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Après la "réception fastueuse" de Georg Bush, et le discours aux évêques américains, encore les prêtres pédophiles. Le soi-disant "voyage politique" du Pape et la réception de bush. Et la surprenante agressivité de La Croix, qui reprend les jugements sommaires du NYT ". (17/4/2008)
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Résumé de la journée (
TSR):
Benoît XVI a été accueilli avec les honneurs militaires mercredi à la Maison Blanche.

Le pape fêtait à cette occasion son 81e anniversaire.

Arrivé dans une limousine à la Maison Blanche, le pape a été reçu par George W.Bush et son épouse Laura.

A son arrivée, la foule d'invités avait entonné un "Happy Birthday".

Les deux hommes ont ensuite marché sur un tapis rouge jusqu'à une plateforme installée sur la pelouse et se sont assis côte à côte alors que retentissaient l'hymne du Vatican et 21 coups de canon.

La soprano américaine Kathleen Battle a ensuite interprété "The Lord's Prayer".

Le souverain pontife a également assisté en souriant à la parade offerte par des soldats en uniforme de la guerre d'indépendance et s'est franchement déridé en écoutant la fanfare jouer un autre "Happy Birthday to you".

George W.Bush, accompagné de son épouse Laura toute de blanc vêtue, et le pape ont fait assaut d'amabilités lors de la cérémonie d'accueil sur la pelouse de la Maison Blanche inondée de soleil.

Quatre jeunes enfants se sont assis sur l'herbe avec des écriteaux, dont un sur lequel on pouvait lire: "nous vous aimons pape de l'espoir" tandis que sur un autre figurait un gâteau d'anniversaire surmonté du chiffre 81.

Des milliers de personnes n'ayant pu entrer patientaient dans les rues de Washington dans l'espoir de voir passer un peu plus tard Benoît XVI dans sa papamobile.

Les deux dirigeants se sont ensuite enfermés pour un tête à tête dans le bureau ovale.



Articles du jour

L'express/Reuters

Le pape reconnaît que le scandale pédophile a été mal géré
http://www.lexpress.fr/

Le pape, en visite aux Etats-Unis pour la première fois de son pontificat, a reconnu mercredi que le scandale pédophile qui a secoué l'église américaine avait été mal géré et a invité le clergé à oeuvrer à la guérison de ceux qui ont été si gravement abusés.

Après avoir été reçu dans la matinée à la Maison blanche, où il a prié avec le président George Bush, Benoît XVI s'est adressé aux évêques américains rassemblés à la basilique du sanctuaire national de l'Immaculée conception, sur le campus de l'Université catholique à Washington.

"En tant que pasteurs, c'est votre responsabilité devant Dieu que de panser les plaies ouvertes par tous les abus de confiance, de contribuer à la guérison, de promouvoir la réconciliation et de tendre la main (...) à ceux qui ont été si gravement abusés", a-t-il déclaré.

Le souverain pontife a dit partager l'avis de la conférence épiscopale américaine, selon laquelle le scandale, qui a éclaté en 2002, a été "parfois très mal géré". "L'étendue et la gravité du problème" n'a été mesurée qu'à une date récente, a-t-il déploré.

"S'il faut garder à l'esprit que la vaste majorité du clergé et des religieux en Amérique accomplit un travail remarquable (...), il est essentiel que les vulnérables soient toujours protégés de ceux qui pourraient leur nuire", a insisté Benoît XVI, jugeant en outre que les enfants devaient être "épargnés par les manifestations dégradantes et l'exploitation grossière d'une sexualité tellement présente".

Après avoir loué mercredi la tolérance religieuse qui caractérise selon lui les Etats-Unis, le chef de l'Eglise a dit craindre que la laïcité à l'américaine ne "réduise subtilement les convictions religieuses à leur plus petit dénominateur commun".

"UN PAYS OUVERT À LA RELIGION"

"Ce n'est pas suffisant de compter sur la religiosité traditionnelle et de continuer comme si de rien n'était, alors même que ses fondations sont lentement entamées.

"La foi devient une acceptation passive que certaines choses ici bas sont vraies, alors que cela ne se vérifie pas dans la vie de tous les jours. Il en résulte une séparation croissante entre la foi et la vie, on vit comme si Dieu n'existait pas", a-t-il regretté.

Au lendemain de son arrivée aux Etats-Unis, le pape avait auparavant prononcé un discours à la Maison blanche devant 9.000 personnes, dont le président Bush, le vice-président Dick Cheney et leurs épouses.

"Je viens en ami, en porteur de l'Evangile, avec un grand respect pour cette immense société pluraliste", a déclaré le chef de l'Eglise catholique.

Dans son propre discours, prononcé peu après, Bush a souligné le rôle de la foi dans la vie américaine, salué la veille par Benoît XVI dans l'avion qui l'emmenait aux Etats-Unis.

"Ici en Amérique, vous découvrirez un pays ouvert à la religion dans le débat public", a affirmé Bush.

"Dans un monde où certains invoquent le nom de Dieu pour justifier des actes de terrorisme, de meurtre et de haine, nous avons besoin de votre message qui dit que Dieu est amour. Tendre les bras à cet amour est le plus sûr moyen d'éviter à l'homme de devenir la proie des prêches fanatiques et terroristes", a-t-il assuré.

Le pape, qui fêtait mercredi son 81e anniversaire, a fait l'éloge de la société américaine, parsemant son discours de références aux pères fondateurs, à la déclaration d'indépendance et au premier président, George Washington.

Il n'a toutefois pas fait allusion à des sujets tels que l'avortement ou la guerre en Irak, apparemment soucieux de ne pas paraître prendre parti dans le débat électoral américain pour la présidence.

Après son séjour à Washington, Benoît XVI doit se rendre à New York, où il prononcera notamment un discours devant l'Assemblée générale de l'Onu.

Version française Gregory Schwartz et Jean-Philippe Lefief
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Le Monde/L'AFP

Scandale pédophile: le pape met en cause la pornographie omniprésente
Le pape Benoît XVI a reconnu mercredi devant les évêques des Etats-Unis que le scandale des prêtres pédophiles américains avait été "très mal géré" mais a aussi mis en cause la "pornographie" et la "violence" omniprésentes dans la société américaine.

Ce scandale est un motif de "honte profonde" et de "souffrances énormes" pour l'Eglise catholique, a réaffirmé le pape, après avoir déjà fait part de sa "honte" mardi dans l'avion qui le conduisait aux Etats-Unis.


