérité de la peine, cependant, présuppose également une preuve claire de l'infraction - cet aspect du garantisme reste en vigueur.

En d'autres termes, pour imposer légalement la peine maximale, une véritable procédure pénale est nécessaire. Mais les diocèses et le Saint-Siège ont été submergés par une telle exigence. Nous avons donc formulé un niveau minimum de procédure pénale et laissé ouverte la possibilité que le Saint-Siège lui-même prenne en charge le procès lorsque le diocèse ou l'administration métropolitaine n'est pas en mesure de le faire. Dans chaque cas, le procès devra être revu par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi afin de garantir les droits de l'accusé. Enfin, à la Feria IV (c'est-à-dire l'assemblée des membres de la Congrégation), nous avons établi une instance d'appel afin de prévoir la possibilité d'un appel.

Parce que tout cela dépassait les capacités de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et parce qu'il y a eu des retards qu'il fallait éviter en raison de la nature du problème, le Pape François a entrepris de nouvelles réformes.


III.

(1) Que faut-il faire ? Devrions-nous créer une autre Église pour que les choses s'arrangent? Eh bien, cette expérience a déjà été entreprise et a déjà échoué. Seule l'obéissance et l'amour pour notre Seigneur Jésus-Christ peuvent nous indiquer le chemin. Essayons donc d'abord de comprendre à nouveau et de l'intérieur [de nous-mêmes] ce que le Seigneur veut et a voulu de nous.

Tout d'abord, je suggère ce qui suit: Si nous voulions vraiment résumer très brièvement le contenu de la Foi tel qu'il est énoncé dans la Bible, nous pourrions le faire en disant que le Seigneur a initié un récit d'amour avec nous et veut y inclure toute la création. Le contrepoids contre le mal, qui nous menace, nous et le monde entier, ne peut finalement consister qu'en notre 'entrer' (infinitif utilisé comme substantif) dans cet amour. C'est le véritable contrepoids contre le mal. La puissance du mal naît de notre refus d'aimer Dieu. Celui qui se confie à l'amour de Dieu est racheté. Le fait que nous ne soyons pas rachetés est une conséquence de notre incapacité à aimer Dieu. Apprendre à aimer Dieu est donc le chemin de la rédemption humaine.

Essayons maintenant de démêler un peu plus ce contenu essentiel de la révélation de Dieu. Nous pourrions alors dire que le premier don fondamental que nous offre la Foi est la certitude que Dieu existe.

Un monde sans Dieu ne peut être qu'un monde sans sens. Car d'où vient alors tout ce qui est? En tout cas, il n'y a pas de but spirituel. C'est tout simplement là et n'a ni but ni sens. Alors il n'y a pas de normes du bien ou du mal. Alors, seul ce qui est plus fort que l'autre peut s'affirmer. Le pouvoir est alors le seul principe. La vérité ne compte pas, elle n'existe pas. Ce n'est que si les choses ont une raison spirituelle, sont destinées et conçues - seulement s'il existe un Dieu Créateur qui est bon et qui veut le bien - que la vie de l'homme peut aussi avoir un sens.

Qu'il y a Dieu comme créateur et comme mesure de toutes choses est d'abord et avant tout un besoin primordial.
Mais un Dieu qui ne s'exprimerait pas du tout, qui ne se ferait pas connaître, resterait une hypothèse et ne pourrait donc pas déterminer la forme de notre vie. Pour que Dieu soit vraiment Dieu dans cette création délibérée, nous devons nous tourner vers Lui pour qu'Il s'exprime d'une certaine manière. Il l'a fait de bien des façons, mais de façon décisive dans l'appel qui est allé à Abraham et qui a donné aux personnes à la recherche de Dieu une orientation qui va au-delà de toute attente: Dieu Lui-même devient créature, parle comme l'homme avec nous, êtres humains.

De cette façon, la phrase "Dieu est" se transforme finalement en un message vraiment joyeux, précisément parce qu'il est plus que de la compréhension, parce qu'il crée - et est - l'amour. Rendre les gens conscients une fois de plus de cela est la première et fondamentale tâche que le Seigneur nous a confiée.

