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Un article mi-figue mi-raisin de Paolo Rodari (13 avril 2008)

Je n'aime pas trop ce qui y est dit, car il donne prise à des commentaires malveillants... qui ne se sont pas faits attendre, sur le blog.
Il est pourtant si facile de répondre que le Pape est une personnalité très exposée (on ne peut donc pas comparer avec Alexis II) et que le monde fou d'aujourd'hui n'est pas celui du XVIIIe siècle (ce qui rend tout aussi vaine la comparaison avec Benoît XIV).
Ceux qui voyagent occasionnellement - et anonymement- en avion savent à quels contrôles inimaginables il y a seulement dix ans ils sont désormais astreints.
Les gens qui se préoccupent de sa sécurité ne le font d'ailleurs pas par affection pour sa personne, il suffit de se rappeler les mesures de sécurité "inouïes" selon la presse, à l'époque, qui avaient entouré son voyage en Turquie.
Alors qu'en fin de compte, la suite papale est très modeste, et l'aménagement est le moins qu'on puisse attendre pour un dirigeant mondial de 80 ans (je sais, je ne devrais pas le dire, mais même s'il les porte admirablement, il les a, il le sait, et les medias ne manquent pas une occasion de les lui rappeler), qui se prépare à vivre un marathon physique.

Je traduis quand même l'article, plus pour apaiser l'inquiètude de ceux qui se soucient de la santé du Saint-Père et pour clarifier les choses que pour satisfaire une mauvaise curiosité. Il est intéressant de connaître les noms de ceux qui l'accompagnent.

Sur le même thème, avant le voyage au Brésil, John Allen avait écrit un article encore plus détaillé, mais au final un peu moins ambigu, sous le titre "En avion avec le Pape": http://beatriceweb.eu/Blog/2007... Ce qu'il y dévoilait était d'ailleurs assez différent.

Article original ici: Un inginocchiatoio e un letto in legno: il Boeing Alitalia su misura per Ratzinger

http://www.palazzoapostolico.it/..

Un prie-Dieu et un lit en bois : le Boeing Alitalia sur mesure pour Ratzinger
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Rodari

Le Boeing 777 Alitalia est prêt pour accueillir les 100 passagers qui, lundi matin, en même temps que le Pape (101, donc, au total), décolleront de Fiumicino en direction de l'Andrews Air Force base de Washington: environ 70 journalistes, et une trentaine de personnes de la suite papale.
Et, en même temps que le B777, un avion de réserve, équipé presque à l'identique, est prêt. Il restera parqué à Fiumicino mais, à tout instant, il pourra décoller dans le cas où le B777 aurait des problèmes.

Le coût du billet, taxes incluses (le Pape, évidemment, voyage gratis), est de 3.200 euro, sans possibilité d'escompte. Un prix considérable, donc, mais justifié par le confort garanti à bord : "Sur les avions de l'Alitalia - a dit le porte-parole du Saint Siège, le père Federico Lombardi, dans une interviewe concédée à la revue Ulysse - on voyage très bien, et pas seulement si on est Pape".
Oui, mais si on est Pape, c'est mieux. L'avion, en effet, a été complètement revu par les techniciens de l'Alitalia. Techniciens en qui le Vatican a une confiance aveugle, au point que le voyage de retour, habituellement confié à la compagnie nationale du pays hôte, se déroulera avec le B777.

L'avion a été divisé en trois parties séparées: devant le Pape et sa suite, au milieu les cardinaux et les prélats, derrière les journalistes.
A l'avant, plusieurs aménagements pour ne pas faire sentir au Pontife le poids d'environ 10 heures de vol: un petit salon où le Pape peut s'installer (six fauteuils avec un table au milieu), lire, écrire et recevoir éventuellement quelque journaliste. Wojtyla en recevait beaucoup, Benoît XVI beaucoup moins. Au cours des derniers voyages, une des rares à qui le privilège échut, fut la princesse (journaliste et écrivain) Alessandra Borghese. Outre le salon, un lit en bois à l'intérieur d'une petite chambre fermée. Ici Benoît XVI peut dormir, s'il le désire.
Alitalia n'a pas manqué d'installer dans le salon un porte-plantes et, surtout, un prie-Dieu sur lequel le Pape peut prier, tourné vers un petit crucifix.
Dans un coin latéral, il y a un "kit" médical et d'appareillages prêts pour toute éventualité, et aussi une petite cuisine.

Une autre curiosité qui concerne le Pontife est sa carte d'embarquement. Même si Ratzinger ne paye pas le billet, il en a une: Pape est le nom, Benoît XVI le prénom. Il ne devra pas l'exhiber à l'embarquement, mais son secrétaire particulier la portera avec lui.

Au-delà de la zone centrale, affectée aux évêques et aux cardinaux, voilà le coin des journalistes. Ici a été prévue une petite estrade, avec des micros, où Benoît XVI, pendant le vol, pourra tenir une brève conférence de presse.
Dans la suite papale il y a 3 cardinaux, 2 évêques, 7 prêtres et 18 fonctionnaires laïques. Ce sont les cardinaux Tarcisio Bertone, William J. Levada et James F. Stafford. Les évêques Fernando Filoni et James M. Harvey. Les 'monsignori' Peter B. Wells et William V. Millea du secrétariat d'État. Seront également présents sur le vol, évidemment, Georg Gaenswein, secrétaire du Pape, et le maltais Albred Xuereb, lui aussi secrétaire particulier du Pontife.
Les médecins à bord seront comme d'habitude Renato Buzzonetti, 80 ans, et Patrizio Polisca, de la direction pour la Santé et l'Hygiène de l'État de la Cité du Vatican.
Il y aura le père Federico Lombardi, Giovanni Marie Vian (directeur de l'Osservatore Romain), Francesco Force (photagraphe de l'Osservatore), deux techniciens de Radio Vatican et deux opérateurs du Centro Televiseo Vaticano. Et puis quelques hommes de la sûreté : Domenico Giani, inspecteur général de la Gendarmerie de l'État de la Cité du Vatican, avec quatre gendarmes et deux officiers de la Garde Suisse Pontificale, le vice commandant, le lieutenant-colonel Jean-Daniel Pitteloud et le sergent Lorenzo Merga.
Pour finir, une dernière curiosité : parmi les journalistes voyagera aussi un diacre permanent, en fonction au Tg1 de la RAI. Même lui s'installera en queue d'avion.