Giuseppe Nardi essaie d’imaginer comment pourrait se passer une rupture définitive avec Rome de la part de l’église « woke/homo » qui a choisi comme emblème le drapeau arc-en-ciel plutôt que la croix du Christ et qui sévit particulièrement en Allemagne sous la houlette de l’inquiétant président de la conférence épiscopale, l’évêque de Limbourg, George Bätzing (*). Comme souvent, dans ces cas, l’argent sera le nerf de la guerre. Des temps difficiles s’annoncent pour l’Eglise fidèle, qui doit se préparer à une bataille juridique impitoyable.

(*) Pour mémoire: Georg Bätzing a été nommé 13e évêque de Limbourg par le pape François le 1er juillet 2016, en remplacement de Franz-Peter Tebartz-van Elst surnommé par les médias « l’évêque bling-bling » [cf. Schisme en Allemagne: ça continue de plus belle!] et pas vraiment gentiment poussé vers la sortie pour lui faire place au terme d’une invraisemblable campagne médiatique… on comprend de mieux en mieux pourquoi aujourd’hui.

Le schisme de la faction arc-en-ciel/woke – mais sans les biens de l’église

IL FAUT SE PRÉPARER À UNE BATAILLE JURIDIQUE

Wokisme, drapeau gay, masque anti-Covid,
un document d’époque emblématique de Berlin

Giuseppe Nardi

Le drapeau arc-en-ciel est devenu un symbole de combat antichrétien, qui s’oppose à la croix.
Ce ne sont pas des croyants chrétiens qui l’ont inventé. Bien au contraire. Ils ont en revanche été dépossédés d’un signe divin.

. . . . .

Dans l’histoire de la révélation, l’arc-en-ciel est l’un des signes les plus anciens par lesquels Dieu s’est manifesté aux hommes. En tant que phénomène naturel, l’arc céleste multicolore ne provoque pas seulement l’émerveillement intime et joyeux de l’homme, mais il relie involontairement sa pensée à l’ordre naturel dans lequel il est capable de reconnaître l’ordre de Dieu.

Malheureusement, c’est de l’histoire ancienne, car le lobby homosexuel s’est emparé de l’arc-en-ciel de manière si agressive qu’il est devenu inutilisable comme signe chrétien. Une interprétation naïve, aussi bien intentionnée soit-elle, ne sert à rien. Celui qui utilise ces couleurs fait une déclaration et n’est pas chrétien. Voilà ce que veulent les fans des LGBTQ++. Ceux qui ont la sensibilité spirituelle nécessaire sont également capables de reconnaître une action démoniaque derrière l’usurpation d’un signe de Dieu et son inversion.

En soi, c’est déjà grave, triste et surtout révélateur de notre époque.

Ce qui l’est encore plus, c’est la manière dont l’église gère cette situation. C’est évident pour quiconque sait qu’il existe dans l’église catholique locale une faction homo subversive qui s’est organisée en secret et qui corrompt à grande échelle depuis des décennies. Le scandale des abus sexuels est en réalité en grande partie un scandale d’abus homosexuels, même si les hiérarques de l’église le taisent farouchement. Pourquoi donc ?

Ce n’est pas seulement parce qu’ils s’inclinent devant le lobby gay, ce n’est pas seulement parce qu’ils sont lâches face à une guerre culturelle imposée de l’extérieur à l’église, ce n’est pas seulement parce qu’ils sont sympathisants de la cause gay, c’est surtout parce que c’est l’œuvre d’une communauté gay organisée de manière informelle mais qui conspire.

La fraction homo et ses adeptes séduits et/ou aveuglés ont le vent en poupe depuis un certain temps, grâce à l’attitude d’ouverture démonstrative du pape François.

Rome et l’église locale allemande ne se recouvrent pas, mais elles ne sont que partiellement opposées. Ce n’est pas tant le contenu qui les différencie que la tactique. Les « outings », les messes homos, les bénédictions homos, même les pseudo-mariages homos font déjà partie de la norme d’une autre église dans certaines parties de l’église allemande.

