Une fois de plus, le monde est « à la veille » (pour reprendre une expression d’Alain Besançon. Voir sur ce site Benoît-et-moi|Le monde à la veille, 11/1/2012). Pas seulement en France. La première démocratie (auto-proclamée) du monde offre un spectacle qui n’a rien à envier à celui auquel nous assistons ici. Le débat télévisé qui a opposé ces jours-ci les deux candidats aux prochaines présidentielles a révélé un scénario de fanta-politique où le pauvre vieux Biden (je précise que je respecte profondément le grand âge quand il incarne la sagesse et la hauteur de vues, pour le moment, un seul exemple me vient à l’esprit… il est mort en décembre 2022) a joué à la perfection, mais à son insu, le rôle qui lui avait été assigné. Preuve éclatante, s’il en fallait une, que l’existence de forces supranationales qui oeuvrent dans l’ombre, n’a rien d’une thèse complotiste (comment expliquer autrement que ce fantoche ait pu bénéficier pendant presque huit ans de l’indulgence des médias et de la complicité planétaire de la classe politique?).
A bien y réfléchir, entre ce qui se passe en ce moment en France et aux Etats-Unis, il y a un lien étroit, qui échappe peut-être à une analyse superficielle.

Ce que nous allons vivre, au cours des mois qui nous séparent du premier mardi de novembre 2024, sera une période d’une importance considérable non seulement pour les États-Unis, mais aussi pour le monde entier. L’ensemble de l’appareil maléfique qui tente d’orienter durablement le destin de l’humanité sur cette terre se mobilise en même temps comme jamais auparavant pour empêcher que son projet soit contrecarré, freiné, voire vaincu.

La débâcle de Biden ? Comme le fromage sur les macaronis pour le vrai projet démocrate

par Fabio Battiston

Après le premier (et peut-être dernier) duel télévisé entre Biden et Trump en vue des prochaines élections présidentielles de novembre, les commentateurs enregistrent presque unanimement les humeurs opposées manifestées par les camps politiques respectifs.

D’un côté, le désespoir/dépression de l’appareil démocrate, désormais fermement aux mains de l’ultra-gauche woke, qui pleure des larmes amères (de crocodile ?) en attendant la défaite désormais certaine de son leader. Un Biden qui, jamais comme en cette occasion, n’a malgré lui montré au monde – sans réticence ni censure – la prostration à laquelle l’a conduit son piètre état de santé.

De l’autre, l’exultation des partisans de Trump qui voient (avec raison ?) les résultats de l’impitoyable débat présidentiel de CNN comme un viatique pour une réélection sûre et triomphale du tycoon [magnat] new-yorkais de soixante-dix-huit ans. Il va sans dire qu’après la performance télévisée, il ne semble pas y avoir un seul analyste politique prêt à parier ne serait-ce qu’un demi-dollar sur la reconfirmation de Biden.

Telle semble être la « réalité » telle qu’elle a été montrée et racontée au monde entier.

Cependant, je voudrais me permettre de donner à l’événement une interprétation très personnelle, qui est évidemment différente de ce que les faits bruts semblent démontrer de manière incontestable.

Je pense que nous avons assisté à ce que l’ensemble de l’appareil politique démocratique de gauche souhaitait voir se produire, de la manière et selon les caractéristiques qui se sont effectivement manifestées. Je vais maintenant essayer de donner un sens à cette réflexion.

L’image formelle et la substance de la performance de Biden ont certainement suscité deux sentiments concrets dans le public des bleus [couleur des Démocrates, ndt].

  • D’une part, la perplexité face à une candidature qui semble désormais vouée à une défaite inévitable ; d’autre part, une sympathie personnelle probable et sincère envers l’homme Biden pour le moment de grande souffrance que cette dernière partie de la vie l’oblige à endurer. Voilà pour les électeurs.
  • Pour l’appareil politique démocrate, en revanche, les images affligeantes et impitoyables de leur candidat ont été un véritable « fromage sur les macaroni ». Oui, parce que maintenant ils auront la chance d’éliminer de la course à la présidence un véritable obstacle qu’ils n’auraient jamais pu défenestrer sans rencontrer de sérieux problèmes de crédibilité politique, surtout après le verdict indiscutable des primaires. Mais à partir d’aujourd’hui, la possibilité leur est offerte de trouver le bon remplaçant (ou la bonne remplaçante ?) d’une manière éthiquement et politiquement correcte, formalisée par un discours très noble tel que : « L’état de santé de Biden a atteint un tel niveau de gravité que, par respect pour l’homme, le politicien et son histoire, le consensus du parti démocrate a jugé non seulement nécessaire, mais approprié, de demander au candidat de se retirer de la compétition électorale. Il rendra ainsi un grand service au pays, un mérite qui sera reconnu par l’histoire ».