Une société sans Dieu - une société qui ne Le connaît pas et Le traite comme inexistant - est une société qui perd sa mesure. De nos jours, on a inventé le slogan de la mort de Dieu. Quand Dieu meurt dans une société, elle devient libre, nous a-t-on assuré. En réalité, la mort de Dieu dans une société signifie aussi la fin de la liberté, parce que ce qui meurt, c'est le but qui donne une orientation. Et parce que disparaît la boussole qui nous indique la bonne direction en nous apprenant à distinguer le bien du mal. La société occidentale est une société dans laquelle Dieu est absent dans la sphère publique et n'a plus rien à lui offrir. Et c'est pourquoi c'est une société dans laquelle la mesure de l'humanité est de plus en plus perdue. À certains moments, il devient soudain visible que ce qui est mauvais et détruit l'homme est devenu une chose évidente.

C'est le cas avec la pédophilie. Elle a été théorisée il n'y a pas si longtemps comme étant tout à fait légitime, mais elle s'est répandue de plus en plus. Et maintenant, nous réalisons avec stupeur que des choses arrivent à nos enfants et à nos jeunes qui menacent de les détruire. Le fait que cela puisse aussi se répandre dans l'Église et parmi les prêtres devrait nous troubler particulièrement.

Pourquoi la pédophilie a-t-elle atteint de telles proportions ? En fin de compte, la raison est l'absence de Dieu. Nous, chrétiens et prêtres, préférons aussi ne pas parler de Dieu, parce que ce discours ne semble pas être concret. Après les bouleversements de la Seconde Guerre mondiale, nous, en Allemagne, avions encore expressément placé notre Constitution sous la responsabilité de Dieu comme principe guide. Un demi-siècle plus tard, il n'était plus possible d'inclure la responsabilité envers Dieu comme principe directeur dans la Constitution européenne. Dieu est considéré comme la préoccupation d'un petit groupe et ne peut plus être le principe directeur de la communauté dans son ensemble. Cette décision reflète la situation en Occident, où Dieu est devenu l'affaire privée d'une minorité.
Une tâche primordiale, qui doit résulter des bouleversements moraux de notre temps, est que nous recommencions nous-mêmes à vivre par Dieu et pour Lui. Avant tout, nous devons nous-mêmes réapprendre à reconnaître Dieu comme le fondement de notre vie au lieu de le laisser de côté comme une phrase quelque peu inefficace. Je n'oublierai jamais l'avertissement que le grand théologien Hans Urs von Balthasar m'a écrit sur une de ses cartes. "Ne présupposez pas le Dieu trinitaire, Père, Fils et Saint-Esprit, mais présentez-les !"

En effet, dans la théologie, Dieu est souvent considéré comme allant de soi, mais concrètement, on n'a pas à faire à Lui. Le thème de Dieu semble si irréel, si éloigné des choses qui nous concernent. Et pourtant tout devient différent si l'on ne présuppose pas mais si l'on présente Dieu. Ne Le laissant pas en quelque sorte à l'arrière-plan, mais le reconnaissant comme le centre de nos pensées, de nos paroles et de nos actions.

(2) Dieu s'est fait homme pour nous. L'homme en tant que créature est si proche de Son cœur qu'Il s'est uni à lui et est ainsi entré dans l'histoire de l'humanité d'une manière très concrètee. Il parle avec nous, Il vit avec nous, Il souffre avec nous et Il a pris sur Lui la mort pour nous. Nous en parlons en détail dans la théologie, avec des paroles et des pensées savantes. Mais c'est précisément de cette manière que nous courons le risque de devenir maîtres de la foi au lieu d'être renouvelés et maîtrisés par la Foi.

Considérons cela en ce qui concerne une question centrale, la célébration de la Sainte Eucharistie. Notre célébration de l'Eucharistie ne peut que susciter l'inquiétude. Le Concile Vatican II s'est concentré à juste titre sur le retour de ce sacrement de la Présence du Corps et du Sang du Christ, de la Présence de sa Personne, de sa Passion, de sa Mort et de sa Résurrection, au centre de la vie chrétienne et de l'existence même de l'Église. En partie, cela s'est vraiment produit, et nous devrions en être très reconnaissants au Seigneur.

Et pourtant, une attitude assez différente prévaut. Ce qui prédomine n'est pas une nouvelle révérence pour la présence de la mort et de la résurrection du Christ, mais une manière de traiter avec Lui qui détruit la grandeur du Mystère. Le déclin de la participation à la célébration eucharistique dominicale montre combien nous, chrétiens d'aujourd'hui, savons encore peu de choses sur la grandeur du don qui consiste en sa présence réelle. L'Eucharistie est dévalorisée en un simple geste cérémoniel lorsqu'on tient pour acquis que la courtoisie exige qu'il soit offert à tous ceux qui sont invités pour des raisons familiales, lors de célébrations familiales ou à l'occasion de mariages ou d'enterrements, par exemple.