Le drapeau arc-en-ciel est leur étendard. Plus la croix. La croix est au mieux un symbole secondaire en combinaison avec les couleurs homo qui dominent tout.

La 103-ième Katholikentag [journée catholique] , qui s’est ouverte le 29 mai, en est un exemple tragique. Elle durera jusqu’au 2 juin et empiètera donc sur le « mois homo ». Quelle association catholique fidèle, quel catholique sérieux veut encore assister à une Katholikentag allemande? C’est devenu un événement usurpé, dont certains aspects sont carrément répugnants.

Drapeau homosexuel satanique sur l’une des plus anciennes églises de Vienne « en solidarité avec les personnes qui aiment le même sexe ».

Michael Hesemann, connu de nombreux catholiques comme auteur de livres, a raconté il y a quelques jours à Sievernich un épisode des apparitions de Manuela Strack. Celle-ci aurait demandé au Seigneur, qui lui serait apparu sous la forme de l’enfant Jésus de Prague, pourquoi il « permettait que le drapeau arc-en-ciel satanique flotte devant, sur ou dans une église catholique ». La réponse du Seigneur aurait été : « Pour que les croyants sachent où ils ne doivent pas aller ».

A ce stade, ce n’est pas la question de l’authenticité du phénomène de Sievernich qui nous intéresse, mais bien la véracité évidente de la déclaration. Le drapeau arc-en-ciel est devenu un symbole de division, il indique où les catholiques croyants ne devraient pas aller, ne pas participer.

L’évêque Georg Bätzing de Limburg an der Lahn ne manque presque jamais une occasion d’expliquer qu’en fait, il se fiche de ce que dit Rome. Il ne le ferait pas s’il n’était pas sûr d’avoir un soutien suffisant au sein de la conférence épiscopale allemande. Après tout, il a été élu président par une majorité d’évêques.

En conséquence, le mot schisme revient souvent aujourd’hui. De plus en plus souvent. L’église de Bätzing aux drapeaux arc-en-ciel est-elle encore l’église de Jésus-Christ ? On peut en douter fortement. Cette église du drapeau arc-en-ciel n’est plus l’église de la croix. Il faut appeler les choses par leur nom. Mais de quoi s’agit-il encore ?

Bätzing & Co. veulent détacher les diocèses de la République fédérale d’Allemagne de Rome et les transformer en une « église nationale », typique des protestants depuis le XVIe siècle. La même chose peut être appliquée à l’Autriche et à la Suisse. On veut décider et déterminer soi-même, à tous les niveaux. L’église synodale doit être une église [formée] de nombreuses églises locales « sur un pied d’égalité ». L’église orthodoxe orientale vous salue bien avec ses excommunications mutuelles permanentes qui n’ont pas de conséquences concrètes, car tout le monde est « sur un pied d’égalité ».

On ne veut plus accepter personne au-dessus de soi. La réticence à accepter un maître n’est pas tant un problème du peuple, des croyants, mais d’abord un problème de la hiérarchie, des évêques et des prêtres. Tous les problèmes dans l’église catholique viennent, hiérarchiquement parlant, d’en haut, du clergé, et non d’en bas, du peuple croyant. Dans les pays germanophones, les évêques renégats se sont entourés d’une armée de soutiens à plein temps, qui font souvent la claque pour leurs bailleurs de fonds.

Mais un point crucial dans un schisme est la question juridique.

Si l’église woke/homo se sépare de Rome, elle est dehors.

Dehors signifie en premier lieu qu’elle se retrouvera sans argent et sans églises… et sans peuple. Car le peuple s’enfuit en masse de l’église Bätzing, par millions. Le reste de l’église a été radicalement décimé par les mesures anti-covid, qui, rétrospectivement, ont été complètement insensées. On ne veut donc pas du tout d’une église « vivante », « active », dont on aime tant parler, mais on vit bien avec l’argent, tout l’argent qu’elle génère. Cela fait des décennies que l’on discute du dilemme de la riche église allemande.