"Répondre à cette situation n'a pas été facile et, comme l'a dit le président de la conférence épiscopale (le cardinal Francis George), elle a parfois été très mal gérée", a-t-il reconnu.

Benoît XVI a souligné que "la compassion et l'attention aux victimes" devaient être une "priorité".

Mais il a aussi estimé que l'action de l'Eglise devait se déployer "dans un contexte plus large", replaçant le "péché des abus" sexuels dans le cadre "des moeurs sexuelles" de la société américaine.

"Que signifie de parler de protection de l'enfant quand la pornographie et la violence peuvent être regardées dans de nombreux foyers à travers les médias largement accessibles aujourd'hui?", a dit le pape.

"Tous ont leur rôle à jouer" pour offrir une "formation morale solide aux jeunes commes aux adultes", a-t-il dit: "pas seulement les parents, les dirigeants religieux, les enseignants et les catéchistes, mais aussi les médias et l'industrie des loisirs".
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Ouest-France

Foi et politique en Amérique
http://www.ouest-france.fr/Foi-et-politique-en-Amerique-

Une visite pastorale. C'est toujours ainsi qu'est présenté un voyage du pape. Benoît XVI est d'abord aux États-Unis pour rencontrer les 64 millions de catholiques de ce pays, dont un tiers de pratiquants réguliers. Il a un penchant pour cette communauté, très fidèle à Rome, même si ses membres se conforment de moins en moins aux enseignements de l'Église. Il la sait traumatisée, comme il l'est lui-même, par le lourd scandale des prêtres pédophiles. La réputation du clergé a été durablement ternie, la confiance des fidèles ébranlée.

Par sa visite, Benoît XVI veut contribuer à tourner une page douloureuse et raviver la foi des catholiques en défendant les valeurs chrétiennes, dont le respect de la personne humaine. Malgré les fautes des siens, le Saint-Père aime le pays dont les billets de banque affichent pour devise « In God we trust » (« Nous croyons en Dieu »), où personne ne craint d'afficher sa foi religieuse. Il juge « fascinante » cette Amérique fondée sur « un concept positif de la laïcité ». L'exact contraire de la situation en France.

Dès lors que le pape se rend à Was-hington en pleine campagne présidentielle, puis à New York, où siègent des Nations unies, sa présence revêt une dimension éminemment politique ? George Bush a accueilli avec des égards sans précédent le chef du minuscule État du Vatican, qui fêtait hier son 81e anniversaire. Méthodiste born again (né à nouveau à la foi), le président américain se veut sur la même ligne que son hôte pour la défense des valeurs morales, dont la défense de la vie dès la conception.

Ce n'est pas un hasard si Hillary Clinton et Barack Obama courtisent en ce moment les catholiques. Ils représentent un gros cinquième de l'électorat. Mais leur appartenance au camp démocrate n'est plus aussi massive que sous Kennedy, seul président issu de leurs rangs, ou que sous Bill Clinton. L'épouse de ce dernier bénéficie toujours d'un préjugé favorable, notamment parmi les Hispaniques. Le vote catholique s'est diversifié. Les pratiquants réguliers tendent à rejoindre, dans les rangs républicains, les plus conservateurs des autres familles chrétiennes.

On ne s'étonnera pas que les propos publics du Saint-Père soient scrutés au mot près. Une ferme condamnation papale de l'avortement ou des mariages homosexuels serait un coup dur pour les candidats démocrates à la Maison Blanche, plus libéraux sur ces sujets. Une critique de la guerre en Irak, position constante du Vatican, desservirait le républicain John McCain et ravirait le démocrate Barack Obama.

Il faut espérer que la dimension politique du séjour du pape ne se limitera pas à cette quête politicienne. À la Maison Blanche, puis aux Nation unies, le pape évoquera les problèmes d'un monde bouleversé par la globalisation. L'humanité a-t-elle jamais dû affronter tant de défis à la fois, de la survie climatique de la planète au terrorisme djihadiste, en passant par le choc que provoque la pénurie alimentaire et dont sont d'abord victimes les plus pauvres des pauvres ?

Chaque visite d'un pape, dans ces deux capitales du monde que sont New York et Washington, a marqué l'histoire. À commencer par la première, celle de Paul VI, en 1965. On se souvient de son « Plus jamais la guerre », à la tribune de l'Onu, complété, deux ans plus tard, par une phrase de l'encyclique Populorum Progressio : « Le développement est le nouveau nom de la paix. » Un demi-siècle plus tard, ce programme reste d'une urgente actualité.

Joseph LIMAGNE.
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L'AFP

Benoît XVI accueilli fastueusement à la Maison Blanche, plaide pour la diplomatie
http://afp.google.com/

WASHINGTON (AFP) — George W. Bush a réservé mercredi à la Maison Blanche un accueil fastueux et détendu au pape Benoît XVI qui a plaidé pour le recours à la diplomatie dans la résolution des conflits et pour le respect des droits de l'homme dans la lutte contre le terrorisme.

Le président américain, accompagné de son épouse Laura toute de blanc vêtue, et le souverain pontife ont fait assaut d'amabilités lors de la cérémonie d'accueil sur la pelouse de la Maison Blanche inondée de soleil, avant de s'enfermer pour un tête à tête dans le bureau ovale.

Accueilli avec les honneurs militaires, Benoît XVI, qui fêtait mercredi son 81e anniversaire a assisté en souriant à la parade offerte par des soldats en uniforme de la guerre d'indépendance et s'est franchement déridé en écoutant la fanfare jouer "Happy Birthday to you".

"Dans un monde où certains ne croient plus que l'on peut distinguer le vrai du faux, nous avons besoin de votre message pour rejeter cette dictature du relativisme et embrasser une culture de la justice et de la vérité", a déclaré M. Bush à son hôte.

Benoît XVI, arrivé mardi à Washington pour un voyage de six jours aux Etats-Unis, s'est dit "heureux d'être l'invité de tous les Américains" et a rendu hommage à la vivacité de la vie religieuse américaine dans un bref discours en public.

Il a appelé l'Amérique à "soutenir les patients efforts de la diplomatie internationale pour résoudre les conflits", seule allusion à l'attitude critique du Vatican face à l'engagement militaire américain en Irak et à son inquiétude concernant le dossier iranien.

Après leur tête-à-tête, un communiqué commun a indiqué que les deux hommes "ont réaffirmé leur rejet total du terrorisme ainsi que de la manipulation de la religion pour justifier des actes immoraux ou violents contre des innocents".