La façon dont les gens reçoivent souvent simplement le Saint Sacrement dans la communion comme une évidence montre bien sûr que beaucoup voient la communion comme un geste purement cérémoniel. Par conséquent, lorsque l'on réfléchit d'abord et avant tout à l'action à entreprendre, il est assez évident que nous n'avons pas besoin d'une autre Église de notre propre conception. Au contraire, ce qu'il faut avant tout, c'est le renouvellement de la Foi en la Réalité de Jésus-Christ qui nous a été donnée dans le Saint Sacrement.

Lors de conversations avec des victimes de pédophilie, on m'a fait prendre conscience de cette exigence primordiale. Une jeune femme qui était une [ancienne] servante d'autel m'a dit que le prêtre son supérieur en tant que servant d'autel, introduisait toujours les abus sexuels qu'il commettait contre elle avec ces mots: "Ceci est mon corps qui sera abandonné pour vous."

Il est évident que cette femme ne peut plus entendre les paroles mêmes de la consécration sans ressentir à nouveau toute l'affreuse détresse de son abus. Oui, nous devons implorer d'urgence le Seigneur pour le pardon, et d'abord et avant tout nous devons jurer par Lui et Lui demander de nous enseigner tous à nouveau à comprendre la grandeur de Sa souffrance, Son sacrifice. Et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger le don de la Sainte Eucharistie des abus.

(3) Et enfin, il y a le Mystère de l'Église. La phrase avec laquelle Romano Guardini, il y a presque 100 ans, exprimait l'espoir joyeux qui lui avait été inculqué, à lui et à bien d'autres, reste toujours d'actualité: "Un événement d'une importance incalculable a commencé ; l'Église s'éveille dans les âmes."

Il voulait dire que l'Église n'était plus vécue et perçue comme un simple système extérieur entrant dans nos vies, comme une sorte d'autorité, mais qu'elle commençait à être perçue comme étant présente dans le cœur des gens - comme quelque chose non seulement extérieure, mais qui nous touche intérieurement. A peu près un demi-siècle plus tard, en reconsidérant ce processus et en regardant ce qui s'était passé, j'ai été tenté de renverser la phrase: "L'Église meurt dans les âmes."

En effet, l'Église aujourd'hui est largement considérée comme une sorte d'appareil politique. On en parle presque exclusivement en catégories politiques, et cela vaut même pour les évêques, qui formulent leur conception de l'Église de demain presque exclusivement en termes politiques. La crise, provoquée par les nombreux cas d'abus cléricaux, nous pousse à considérer l'Église comme quelque chose de presque inacceptable, que nous devons maintenant prendre en main et redessiner. Mais une Église qui s'est faite elle-même ne peut constituer une espérance.

Jésus lui-même a comparé l'Église à un filet de pêche dans lequel les bons et les mauvais poissons sont finalement séparés par Dieu Lui-même. Il y a aussi la parabole de l'Église comme champ sur lequel croît le bon grain que Dieu lui-même a semé, mais aussi l'ivraie que "l'ennemi" a semée en secret. En effet, les mauvaises herbes dans le champ de Dieu, l'Église, sont excessivement visibles, et les mauvais poissons dans le filet montrent aussi leur force. Néanmoins, le champ est toujours le champ de Dieu et le filet est le filet de pêche de Dieu. Et à tout moment, il n'y a pas seulement les mauvaises herbes et les poissons mauvais, mais aussi les récoltes de Dieu et les bons poissons. Proclamer les deux avec emphase n'est pas une fausse forme d'apologétique, mais un service nécessaire à la Vérité.

Dans ce contexte, il est nécessaire de se référer à un texte important de l'Apocalypse de saint Jean. Le diable est identifié comme l'accusateur qui accuse nos frères devant Dieu jour et nuit (Apocalypse 12:10). L'Apocalypse de saint Jean reprend donc une pensée du coeur du cadre narratif dans le livre de Job (Job 1 et 2, 10 ; 42:7-16). Dans ce livre, le diable cherchait à discréditer devant Dieu la rectitude de Job comme étant simplement extérieure. Et c'est exactement ce que l'Apocalypse a à dire : Le diable veut prouver qu'il n'y a pas de gens justes ; que toute justice des gens ne s'affiche qu'à l'extérieur. Si l'on pouvait se rapprocher d'une personne, alors l'apparence de sa justice s'effacerait rapidement.

