Revue de la semaine du consistoire

John Allen a écrit de nombreux commentaires sur le consistoire.
Après une traduction sur ce site intitulée Consistoire: J1 , mes lecteurs auraient pu légitimement penser qu'il y aurait une suite... qui n'est jamais venue, faute de temps!
Heureusement, ma veille éditoriale , Catherine en a extrait le meilleur, en tout cas le plus intéressant dans le cadre de ce site.

Le consistoire comme si vous y étiez...

L'actualité vaticane est très chargée en ce moment. C'est extraordinaire, il se passe tous les jours quelque chose.
-------------
Catherine, 1er décembre 2007
...
Je n'aurai qu'un seul commentaire pour son article sur le cardinal Foley, ce sont les propos du cardinal lui même, dans sa conférence de presse (transcrite par John Allen le 24 novembre). Il s'adresse aux journalistes:
"Merci pour toutes les choses agréables que vous avez dites à notre sujet ces derniers jours. J'ai dit à John Allen que c'est agréable d'être canonisé sans avoir eu l'inconvénient de mourir ! "

En lisant NCR, j'ai un peu l'impression d'être une petite souris dans les coulisses du Vatican!

Dans son article du 25: "The most democratic day on the Vatican's calendar", Allen raconte comment l'après midi du consistoire, les portes du palais apostolique se sont ouvertes pour que chacun puisse venir saluer les nouveaux cardinaux. Il est possible de se promener dans ces salles qui sont toujours fermées. Tout le monde est à la même enseigne. Les prélats côtoient les simples citoyens. La queue est gigantesque et à l'italienne. Chacun se bat pour un peu d'air et d'espace. La carte de presse ou la croix épiscopale ne donne aucun avantage. Je cite John Allen : "les files d'attentes et les italiens, c'est comme la matière et l'anti-matière". Il raconte comment un collègue à lui s'est retrouvé coincé contre une barricade et a failli avoir une côte brisée. Avec Allen, le consistoire, c'est épique. Il nous dit l'émotion de ceux qui viennent saluer le patriarche d'Iraq et qui ont souvent des larmes dans les yeux, il nous dit la foule qui se presse dans la salle des Bénédictions, près de la fenêtre où le pape apparait après son élection et où il donne sa bénédiction Urbi et Orbi. Il n'y a pas d'image mais c'est comment si on y était.
----------------
A propos du consistoire, je me rappelle un article de 2001 sur un synode à Rome...

En substance, il dit: A la lecture de NCR ou du New York Times, vous pouvez penser que nous journalistes assistons au cœur de l'action, et que nous citons les discours que nous avons entendus. Pour être honnête avec le lecteur, nous ne voyons ... absolument rien. Nous assistons à la demi-heure de prière le matin, puis on nous met gentiment à la porte (we are shooed away). Tout ce que nous savons vient du porte-parole du Vatican et des confidences que font les participants aux journalistes qu'ils connaissent. Quand aux discours, les cardinaux acceptent souvent de les donner quand nous les demandons et nous les échangeons comme des cartes de base-ball dans la cour de récréation. Cela donne des discours au téléphone portable comme:
- Je viens d'avoir Meisner
- La nuit dernière, j'ai eu Danneels et Lehmann
- Ok, je te donne Meisner et les notes de mon interview avec Forienza pour ce que tu as
- Marché conclu

Et il finit l'article par : A propos, anybody out there have Ratzinger's text? I'm ready to make a deal.
----------------------

On ne peut pas tout dire. Dans la dernière chronique hebdomadaire, je ne citerai que le passage qui nous intéresse vraiment. A la question de John Allen: "How did you find the pope ?" le cardinal Mahony répond:
"je l'ai trouvé très alerte. Comme d'habitude, la façon qu'il a de faire un résumé à la fin de chaque session est vraiment incroyable. Il écoute, de toute évidence il prend des notes dans sa tête. A la fin de la session du matin et de la session du soir, il donne quelques points qui résument parfaitement la situation."

Ouf, nous voila rassurées