L'enfance de Jésus: échos de la présentation

lors de la Conférene de presse d'hier. Très beaux mots du Père Lombardi (21/11/2012)

     

Le livre du pape sur l'enfance de Jésus a été présenté hier au Vatican. Lors de la conférence de presse, présidée par le Père Federico Lombardi, sont intervenus le cardinal Gianfranco Ravasi, président de la Congrégation vaticane pour la Culture et la théologienne brésilienne, Maria Clara Bingemer. Avec eux, Don Giuseppe Costa, directeur de la LEV et Paul Mieli, président des éditions Rizzoli. Le livre sort simultanément dans neuf langues et 50 pays, avec un tirage de plus d'un million d'exemplaires
(Radio Vatican en italien, Alessandro Gisotti):

Benoît XVI a tenu sa promesse et a offert au peuple de Dieu tout entier un don précieux de foi et de culture.
Lors de la conférence de presse, les intervenants ont souligné l'effort extraordinaire que Joseph Ratzinger a fait pour compléter la trilogie sur la vie de Jésus de Nazareth. Une oeuvre commencée il y a huit ans et que le pape a poursuivie avec intensité, sachant que c'était un besoin urgent pour tous les fidèles.
La réflexion du Père Federico Lombardi :
«Seuls un grand courage et une grande passion pouvaient permettre d'arriver au port dans les années où les devoirs du gouvernement de l'Église universelle sont si grands. Pour beaucoup d'entre nous, que le Pape y soit parvenu a quelque chose d'incroyable et inspire grande admiration et immense gratitude. Le petit livre, aujourd'hui, est entre nos mains: peut-être est-il petit physiquement, mais pas par la signification».

Le cardinal Gianfranco Ravasi a ainsi «relu» le livre de Benoît XVI selon des clés de lecture comme le binôme foi-histoire ou auteur-lecteur. Le cardinal a d'abord souligné que les Evangiles de l'enfance de Jésus ne sont pas seulement un texte informatif, mais performatif. C'est un livre, celui du Pape, qui nous entraîne, parce qu'il aborde une histoire toujours actuelle: «Je pense au cri des mères dans le massacre des innocents, qui est un cri éternel, perpétuel, et un cri universel qui résonne encore aujourd'hui. Des enfants meurent à Gaza et le cri des mères est le cri continuel ... Vous voyez, l'histoire ne s'arrête pas là, dans ce contexte historique». Ce livre, a-t-il ajouté, tout en se concentrant sur l'enfance de Jésus ne peut pas se réduire à un simple cadeau de Noël:
«Parce qu'il y a un enfant, cela ne signifie pas qu'il s'agit de rhétorique sentimentale; envelopper ce livre et ces pages dans l'emballage des cadeaux de Noël, avec les étoiles ... Non, c'est un livre ... les pages de l'Evangile sont pour les adultes, les adultes dans la foi».
Du reste, a conclu le cardinal Ravasi, le livre sur l'enfance de Jésus a l'avantage de pouvoir être lu par tous. Un livre écrit clairement et avec beaucoup d'humilité: «Voilà, ce livre n'a pas cette auto-référentialité oraculaire ésotérique (ndt: c'est le cardinal Ravasi qui use de charabia!) qu'ont certaines pages théologiques ou philosophiques illisibles. Benoît XVI a mis en pratique ce qu'un important philosophe du langage du siècle dernier a dit, mais n'a jamais mis en pratique (ndt: Ludwig Wittgenstein): tout ce qui peut être dit peut être dit clairement».

Sur la dimension du cadeau que ce livre est pour tous les fidèles, et même pour les non-croyants, la théologienne Maria Clara Bingemer dit:
«Le Pape nous invite donc, à travers son livre, à ouvrir un espace. Comme nous nous préparons à célébrer la grande fête de Noël, ce livre peut aider d'une manière très profonde à ouvrir un espace en nous, afin que le Sauveur puisse naître et se manifester dans un monde comme le nôtre, qui a grand besoin de son Evangile».

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Pour sa part, Mieli dit que ce livre n'est pas seulement l'oeuvre d'un pape, mais aussi d'un homme, comme Joseph Ratzinger, qui est l'une des figures les plus importantes de la culture européenne. Puis le Président de Rizzoli a indiqué en Marie la figure de proue du livre, avec son enfant: «C'est singulier, parce qu'au centre, il y a la figure d'un enfant et d'une femme. C'est un livre sur la femme : tout le rôle de Marie qui reçoit l'Annonciation, la liberté de Marie, c'est un point très important, d'accepter, de participer, d'être protagoniste de la naissance de Jésus»

Le Père Lombardi a conclu la conférence de presse en citant le cardinal Carlo Maria Martini concernant le premier livre sur Jésus de Joseph Ratzinger. Un livre, écrivait l'archevêque de Milan, qui lui avait donné de la joie à la lecture.
D'où le souhait du Père Lombardi : «Nous souhaitons une grande joie à la lecture de ces livres et surtout de celui-ci, qui nous prépare à Noël."