Voici ce que je pense qu’il s’est passé : les démocrates ont prémédité un véritable piège médiatique pour Biden, exploitant à leurs propres fins son état de santé déplorable, qui semble aujourd’hui l’avoir gravement affaibli, y compris sur le plan cognitif. On dira que le président américain a depuis longtemps manifesté un état psychophysique précaire ; c’est vrai mais… attention. Les attaques personnelles des adversaires sont une chose, les séquences prises ici et là lors de réunions, de conférences ou de discours en sont une autre, mais ces images en direct où le pauvre Joe, lors de son entrée en lice contre son adversaire dans un match d’une importance capitale pour la course à la Maison Blanche, s’est soudain trouvé en train de se donner en spectacle de façon aussi pitoyable. Il est ignominieusement tombé dans la toile que les méchantes araignées de son parti ont astucieusement tissée autour de lui.

Et maintenant ? Maintenant commence la deuxième partie de la mise en scène, celle destinée à identifier rapidement qui, dans ces quatre mois, devra soutenir la bataille électorale contre Trump.

Toujours selon mon interprétation personnelle des faits, cette personne existe, a déjà été promptement identifiée et pour cette tâche, elle, ou plutôt elle, se prépare depuis un certain temps. Il s’agit, on l’aura peut-être compris, de Michelle Obama. En effet, elle apparaît comme la candidate idéale pour conjurer une seconde présidence Trump et est capable de remuer le monde compact de la « nouvelle frontière » américaine dans la bataille des urnes, celle des racistes à l’envers (contre les sales blancs), des Mee Too et Black Lives Matter, des écologistes talibans-climatistes et des antisémites et antisionistes haïsseurs d’Israël, en même temps adorateurs des coupeurs de têtes du Hamas. Une sainte patronne Michelle des avorteurs, des queers et de l’ensemble du monde LGBTQ…, bienvenue au Deep State, à Big Pharma et à la poursuite sans fin de l’aide militaire au président Zelens’kyj.

Une candidature qui déchaînera l’enthousiasme orgasmique des adeptes de la nouvelle religion universelle menée par les quatre cavaliers de l’Apocalypse, cette fois déchaînés par l’Innommable, qui répondent aux noms de Bergoglio, Parolin, Zuppi et Fernández. Et je vois déjà l’information catho-démocrate, avec Avvenire au premier rang, imaginer le triomphe du représentant obamien contre le démon trumpien.

Ce que nous allons vivre, au cours des mois qui nous séparent du premier mardi de novembre 2024, sera une période d’une importance considérable non seulement pour les États-Unis, mais aussi pour le monde entier. L’ensemble de l’appareil maléfique qui tente d’orienter durablement le destin de l’humanité sur cette terre se mobilise en même temps comme jamais auparavant pour empêcher que son projet soit contrecarré, freiné, voire vaincu. Et pour cela, il faut de la continuité. Celle-ci sera absolument nécessaire chez ceux qui guideront politiquement ces processus, dans les structures supranationales qui en assureront la gouvernance, dans le pouvoir qu’il faudra assurer à toutes les structures non strictement politiques (multinationales, forums internationaux multidisciplinaires et groupes de pression) qui devront garantir les méthodes, les outils, les techniques et… la persuasion pour que l’État profond puisse atteindre ses objectifs. C’est pourquoi, dans ce scénario possible, même l’élection du nouveau président des États-Unis doit garantir la continuité. Une sorte d’assurance que la « mine » Trump ne peut pas et ne veut pas donner.

Analyses minables ? Reconstitutions fantasmagoriques et sans fondement ? Nous verrons bien ; chacun peut bien sûr faire les considérations qui lui conviennent. Tout ce que je demande, c’est d’y réfléchir.

Ma conviction est que les quatre prochaines années seront décisives pour consolider – peut-être de manière irréversible – les bases d’un monde nouveau qui se prépare depuis des années. Un monde où devront régner, entre autres, la nouvelle éthique, fruit de l’imposition globale d’un humanisme naturaliste et impie ; le fétichisme scientiste et techniciste, porté par l’expansion de la dictature sanitaire et de l’intelligence artificielle ; l’environnement et le climat, idoles de la nouvelle religion universelle d’obédience syncrétiste et néo-païenne.

De nombreux monstres sont à l’œuvre pour s’en assurer. Nous avons déjà évoqué le scénario américain. Avec lui et ses satrapes se meuvent, comme les créatures monstrueuses du film Project Quatermass, des noms qui nous sont malheureusement bien connus : l’ONU et ses vils sous-produits, l’OMS, la Banque mondiale et la Banque européenne, l’Union européenne, le Forum économique mondial, Big Pharma, la Fondation Clinton, Bill Gates et George Soros, le groupe Bilderberg. Non, je n’oublie pas le nom le plus douloureux à prononcer, celui de l’Église catholique temporelle et de ses diverses troupes de chameaux. Ils font aussi partie de ces monstres et sont, malheureusement, parmi les plus féroces et les plus cruels.

On aime ou on n’aime pas Donald Trump, mais de sa victoire ou de sa défaite passeront aussi les destins d’une humanité qui, jamais auparavant, n’est candidate à un long et terrible esclavage. Regardons les choses en face.

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