Benoît XVI et Biden, même combat. Les jésuites de la revue catholique progressiste « America », dans un article hagiographique qui pulvérise les bornes du ridicule, saluent l’ « humilité » et le « courage héroïque » du vieux politicien retors devenu sénile, démissionnaire malgré lui (on l’a probablement conduit sans ménagement vers la sortie après lui avoir dicté, ou avoir écrit à sa place, une lettre de congé), qui se prétend catholique alors qu’il est un partisan féroce de l’avortement et de toutes les déviances sociétales. Et ils le comparent à Benoît XVI, cité pour l’occasion comme « un autre dirigeant catholique »!!!

Audiard l’avait dit il y a longtemps: « Les ****, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ». Eh bien la preuve est faite, une fois de plus.

Extrait

americamagazine.org

(…) La décision prise aujourd’hui par le président Biden de ne pas se représenter, de renoncer à une nouvelle chance de s’accrocher au pouvoir parce que, comme il l’a dit, il pense qu’il est préférable pour son parti et son pays de ne pas se présenter, est, même si elle a été plus lente que certains ne l’auraient souhaité, un acte d’humilité héroïque.

Lorsque j’ai reçu un message de ma sœur dimanche après-midi m’annonçant que M. Biden avait abandonné la course, j’ai immédiatement pensé aux premières heures du matin du 11 février 2013, lorsqu’un autre dirigeant catholique, le pape Benoît XVI, a choqué le monde en annonçant qu’il démissionnerait volontairement de son poste.

À l’époque, j’étais choqué que le pape quitte la chaire de Saint-Pierre. Les scandales étaient nombreux et le pape vieillissait, mais pour une personne qui a passé sa vie à s’approcher du pouvoir et l’a finalement atteint, y renoncer librement ne semblait pas naturel. Mais c’est ce qui rend cette décision si remarquable.

Pour le pape Benoît, reconnaître qu’il ne possédait plus ce qu’il fallait pour diriger l’Église était une décision historique pour un pape. Même ceux qui n’ont pas toujours admiré son leadership ont fait l’éloge de son humilité.

Bien que le président Biden et le pape Benoît partagent la même foi, leurs visions idéologiques du monde sont très différentes. Ils partagent néanmoins certaines similitudes. Ils ont tous deux consacré leur vie au service, chacun a passé des décennies à travailler à l’amélioration d’institutions importantes, et chacun a atteint le pouvoir tard dans sa vie.
Les circonstances sont très différentes, mais même les adversaires politiques de M. Biden doivent admettre que la décision du président de se retirer du pouvoir est un exemple digne d’être imité.

Les critiques démocrates peuvent dire que M. Biden a attendu trop longtemps avant de prendre cette décision, que sa décision initiale de se présenter à la réélection était égoïste et à courte vue, et qu’il aurait dû se retirer immédiatement après sa piètre performance lors du débat du 27 juin. Certaines de ces critiques sont peut-être justifiées, et les politologues et les stratèges débattront de son choix du moment pendant des années. Mais l’insistance de M. Biden sur le fait qu’il resterait dans la course et que seul le « Seigneur tout-puissant » pourrait l’obliger à se retirer montre à quel point sa décision de se retirer a dû être coûteuse et douloureuse pour lui. La décision de M. Biden est une reconnaissance, même implicite, du fait qu’il s’est entêté dans sa détermination à rester dans la course. Il n’est jamais facile d’admettre que l’on a pu se tromper, surtout sur la scène internationale.

Une grande incertitude demeure, à un moment particulièrement précaire de la vie de notre nation. Et tandis que les médias se tourneront à juste titre vers les développements politiques sans précédent à venir, l’humilité de M. Biden mérite certainement quelques instants de réflexion.

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