"Ils ont également évoqué la nécessité de lutter contre le terrorisme par des moyens appropriés respectant la personne humaine et ses droits", selon le communiqué laissant entendre que le pape a exprimé à George Bush sa condamnation du recours à la torture pour obtenir des informations auprès de détenus de Guantanamo ou en Irak.

Le pape et le président américain ont aussi dit leur "préoccupation commune" sur "la situation précaire des communautés chrétiennes dans ce pays et dans la région" et ont émis le voeux qu'une "solution rapide et globale" soit trouvée "à la crise qui afflige la région".

L'entretien entre les deux hommes a également porté sur le conflit israélo-palestinien, ainsi que "les questions morales et religieuses" notamment "la dignité de la personne humaine" et "la défense et la promotion de la vie".

Le président américain était allé mardi accueillir le pape à sa descente d'avion sur la base aérienne d'Andrews près de Washington, un geste unique dans l'histoire de la présidence américaine qui se voulait le symbole de l'importance accordée par M. Bush --un protestant-- au chef de l'Eglise catholique.

Mercredi en fin d'après-midi, le pape devait s'adresser aux évêques américains réunis au sanctuaire national de l'Immaculée Conception de Washington. Ce sera son premier discours à une Eglise catholique américaine profondément ébranlée par un vaste scandale de prêtres pédophiles ces dernières années.

Dans l'avion qui le conduisait aux Etats-Unis, Benoît XVI a exprimé la "honte" de l'Eglise vis-à-vis de ces agissements, une parole déjà jugée insuffisante par les défenseurs des victimes de prêtres.

"Nous avons profondément honte (...) . L'Eglise fera tout son possible pour guérir les blessures causées par les prêtres pédophiles", a-t-il dit.
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L'Express/Reuters (2)

Benoît XVI exhorte l'Amérique à agir en se fondant sur la morale
http://www.lexpress.fr/info/

Le pape Benoît XVI, en visite aux Etats-Unis pour la première fois de son pontificat, a appelé mercredi les Américains et leurs dirigeants à édifier une société plus juste et à fonder leurs décisions sociales et politiques sur la morale.

Le pape, au lendemain de son arrivée aux Etats-Unis, a prononcé un discours à la Maison blanche devant 9.000 personnes, dont le président George W. Bush, le vice-président Dick Cheney et leurs épouses.

"Je viens en ami, en porteur de l'Evangile, avec un grand respect pour cette immense société pluraliste", a déclaré le chef de l'Eglise catholique.

Dans son propre discours, prononcé peu après, Bush a souligné le rôle de la foi dans la vie américaine, salué la veille par le pape dans l'avion qui l'emmenait aux Etats-Unis.

"Ici en Amérique, vous découvrirez un pays ouvert à la religion dans le débat public", a affirmé Bush.

"Dans un monde où certains invoquent le nom de Dieu pour justifier des actes de terrorisme, de meurtre et de haine, nous avons besoin de votre message qui dit que Dieu est amour. Tendre les bras à cet amour est le plus sûr moyen d'éviter à l'homme de devenir la proie des prêches fanatiques et terroristes", a-t-il assuré.

Le souverain pontife, qui fêtait mercredi son 81e anniversaire, a fait l'éloge de la société américaine, parsemant son discours de références aux pères fondateurs, à la déclaration d'indépendance et au premier président, George Washington.

Il n'a toutefois pas fait allusion à des sujets tels que l'avortement ou la guerre en Irak, apparemment soucieux de ne pas paraître prendre parti dans le débat électoral américain pour la présidence.

PATIENTS EFFORTS DIPLOMATIQUES

Les deux chefs d'Etat se rejoignent sur certains sujets comme l'avortement et la recherche sur les cellules souches, auxquels ils sont hostiles, mais sont en désaccord sur la guerre en Irak et la peine de mort.

L'avortement a été évoqué par Bush dans son discours. "Dans un monde où certains considèrent la vie comme quelque chose que l'on peut avilir, mettre au rebut, nous avons besoin de votre message selon lequel toute vie est sacrée", a déclaré le président américain.

Le pape avait quant à lui choisi d'insister sur les racines religieuses américaines, qui selon lui ont gagné l'admiration du monde entier.

"Alors que le pays fait face aux questions politiques et éthiques de plus en plus complexes de notre époque, je suis confiant que le peuple américain saura trouver dans ses croyances religieuses une précieuse source de clairvoyance et d'inspiration pour mener un dialogue raisonné, responsable et respectueux, afin de construire une société plus humaine et plus libre", a-t-il poursuivi.

"La démocratie ne peut prospérer, comme l'avaient compris vos pères fondateurs, que lorsque les dirigeants politiques et ceux qu'ils représentent sont guidés par la vérité et fondent les décisions affectant la vie et l'avenir de la nation sur une sagesse tirée de solides principes moraux."

Après son séjour à Washington, Benoît XVI doit se rendre à New York, où il prononcera notamment un discours devant l'Assemblée générale de l'Onu.

Le besoin d'une solidarité mondiale est "plus urgent que jamais si l'on veut que chacun puisse mener sa vie avec dignité" et prendre place à "la table que Dieu, dans sa générosité, a dressée pour tous ses enfants".

Le pape a notamment appelé à "de patients efforts de diplomatie internationale pour résoudre les conflits" dans le monde.

Par la suite, Benoît XVI a rencontré les évêques américains, avec lesquels il devait évoquer les scandales d'abus sexuels imposés par des prêtres à des enfants, qui ont dégradé ces dernières années l'image de l'Eglise catholique aux Etats-Unis.

Quelque 200 personnes s'étaient réunies devant la Maison blanche pour manifester contre ces cas de pédophilie.

Version française Gregory Schwartz
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La Croix

La rencontre attendue de Benoît XVI avec l'université catholique américaine
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Jeudi après-midi, le pape doit se rendre à l'Université catholique d'Amérique, à Washington, la seule qui soit directement gérée par l'épiscopat. Dans un contexte tendu, il doit rencontrer le monde universitaire catholique et prononcer un discours sur l'éducation
Que représentent les universités catholiques aux États-Unis ?

On compte 220 universités catholiques américaines sur 4 000 établissements d’enseignement supérieur. Certaines parmi les meilleures du pays, comme l’université Georgetown à Washington, le Boston College (toutes deux jésuites) ou l’université Notre-Dame (Indiana).

