C’est autre chose que Tucho Fernandez, dont la prestation lors de la conférence de presse de présentation [Après « Traditionis custodes » voici « Apparitionis custodes »] ne marquera les mémoires que pour la grossièreté inédite de son langage (cazzate, càd « m…e », sic!). L’OR lui-même l’a compris, et préfère donner la parole au prestigieux prédécesseur du « théologien » de Bergoglio: une parole sûre, nourrie de connaissance, de sagesse et d’expérience. Oublions Tucho!

Specola
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19 mai 2024

Le cardinal Ratzinger et Messori, Bressanone, août 1985

Le dernier document de la Doctrine de la Foi a déjà disparu de l’actualité. La présentation de l’ami Tucho était pitoyable, utilisant des expressions vulgaires indignes du Saint-Siège qu’il représente et du sérieux des sujets traités ; très typique du personnage qui occupe aujourd’hui le dicastère autrefois prestigieux. Il faut tourner la page et le journal officiel du Vatican lui-même préfère chercher des choses plus sérieuses sur le sujet et nous voyons publié un texte de Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, répondant à une question de Vittorio Messori dans Entretiens sur la Foi en 1985. Comme toujours, clair, très bref, sans fioritures; quand quelqu’un sait de quoi il parle, on le comprend parfaitement.

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« Aucune apparition n’est indispensable à la foi, la Révélation s’est achevée avec Jésus-Christ. C’est lui-même qui est la Révélation.

Mais nous ne pouvons certainement pas empêcher Dieu de parler à notre époque, à travers des gens simples et aussi à travers des signes extraordinaires qui dénoncent l’inadéquation des cultures qui nous dominent, déguisées en rationalisme et en positivisme. Les apparitions que l’Église a officiellement approuvées ont leur place précise dans le développement de la vie de l’Église au siècle dernier. Elles montrent, entre autres, que la Révélation, bien qu’unique, achevée et donc indépassable, n’est pas morte, mais vivante et vitale. Après tout, l’un des signes de notre époque est que les nouvelles d’« apparitions mariales » se multiplient dans le monde ».

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« L’un de nos critères est de séparer l’aspect du “surnaturel” réel ou présumé de l’apparition de celui de ses fruits spirituels. Les pèlerinages de l’ancien christianisme étaient dirigés vers des lieux à propos desquels notre esprit critique moderne serait parfois perplexe quant à la « vérité scientifique » de la tradition qui s’y rattache. Cela n’enlève rien au fait que ces pèlerinages étaient fructueux, bénéfiques et importants pour la vie du peuple chrétien.

Le problème n’est pas tant celui de l’hypercritique moderne (qui aboutit, entre autres, à une forme de nouvelle crédulité) que celui de l’évaluation de la vitalité et de l’orthodoxie de la vie religieuse qui se développe dans ces lieux ».

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