Si l’église woke/homo se sépaait, Rome nommerait de nouveaux évêques, ce qui assurerait sans aucun doute la continuité de l’église catholique romaine. C’est l’église qui a droit à l’impôt ecclésiastique, qui est propriétaire des églises, monastères et autres biens immobiliers.

Cependant, l’accès à l’argent est la condition sine qua non [pour la survie] de l’Eglise schismatique du drapeau arc-en-ciel. Sans argent et sans églises, elle se dégonflera rapidement.

Les schismatiques chercheront donc à se présenter comme les successeurs légaux de l’église par une grande tromperie. Ce n’est évidemment pas tenable, car les accords internationaux contraignants sous forme de concordat n’existent qu’entre les Etats et Rome.

Cependant, il y a un danger : celui d’une collaboration entre les forces schismatiques et le pouvoir de l’Etat. Ensemble, ils pourraient créer des faits accomplis, en bref, un coup d’État qui passerait tout simplement outre le droit en vigueur. Comment cela pourrait-il se passer alors que l’Etat, en sympathie ouverte avec les schismatiques, accepte leurs prétendues revendications juridiques.

Il est bien connu qu’au cours de l’histoire, l’Etat s’est révélé être un prédateur sans scrupules qui s’est emparé des biens de l’Eglise. Il suffit de penser, dans les pays germanophones, à l’époque de la Réforme ou à la décision principale de la dépossession du Reich [et à la France en 1905]. La politique court constamment le risque de succomber à la tentation de laisser celui qui a le pouvoir décider, droit ou pas.

Il faudrait alors recourir à la justice, mais celle-ci n’est plus aussi sûre aujourd’hui, ni au niveau allemand ni au niveau européen. Pour cela, il faudrait que la justice se libère suffisamment de l’étreinte politique. En fin de compte, c’est celui qui a accès et contrôle l’objet du litige qui se trouve en position de force, et si l’on n’y prend garde, ce sont souvent les schismatiques. Les schismatiques ne se contenteront pas de ruiner l’église, mais vivront jusqu’à la fin de leurs jours dans l’opulence grâce aux biens de l’église, indépendamment de l’éventuelle suppression de l’impôt ecclésiastique.

Les forces fidèles à l’Eglise devraient donc se préparer et se protéger, envisager des scénarios juridiques, la figure clé étant le nonce apostolique, afin que les forces schismatiques se séparent de l’Eglise comme elles le souhaitent, mais sans emporter l’argenterie qui a été offerte ou donnée à l’Eglise (et non à une fraction woke/arc-en-ciel) par des générations et des générations de croyants pendant des siècles. Si Rome regarde ailleurs et laisse faire, la question est de toute façon tranchée contre l’Eglise.

Non, les schismatiques de la faction arc-en-ciel doivent construire et financer eux-mêmes leur association de croyants. Mais qu’est-ce que cela signifie ? C’est simple : cette secte schismatique homo/woke disparaîtra en une génération. Elle n’existera plus sans concordat, sans patrimoine ecclésiastique et sans impôt ecclésiastique. Pour s’autofinancer, il lui manque la moindre ferveur intérieure. L’Eglise de Jésus-Christ, quant à elle, se réduira considérablement, car les campagnes concertées des schismatiques, des médias et des puissants y veilleront, mais elle retrouvera son rayonnement de vérité et d’amour authentique, cette efficacité et cette force d’attraction envers les personnes en quête du sens du monde et de leur existence, qui lui sont actuellement volées par les faux prophètes qui se présentent au nom de l’Eglise, mais qui poursuivent un autre agenda.

Des temps difficiles s’annoncent. Des temps de mise à l’épreuve. Ce sont des temps de purification et donc de véritable libération. Mais il faut être préparé pour ne pas être pris au dépourvu.

Share This