L’enseignement supérieur catholique scolarise près de 700 000 étudiants aux États-Unis, où son histoire se confond avec celle du pays. La plupart de ces établissements furent créés par des instituts religieux appelés d’Europe par les évêques locaux. Un seul, l’Université catholique d’Amérique (UCA) – où le pape prononcera jeudi 17 avril son discours aux représentants des universités catholiques –, est directement sous mandat des évêques. Aujourd’hui, 40 % des étudiants des universités catholiques ne sont pas catholiques.

Entre 1980 et 2005, les inscriptions ont augmenté de 60 % et 10 nouveaux collèges et universités ont été créés.
Pourquoi le débat autour de l’identité catholique des universités est-il aussi vif ?

La question est relative à celle de l’autorité. La plupart des universités, reliées à des congrégations et ordres religieux, sont en communion avec le Saint-Siège à travers ces instituts de vie consacrée. « Entre les deux manières d’être en communion avec le pape – par les évêques ou par les ordres religieux –, il peut y avoir un peu de tension », explique Michael Galligan-Stierle, vice-président de l’Association des universités et collèges catholiques (Accu).

Une tension qui ne fut pas absente de l’histoire américaine, comme le montre la vie de Mère Théodore Guérin, fondatrice du collège Saint Mary of the Woods, néanmoins canonisée par Benoît XVI en 2006. « Sur la question des universités, évêques et ordres religieux sont d’accord sur les principes, ils sont parfois en désaccord sur les méthodes », précise Michael Galligan-Stierle.

Le débat s’est envenimé aux États-Unis en raison de polémiques alimentées par certains intellectuels catholiques conservateurs, qui verraient d’un bon œil la mise au pas des universités par l’épiscopat. « La scène intellectuelle est divisée en deux, entre les conservateurs et les modérés-libéraux, explique le jésuite John Langan, professeur à Georgetown. Les conservateurs ont la plus grande influence sur la hiérarchie et les milieux économiques, les libéraux ont plus d’influence sur les universités et les médias. »
Quels sont les défis de ces universités ?

Le succès des universités catholiques américaines est lié à leur respect des standards académiques. L’enjeu premier est qu’elles puissent continuer à y satisfaire, tout en restant considérées comme catholiques par l’Église. Autre enjeu, l’accueil du plus grand nombre.

« Certains nous reprochent de ne pas être des “universités pour catholiques”, d’accueillir des élèves non catholiques, voire parfois de les embaucher ensuite comme enseignants, souligne Michel Galligan-Stierle. Nous accueillons dans nos écoles des personnes qui ne partagent pas toutes nos valeurs, mais nous croyons qu’elles en partagent suffisamment et qu’elles ont suffisamment de désir de transformer ce monde. Même si cela peut rendre la vie sur le campus un peu désordonnée. »

Autre enjeu : le passage de relais entre religieux, dont le nombre est en constante diminution, et laïcs. « Les laïcs susceptibles de succéder aux religieux sont d’une génération qui n’a pas été bien éduquée dans sa foi, même s’ils sont très bien formés intellectuellement et peuvent avoir une grande foi personnelle, souligne Richard Yanikoski, président de l’Accu. Il nous faut trouver des personnes dont les capacités académiques et la formation spirituelle sont en équilibre, comme c’était le cas des religieux et religieuses. C’est un défi. »

Les instituts multiplient pour cela les activités de formation spirituelle, font découvrir aux laïcs l’histoire et le charisme de leur famille et de leurs établissements. Un travail discret, peu médiatisé aux États-Unis.

Élodie MAUROT, à Washington
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L'Eglise américaine à la croisée des chemins

Le pape commence mardi 15 avril sa première visite aux États-Unis, où la communauté catholique, très dynamique, vit toujours les conséquences du scandale des abus sexuels

C’est une visite importante que le pape commence mardi 15 avril aux États-Unis. Six jours de rencontres avec la quatrième communauté catholique du monde (après le Brésil, le Mexique et les Philippines), et ce pour la première fois de son pontificat.

Une Église en forte croissance numérique et très pratiquante. Aux États-Unis, la communauté catholique est passée en effet de 46 à 64 millions entre 1965 et 2007, et les paroisses sont fréquentées chaque dimanche par le tiers des catholiques.

Ce dynamisme vient pour beaucoup de la minorité hispanique, jeune et en croissance rapide. Mais il s’inscrit aussi dans une histoire longue. « La séparation de l’Église et de l’État a été formidable pour l’Église catholique, elle lui a donné la liberté de se développer sans interférence gouvernementale, souligne le P. Thomas Reese, ancien rédacteur en chef de la revue jésuite America. Aujourd’hui nous avons la moitié des collèges et universités catholiques du monde, un système scolaire complet, des hôpitaux, des programmes d’assistance sociale pour les catholiques et les non-catholiques. »

Dans ce pays à majorité protestante, plongé en pleine campagne présidentielle, la presse a commencé la semaine dernière à évoquer la visite papale avec un intérêt visible. « Pourquoi le pape aime l’Amérique », titre l’hebdomadaire Time, qui assure la fascination de Benoît XVI, qualifié de « pape américain », pour « un pays qui l’a façonné » et où il verrait une alternative à la sécularisation européenne.

Moins enflammé, le magazine US News souligne que 70 % des catholiques américains approuvent le type de leadership de Benoît XVI. De fait, les catholiques américains sont historiquement très fidèles au Saint-Siège : l’histoire de leur Église se confond avec celle de la papauté moderne, et Rome a longtemps regardé ses fidèles américains comme un soutien dans une société marquée par l’anticatholicisme jusque dans les années 1960.
Un catholicisme meurtri et souffrant

Cette visite se passera-t-elle alors dans le meilleur des « nouveaux mondes » ? Tout n’est pas si simple. Car c’est aussi un catholicisme meurtri et souffrant que le pape Benoît XVI vient visiter. Une communauté qui porte toujours le poids du scandale des abus sexuels commis par des prêtres sur des enfants. Ce scandale a éclaté en 2002, soulevant l’indignation générale, portant humiliation et discrédit pour l’Église catholique.