Le récit de Job commence par une dispute entre Dieu et le diable, dans laquelle Dieu avait parlé de Job comme d'un homme vraiment juste. Il doit maintenant servir d'exemple pour tester qui a raison. Enlevez-lui ses biens et vous verrez qu'il ne reste rien de sa piété, affirme le diable. Dieu lui permet cette tentative, d'où Job émerge positivement. Maintenant, le diable continue et il dit : "Peau pour peau ! Tout ce qu'un homme a, il le donnera pour sa vie. Mais étends ta main, touche ses os et sa chair, et il te maudira en face." (Job 2:4f)

Dieu accorde au diable un second tour. Il peut aussi toucher la peau de Job. Seul le meurtre de Job lui est refusé. Pour les chrétiens, il est clair que ce Job-là, qui se tient devant Dieu comme un exemple pour toute l'humanité, est Jésus Christ. Dans l'Apocalypse de Saint-Jean, le drame de l'humanité nous est présenté dans toute son ampleur.

Le Dieu Créateur est confronté au diable qui dit du mal de toute l'humanité et de toute la création. Il dit, non seulement à Dieu, mais surtout aux gens: Regardez ce que ce Dieu a fait. Soi-disant une bonne création, mais en réalité pleine de misère et de dégoût. Ce dénigrement de la création est vraiment un dénigrement de Dieu. Il veut prouver que Dieu Lui-même n'est pas bon, et ainsi nous détourner de Lui.

L'opportunité de ce que l'Apocalypse nous dit ici est évidente. Aujourd'hui, l'accusation contre Dieu, c'est avant tout de qualifier Son Église d'entièrement mauvaise, et donc de nous en dissuader. L'idée d'une Église meilleure, créée par nous-mêmes, est en fait une proposition du diable, avec laquelle il veut nous éloigner du Dieu vivant, par une logique trompeuse par laquelle nous sommes trop facilement dupés. Non, même aujourd'hui, l'Église n'est pas seulement composée de mauvais poissons et de mauvaises herbes. L'Église de Dieu existe aussi aujourd'hui, et c'est aujourd'hui l'instrument même par lequel Dieu nous sauve.

Il est très important d'opposer les mensonges et les demi-vérités du diable avec toute la vérité: Oui, il y a le péché dans l'Église et le mal. Mais même aujourd'hui, il y a la Sainte Église, qui est indestructible. Aujourd'hui, il y a beaucoup de gens qui croient humblement, souffrent et aiment, en qui le vrai Dieu, le Dieu d'amour, se montre à nous. Aujourd'hui, Dieu a aussi Ses témoins (martyrs) dans le monde. Il suffit d'être vigilant pour les voir et les entendre.

Le mot martyr est tiré du droit procédural. Dans l'épreuve contre le diable, Jésus-Christ est le premier et actuel témoin de Dieu, le premier martyr, qui a depuis été suivi par d'innombrables autres.

L'Église d'aujourd'hui est plus que jamais une "Église des Martyrs" et donc un témoignage du Dieu vivant. Si nous regardons autour de nous et écoutons avec un cœur attentif, nous pouvons trouver des témoins partout aujourd'hui, surtout parmi les gens simples, mais aussi dans les hautes sphères de l'Église, qui se lèvent pour Dieu avec leur vie et leur souffrance. C'est une inertie du cœur qui nous conduit à ne pas vouloir les reconnaître. Une des grandes et essentielles tâches de notre évangélisation est, dans la mesure du possible, d'établir des habitats de foi et, surtout, de les trouver et de les reconnaître.

Je vis dans une maison, dans une petite communauté de personnes qui découvrent de tels témoins du Dieu vivant encore et encore dans la vie quotidienne et qui me le font remarquer avec joie. Voir et trouver l'Église vivante est une tâche merveilleuse qui nous fortifie et nous rend toujours joyeux dans notre foi.

Au terme de mes réflexions, je voudrais remercier le Pape François pour tout ce qu'il fait pour nous montrer, encore et encore, la lumière de Dieu, qui n'a pas disparu, même aujourd'hui. Merci, Saint-Père !

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