(Attention, ceci est une lettre d’ailleurs, d’Argentine, en l’occurrence, preuve que l’on s’intéresse aussi à nous « alla fine del mondo » comme l’avait dit JMB le jour de son élection). Bernardino Montejano, un universitaire argentin catholique, nouvelle « plume » récurrente de Marco Tosatti que nous avons récemment croisé dans ces pages alors qu’il nous exhortait à ne pas oublier notre grand roi saint Louis, interpelle cette fois directement notre (enfin, façon de parler!) président. A ne pas manquer!
Les élections européennes nous apportent de nombreuses joies, mais deux en particulier : la défaite de Macron et la victoire d’AFD (Alternative pour l’Allemagne) dans la partie orientale.
Commençons par Macron, à qui nous ne pouvons pas dire adieu, car le mot, selon le dictionnaire de l’Académie royale espagnole, signifie « À Dieu », dans son premier sens, c’est-à-dire « avec Dieu », et « au revoir » dans son second sens.
On ne peut pas souhaiter à un athée, un agnostique ou un idolâtre comme Macron, un laïc maçonnique, un pervers, un apôtre de l’avortement et de l’euthanasie, d’aller avec Dieu.
Mais, en cette triste heure pour lui, nous pouvons dire « ciao », un mot très utilisé parmi nous pour dire au revoir, issu du mot italien ciao, qui signifiait à l’origine « bonjour », et qui signifie également « à plus tard ». même si nous préférons dire à Macron « à jamais ».
Qu’il reste avec sa femme-mère, qu’elle ne l’abandonne pas à la fin de son service public, comme cela est arrivé chez nous à Menem avec Bolocco, à Scioli avec Karina Rabolini et semble maintenant arriver à Alberto Fernández avec Fabiola.
L’avenir contingent de l’homme n’est connu que de Dieu. Il lui arrivera peut-être ce que notre grand poète Leopoldo Maréchal [1900-1970] a souligné dans son poème « La patrie » :
« Je connais des personnages qu’on a cru des aigles
craints et solennels dans leurs plumes officielles /
et après avoir été dépouillés,
exhibaient des « ailes de poulet » ridicules.
*
(Cuadernos del Amigo, II Didactica de la Patria, II, 21).
Nous ne sommes pas devins, mais nous prévoyons un avenir sombre pour Macron, capable d’afficher des « ailes de poulet ridicules ». Nous espérons que tu feras l’expérience que « personne ne se moque de Dieu » et que Dieu se préoccupe des choses humaines.
Par ailleurs, nous espérons que le peuple français redoublera de désaveu lors des élections qu’il ose convoquer.
La deuxième joie vient d’Allemagne et concerne le passage du socialisme en troisième position aux élections et la victoire d’Alternative pour l’Allemagne dans sa partie orientale. Tout cela contre les avertissements de la majorité des évêques allemands.
Ces évêques, qui commettent la plus énorme simonie connue dans l’histoire de l’Église catholique en subordonnant l’octroi des sacrements au paiement d’un impôt ; ces évêques qui ont perdu des millions de fidèles, ces évêques qui n’ont jamais protesté contre les communistes, les sociaux-démocrates, les verts et les libéraux, condamnent maintenant le sain nationalisme allemand qui n’a rien à voir avec le national-socialisme hitlérien, leur position eurosceptique, leur postulation d’une démocratie semi-directe, comme celle qui gouverne la Suisse, leur opposition à la sodomie ou au « mariage gay », leur opposition à l’immigration de masse
Nous célébrons la réponse du peuple allemand, en particulier du peuple de l’Est, qui a souffert de la tyrannie communiste, nous célébrons les victoires dans le Brandebourg, avec 25,7 % des voix et une augmentation de 9,8 %, et en Poméranie occidentale, avec 25,6 %, supplantant la démocratie chrétienne, qui ne conserve que le nom de chrétienne, puisqu’il suffit de voir son comportement dans les résolutions de la Communauté européenne.
Nous célébrons la résistance et le rejet de beaucoup de nos frères et sœurs, et pas seulement de l’Allemagne et de la France, mais aussi de bien d’autres pays qui constituaient la chrétienté, aujourd’hui trahis par leurs dirigeants, soumis à la tyrannie qui veut nous imposer le Nouvel Ordre Mondial.
Buenos Aires, 10 juin 2024.