Le travail de transparence a certes donné des fruits. En 2007, les dénonciations d’agressions sexuelles commises par des prêtres ont diminué de 3 % par rapport à 2006 et de 36 % par rapport à 2004. Mais l’institution portera encore longtemps le poids moral et financier d’un scandale sans précédent : 1,5 milliard de dollars a déjà été englouti par la crise et la facture ne cesse de s’allonger. Rien qu’en 2007, les diocèses ont encore déboursé 615 millions, principalement en indemnités pour les victimes…

Chacun s’accorde ici à reconnaître que les évêques, d’abord lents à répondre au scandale, ont finalement pris les choses en main. Aide aux victimes, dédommagements financiers, prévention, audits et enquêtes… « L’Église a fait un énorme effort qui pourra peut-être un jour être utile à l’ensemble de la société », estime Teresa Kettelkamp, directrice du Secrétariat de la protection de l’enfance et de la jeunesse pour la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB).
"Ce sera long, très long de regagner la confiance"

De fait, l’audit de 2007 montre des résultats encourageants. Dans 180 diocèses sur 194, des formations visant à offrir un safe environment (« environnement sûr ») aux enfants et aux jeunes ont été organisées. « Malgré le travail accompli, seuls 18 % des catholiques sont au courant de ce que l’Église a fait pour répondre au scandale, indique toutefois Teresa Kettelkamp. Ce sera long, très long de regagner la confiance. Cela prendra au moins une génération, peut être des décennies. »

Si le scandale des abus sexuels a mobilisé énormément d’énergie ces dernières années, ce n’est pas le seul défi que l’Église américaine doit relever. Depuis plusieurs décennies, la chute du nombre de religieux et de prêtres a profondément modifié son visage. Aujourd’hui, 30 000 laïcs formés en théologie et en pastorale sont embauchés par les paroisses et les diocèses. Parmi eux, 80 à 90 % de femmes. Ce sont elles qui, en grande partie, font vivre l’Église au quotidien.

La récente crise, en affectant l’autorité des évêques, a renforcé un certain éloignement vis-à-vis de la hiérarchie catholique. « La question de l’ordination des femmes est moins sensible aujourd’hui, note Sheila Garcia, directrice associée du Secrétariat des évêques pour les laïcs. Les jeunes femmes d’aujourd’hui ont été élevées dans la perspective d’être traitées à l’égal des hommes. Elles sont surprises de la position de l’Église, mais elles n’en font pas une question de vie ou de mort. »
La priorité : donner une vraie place aux laïcs

Certes, 58 % des catholiques américains souhaiteraient que l’Église ordonne des femmes, mais, pour Sheila Garcia, la priorité, « sur laquelle nous pouvons agir », est de donner une vraie place aux laïcs. La question des laïcs est encore renforcée par le poids de la minorité hispanique, qui compte très peu de prêtres et de religieuses.

« Nous avons besoin de toutes sortes de ministères pour la communauté hispanique, mais les laïcs hispaniques sont peu disponibles, constate Sheila Garcia. Ils se battent déjà pour survivre, ils n’ont pas de temps libre, ils sont illettrés et beaucoup ne parlent pas anglais. Nous sommes devant une immense question, et je ne suis pas sûre de la manière dont nous allons pouvoir l’assumer. »

Avec la crise du scandale sexuel, d’importants mouvements de revendication ont vu le jour aux États-Unis. Portés par des associations comme Voice of the Faith full (« La voix des fidèles ») et Call to Action, des laïcs ont demandé plus de collégialité, de coresponsabilité entre prêtres et laïcs, une nouvelle place pour les femmes…

Depuis, la mobilisation est largement retombée. « Après un moment de battement, les évêques ont finalement répondu aux questions posées par la crise et ces groupes ont eu du mal à rester mobilisés, analyse le P. Thomas Reese. Comme l’a dit un politicien anglais : “Le problème, avec la démocratie, c’est ce que cela prend trop de soirées !” C’est aussi vrai pour l’Église… »
"On voit naître un anticléricalisme, notamment chez les femmes"

Le P. Reese insiste pourtant sur l’importance de la question ecclésiale. « Nous n’avons pas d’histoire anticléricale aux États-Unis, car les évêques et les prêtres se sont toujours identifiés avec les classes pauvres dont ils provenaient. Or, cette situation est en train de changer : on voit naître un anticléricalisme, notamment chez les femmes qui jugent l’Église trop patriarcale. Plus une femme est éduquée, plus elle est engagée dans son Église, et plus elle a de probabilités de devenir anticléricale. C’est une crise majeure, car l’Église ne pourra pas survivre sans les femmes. »

Le fait qu’il ne devrait pas y avoir de ministres eucharistiques laïcs à la messe du Yankee Stadium à New York devrait toutefois manifester à nouveau les limites posées par Benoît XVI à cette question.

Derrière la crise, c’est bien le rapport à l’institution qui est en jeu. Et l’Église catholique américaine ne peut se cacher derrière la ferveur de la pratique religieuse pour l’éviter. Un des résultats de l’enquête du Pew Center sur « religion et public » vient de montrer que le tiers des catholiques américains ont quitté l’Église de leur enfance, et que 56 % de catholiques de moins de 40 ans pensent qu’ils pourraient être tout aussi heureux dans une autre Église. Derrière la croissance hispanique, c’est le socle traditionnel de l’Église américaine qui s’érode.

Face au discrédit touchant la hiérarchie, les réponses à la crise diffèrent, même si la bataille entre courants « conservateur » et « libéral » est ici plus vive qu’ailleurs. « Nous voyons aujourd’hui des jeunes plus conservateurs, plus traditionnels, qui veulent vivre un christianisme héroïque, souligne Joseph Barranger, dominicain. C’est une génération moins prête à faire des compromis sur la foi et qui privilégie la fidélité au pape et à la hiérarchie. »

Dans cette Église à la croisée des chemins, le courant conservateur continue de gagner en audience, porté par un épiscopat profondément marqué par les nominations de Jean-Paul II. « Le courant conservateur est plus certain de croître dans ce pays que la version libérale, estime Sœur Patricia Wittberg, sociologue. Mais il y a une limite à sa croissance, s’il ne reste “que” conservateur. »

Elodie MAUROT, à Washington
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Le Nouvel Observateur

Le pape en campagne (subliminale) pour McCain
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http://globe.blogs.nouvelobs.com/

Oh bien sûr il ne prononcera jamais son nom. Il ne lui rendra pas visite non plus.

Officiellement Benoit XVI est aux États-Unis en mission pastorale - et seulement pastorale.

Pas pour faire bassement campagne pour un candidat à la Maison Blanche - disons John McCain.

Et pourtant.

Pourquoi a-t-il choisi de venir aux Etats-Unis - première visite d'un pape en Amérique depuis des années - au beau milieu d'un combat électoral très serré?

C'est contraire à la tradition.

N'aurait-il pu attendre?

La question se pose parce que le vote catholique pourrait bien faire la différence en novembre prochain - comme il a été déterminant en 2004.

On se souvient que le pape, à l'époque Cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation de la foi, avait clairement pris position contre John Kerry, pourtant lui-même catholique.

Il avait écrit une lettre ouverte aux évêques américains dans laquelle il affirmait qu'on ne peut à la fois défendre le droit à l'avortement et recevoir la communion, et que, donc, tous ceux qui voteraient pour ce Kerry, qui communie chaque dimanche, "seraient coupables de coopération formelle avec le diable" (sic!).

Du coup, pour la première fois dans l'histoire de l'élection présidentielle américaine, un candidat Républicain - George Bush, bien sûr - a remporté la majorité des voix catholiques.

Et, vue l'étroitesse de la victoire de Bush, on peut raisonnablement affirmer (et beaucoup d'analystes politiques américains l'ont fait) que c'est Josef Ratzinger qui a installé W. une seconde fois à la Maison Blanche.

Quelle est donc aujourd'hui l'idée de Benoit XVI, qui, devenu pasteur suprême, continue d'intervenir dans les débats politiciens - en Italie, par exemple, où il a fait, ces derniers mois, ouvertement campagne pour Berlusconi?

En venant en Amérique plaider une fois encore contre l'avortement (thème politique majeur), Benoit XVI promeut évidemment la candidature de McCain.

Pour une raison simple: parmi les trois prétendants, le sénateur de l'Arizona est le seul "pro-life".

Et puis, il est le candidat de Bush (après avoir été son pire ennemi).

Voici donc le message subliminal du pape aux catholiques américains : moi, chef de l'Eglise, vient ici défendre le droit à l'avortement; je suis donc pour John McCain, qui est, d'ailleurs, soutenu par la Maison Blanche.

Tout cela explique l'accueil exceptionnel que le président américain a réservé au souverain pontife. Geste rarissime, il l'a attendu au pied de son avion. Et, hier, il a organisé une garden party somptueuse dans les jardins de la Maison Blanche pour célébrer ses 81 printemps.

Cette visite papale (pas très catholique, si j'ose dire) fera-t-elle la différence en novembre prochain? Une fois encore, Josef Ratzinger désignera-t-il le président du pays le plus puissant de la planète?

Ce n'est pas du tout exclu.
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20 minutes

Le pape veut renouer le dialogue avec la communauté juive
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Paul J. Richards AFP ¦ Benoît XVI le 16 avril 208 à Washington

Le pape Benoît XVI a fait figurer sur le tard à son programme aux Etats-Unis deux rencontres avec la communauté juive américaine, à Washington et New York, dans l'espoir de clore une polémique provoquée par la résurgence d'une prière pour la conversion des juifs.

Jeudi, le pape doit rencontrer des représentants haut placés de la communauté juive après une réunion prévue avec des membres d'autres religions, hindoue, bouddhiste, musulmane et sikhe, au Centre culturel Jean-Paul II à Washington.

Le lendemain à New York, à la veille des célébrations de la Pâque juive, Benoît XVI se rendra pour une courte visite de 20 minutes dans une synagogue. Avec cette visite à la Park East Synagogue de New York, ce sera la deuxième fois de son pontificat que le pape allemand ira dans une synagogue.

Le pape "enverra un message de bonne volonté envers la communauté juive qui se prépare à célébrer la Pâque juive", a indiqué Mgr David Malloy, coordinateur américain de la visite.

Mais ces deux nouveaux rendez-vous apparaissent aussi comme un exercice de relations publiques, les relations entre l'Eglise catholique et les autres religions ayant connu des remous depuis l'élection de Benoît XVI.

"Il y a eu de bons moments, mais aussi des moments plus difficiles, notamment lors de la récente controverse sur la prière du Vendredi saint", a relevé un spécialiste américain du Vatican John Allen. Benoît XVI a décidé début février de maintenir tout en la modifiant une prière "pour la conversion des juifs", figurant dans la messe en latin du Vendredi saint (jour de la commémoration de la crucifixion du Christ), récemment réhabilitée.

La nouvelle version, qui abandonne la notion de "peuple aveugle", demande à Dieu qu'il "éclaire le coeur des juifs" afin "qu'ils connaissent Jésus-Christ" et lui demande de permettre "que tout Israël soit sauvé en faisant entrer la foule des gens dans son Eglise". La communauté juive, dans de nombreux pays, a exprimé sa surprise et son indignation quant à la résurgence de cette prière pour leur conversion datant du 16e siècle.

L'Eglise s'est ensuite défendue de vouloir convertir les juifs et a appelé au dialogue "sincère" et au "respect réciproque" entre les deux religions, selon le cardinal Walter Kasper, président de la Commission pour les rapports religieux avec les juifs. "Il faut toujours rester conscient que le dialogue entre juifs et chrétiens restera, par sa nature même, toujours difficile et fragile et qu'il exige beaucoup de sensibilité de chacune des parties en présence", a reconnu le cardinal.

Mais cette prière en latin controversée reste "correcte sur le plan théologique", avait aussi déclaré cet important "ministre" du Vatican.

Afin de dissiper le malentendu, le Vatican a réaffirmé dans un communiqué début avril son rejet "de toute attitude de mépris et de discrimination envers les juifs" et de "toute forme d'antisémitisme", assurances qui n'ont pas convaincu les leaders juifs.

Pour la Ligue anti-diffamation, association juive américaine, "le Vatican a fait deux pas en avant et trois pas en arrière", en n'exprimant toujours pas spécifiquement son opposition au prosélytisme envers les juifs.

Le Vatican souhaite en tout cas que "la prière pour les juifs" ne devienne pas un obstacle au rapprochement judéo-chrétien, pour lequel Benoît XVI s'est promis d'oeuvrer, dans le sillage de Jean-Paul II.

Le pape allemand s'était rendu en 2006 à l'ancien camp de la mort d'Auschwitz où il a dénoncé la Shoah tout en qualifiant, de manière édulcorée, les nazis de "groupe de criminels".

Un autre dossier, celui du procès en béatification du pape Pie XII, offense la communauté juive et les survivants de la Shoah. Il est reproché à ce pape de 1938 à 1958 d'être resté passif et silencieux face à l'extermination des juifs.

Paul J. Richards AFP ¦ Benoît XVI le 16 avril 208 à Washington

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Le Figaro en images

http://www.lefigaro.fr/
Benoît XVI à la reconquête des Etats-Unis

EN IMAGES - Le Pape, en visite aux Etats-Unis où l'Église se remet difficilement des scandales pédophiles, a été reçu mardi, en grande pompe par George Bush. Suivez étape par étape le périple du souverain pontife.

1. La visite officielle de Benoît XVI a débuté bien avant qu’il n’ait touché le sol américain. Dans l’avion qui l’emmenait à Washington, le Saint-Père est revenu sur le scandale des prêtres pédophiles qui ébranle l’Eglise américaine. "Nous avons profondément honte", a-t-il confié aux journalistes. "L'Eglise fera tout son possible pour guérir les blessures causées", a-t-il ajouté, promettant que "des événements de ce genre ne se reproduiront plus". En 2002, l'archevêque de Boston avait admis avoir protégé un prêtre qui avait agressé sexuellement de jeunes catholiques, un aveu qui avait déclenché un afflux de plaintes. AFP
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2. Honneur protocolaire exceptionnel, le Pape a été accueilli personnellement à sa descente d’avion par George Bush, son épouse Laura et leur fille Jenna, qui sont protestants. C’est la première fois dans l’histoire américaine que le locataire de la Maison-Blanche se rend en personne à l'aéroport pour accueillir un chef d'Etat. AP
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3. C'est la première visite aux Etats-Unis de Benoît XVI depuis son élection il y a trois ans et la 9e visite d'un souverain pontife outre-Atlantique. AFP
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4. Souriant et alerte, le Saint-Père, qui fêtera mercredi ses 81 ans, a adressé des signes de la main à une foule rassemblée sur des gradins et salué les prélats américains. AFP
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5. Le Pape a passé la nuit de mardi à mercredi à la Nonciature apostolique, l’ambassade du Vatican à Washington. AP
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6. Le Pape a retrouvé mercredi George Bush qui l’a accueilli en grande pompe à la Maison-Blanche. Plus de 9.000 invités triés sur le volet attendaient le Saint-Père sur la pelouse de la résidence présidentielle où son arrivée a été saluée par une salve de 21 coups de canons. AP
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7. A son arrivée dans les jardins de la Maison Blanche, la foule d'invités, parmi lesquels de nombreux enfants, a entonné un "Happy Birthday". AFP
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8. Dans son discours, le Pape a exhorté l'Amérique à "soutenir les patients efforts de la diplomatie internationale pour résoudre les conflits", sans toutefois évoquer directement la guerre en Irak, à laquelle le Vatican s'était opposé. Le souverain pontife a rendu hommage à la vivacité de la vie religieuse américaine : '"historiquement, non seulement les catholiques mais tous les croyants ont trouvé ici la liberté d'adorer Dieu en accord avec leur conscience". AP
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9. Benoît XVI et George Bush ont réservé pour leur tête à tête dans le bureau ovale (photo) un échange plus serré sur les questions diplomatiques et morales. AFP

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Le Figaro - 17 avril

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La Croix/L'AFP

Benoît XVI a prié avec George et Laura Bush "pour la famille"
http://www.la-croix.com/afp...
Benoît XVI a prié mercredi "pour la famille" avec George W. et Laura Bush à l'issue de l'entretien en tête à tête entre le pape et le président américain dans le bureau ovale de la Maison Blanche, a annoncé le porte-parole de Vatican.

"Le pape a prié pour la famille avec le président Bush et son épouse", a indiqué le porte-parole Federico Lombardi aux journalistes accompagnant le pape dans son voyage aux Etats-Unis.

Le président américain, accompagné de son épouse toute de blanc vêtue, avait accueilli avec faste le souverain pontife sur la pelouse de la Maison Blanche mercredi matin avant l'entretien privé entre les deux hommes.

Selon un communiqué commun, l'entretien a notamment porté sur "la défense et la protection de la vie, le mariage et la famille".

Le pape et le président américain, un "born again" (re-converti) de confession protestante, se retrouvent sur la défense des valeurs morales traditionnelles. Benoît XVI défend avec acharnement la famille fondée sur le mariage indissoluble entre un homme et une femme et dénonce tout ce qui lui semble le remettre en cause comme les unions libres, le divorce et le mariage homosexuel.

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20' (2)

Le pape part en guerre contre la pornographie
http://www.20minutes.fr/
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La société américaine incite-t-elle à la pédophilie? Après avoir reconnu la «honte» de son Eglise pour le scandale des prêtres pédophiles, Benoît XVI, en viste aux Etats-Unis, a accusé la pornographie et la violence, coupables à ses yeux de pervertir les moeurs de la société américaine.

Un «contexte» favorable
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Lors d’un discours devant les évêques américains au sanctuaire national de l'Immaculée Conception à Washington, mercredi soir, Benoît XVI est revenu sur le vaste scandale d'abus sexuels sur mineurs par des prêtres, mis au jour depuis 2002. Un motif de «honte profonde» et de «souffrances énormes» pour l'Eglise toute entière, a-t-il déclaré. Soulignant que l'affaire avait été «parfois très mal gérée», le pape a aussitôt jeté un pavé dans la mare, dénonçant les «moeurs sexuelles» de la société américaine qui constitue, selon lui, le «contexte» de ce scandale.

«Que signifie de parler de protection de l'enfant quand la pornographie et la violences peuvent être regardées dans de nombreux foyers à travers les médias largement accessibles aujourd'hui?», a-t-il demandé.

Toujours très critique, le pape s’est également attaqué au caractère parfois superficiel de la religiosité américaine, dénonçant «le scandale donné par les catholiques qui font la promotion d'un prétendu droit à l'avortement».

Accueilli en grande pompe
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Mercredi matin, c'est une assistance triée sur le volet de 9 à 12.000 personnes qui a assisté sous le soleil à la cérémonie d'accueil offerte au souverain pontife par George W. Bush, accompagnée de son épouse Laura toute de blanc vêtue. Accueilli avec les honneurs militaires, Benoît XVI, qui fêtait son 81e anniversaire, a regardé en souriant la parade offerte par des soldats en uniforme de la guerre d'indépendance et s'est franchement déridé en écoutant la fanfare jouer «Happy Birthday to you».

«Dans un monde où certains ne croient plus que l'on peut distinguer le vrai du faux, nous avons besoin de votre message pour rejeter cette dictature du relativisme et embrasser une culture de la justice et de la vérité», a déclaré George Bush à son hôte. Un peu plus tard, Benoît XVI a appelé l'Amérique à «soutenir les patients efforts de la diplomatie internationale pour résoudre les conflits», seule allusion à l'engagement militaire américain en Irak et à l’inquiétude du Vatican concernant le dossier iranien.

Condamnation du terrorisme
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Les deux hommes ont ensuite eu un entretien en tête à tête au cours duquel ils ont «réaffirmé leur rejet total du terrorisme ainsi que de la manipulation de la religion pour justifier des actes immoraux ou violents contre des innocents», selon un communiqué commun.

«Ils ont également évoqué la nécessité de lutter contre le terrorisme par des moyens appropriés respectant la personne humaine et ses droits», indique le communiqué, laissant entendre que le pape a exprimé à Bush sa condamnation du recours à la torture pour obtenir des informations auprès de détenus de Guantanamo ou en Irak.

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Le Devoir.com

Le pape célèbre sa première grande messe aux Etats-Unis

http://www.ledevoir.com/2008/04/17/185494.html#
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WASHINGTON (AFP) — Le pape Benoît XVI a commencé jeudi matin à célébrer une messe en plein air au Nationals Park Stadium de Washington devant 48.000 fidèles, la première célébration de masse de son premier voyage aux Etats Unis entamé mardi.

Le pape, arrivé à 09H30 a effectué un tour du stade à bord d'une voiture panoramique, salué par la clameur des fidèles, avant la messe qui a commencé à 10H00.

"Chers frères et soeurs, je suis heureux d'être avec vous aujourd'hui", a-t-il dit au début de la célébration. Benoît XVI a fêté mercredi son 81è anniversaire et semble accuser les fatigues du voyage, le premier aux Etats-Unis et le 8e hors d'Italie depuis le début de son pontificat il y a trois ans.

Des mesures de sécurité rigoureuses avaient été mises en place pour filtrer les fidèles qui devaient être munis d'un carton d'invitation nominatif et passer à travers des portiques de détection sous le contrôle vigilant et affable des agents de sécurité avant d'avoir accès au stade.

L'édifice, inauguré en mars dernier par George W. Bush, est le stade de l'équipe de base-ball les "Nationals" et appartient à son constructeur Theodore Lerner. La bannière des "Nationals" voisinait jeudi avec de larges panneaux en l'honneur de "Pope Benedict XVI" (le pape Benoît XVI).

Enfants ensommeillés accompagnés de leur famille, séminaristes, simples fidèles venus de tout le pays, et même un Sikh en turban ont commencé à arriver avant l'aube. Ils ont progressivement rempli les gradins sous un soleil printanier tandis que chorales, orchestres et groupes musicaux faisaient patienter l'assistance au son de musiques religieuses tirées du répertoire des "spirituals" des Noirs américains ou d'inspiration plus classique.

La messe elle-même est animée par quatre choeurs composés de 570 personnes chantant en différentes langues: anglais, français, allemand, grec, hébreu, coréen, latin, portugais, philippin, espagnol, vietnamien, et zoulou.

"La venue du pape signifie beaucoup pour nous, a confié un prêtre à l'AFP. "comme catholiques nous comprenons l'universalité de notre foi et cette messe en est le témoignage, et aussi un symbole d'unité".

Benoît XVI doit célébrer une autre messe en plein air dimanche après-midi, dernier jour de son voyage, au Yankee Stadium de New York.

Là encore la participation annoncée sera relativement modeste, 60.000 personnes, sans comparaison avec les immenses foules attirées par son prédécesseur, Jean Paul II.

En 26 ans de pontificat, les célébrations publiques conduites par le pape polonais ont rassemblé un total de 400 millions de personnes.

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La Croix-3

Derrière le pape, la presse américaine veut découvrir l'homme
http://www.la-croix.com/...
La personnalité de Benoît XVI intrigue les Américains, bouleversés par les scandales et les problèmes structurels qui secouent l'Église catholique américaine

Scandales sexuels, pénurie de prêtres, relation aux autres religions, doctrine… autant de sujets sur lesquels les catholiques des États-Unis et le public en général sont avides d’entendre le pape, un personnage que ce pays connaît encore mal.

« Un jusqu’au-boutiste adouci s’adresse aux fidèles américains », titrait dimanche 13 avril le New York Times. « Sa réputation depuis plusieurs années est celle d’un homme à la doctrine rigide, qui condamne l’homosexualité et l’avortement et considère le catholicisme comme la seule Vérité – des positions parfois difficiles à digérer dans une Amérique très diversifiée. Cette réputation, qu’on l’admire ou qu’on la regrette, est bien méritée », écrit le grand quotidien.

Mercredi matin, les télévisions ont interrompu leurs programmes réguliers pour diffuser les images de la cérémonie à la Maison-Blanche et le discours du pape. Toute la journée, les commentateurs vedettes des grandes chaînes d’information ont invité responsables catholiques et universitaires à décrypter les paroles de Benoît XVI.

« Pourquoi lui a-t-il fallu tant de temps pour s’expliquer sur les scandales ? Quelle est sa position sur l’immigration illégale ? », demandait mercredi 16 avril le présentateur de CNN Lou Dobbs au P. John Paris, de l’université jésuite de Boston.
Le scandale des prêtres pédophiles au premier rang

Aux quatre coins des États-Unis, le pape partage cette semaine la « une » des journaux avec les candidats à la présidentielle. Le scandale des prêtres pédophiles arrive au premier rang : « Si d’aucuns s’imaginaient que les excuses du pape Benoît, mardi, allaient exorciser les démons de l’Église catholique à propos du scandale des abus sexuels, il en va en réalité autrement. Pour ceux qui accueillent favorablement ses paroles, il semble y avoir un nombre égal de nouvelles effusions de colère », écrit Peter Steinfels, spécialiste de la religion au New York Times.

Le Washington Post, quotidien de la capitale, demande pour sa part à Benoît XVI de se pencher sur une autre crise, celle de la disparition des écoles catholiques : plus de 1 300 établissements ont été fermés depuis 1990 à travers le pays.

« Des actions spectaculaires sont nécessaires si l’on veut permettre à ces importantes institutions d’enseignement catholique de survivre », lit-on. Trois cent cinquante enseignants d’écoles catholiques de New York ont même choisi de faire coïncider leur grève avec la visite du pape pour protester contre leurs bas salaires.

Stéphanie FONTENOY, à New York