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Photo sur Vatican Insider

La directrice du théâtre de Milan où auront lieu les représentations de la pièce "Sur le concept du visage du Fils de Dieu", Andrée Ruth Shammah a écrit une "Lettre ouverte aux Autorités religieuses et civiles de la Ville de Milan". Le diocèse dirigée par le cardinal Scola la renvoie dans les cordes, en lui rappelantt la dimension sociale de la liberté (15/1/2012)

La directrice du Théâtre renverse les rôles...
La réponse du Cardinal Scola ne trancherait-elle pas avec la réaction frileuse et dilatoire de l'archevêque de Paris? C'est juste une question...

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La lettre d'Andrée Ruth Shama

Lettre ouverte aux autorités religieuses et civiles de la ville de Milan
http://www.teatrofrancoparenti.it/

Nous appelons les autorités religieuses et civiles de la ville à intervenir, de façon calme, mais avec autorité, pour ramener la sérénité et le calme dans le débat enflammé qui s'est déchaîné ces derniers jours autour du spectacle «Sur le concept du visage du Fils de Dieu», qui arrivera à Milan dans les prochaines semaines. Notre théâtre est depuis plusieurs semaines l'objet de lettres, de communications e-mail, qui se mobilisent contre la mise en scène du spectacle, le qualifiant de blasphème sur la base d'informations inexactes ou mal interprétées. Les dimensions des protestations se multiplient de jour en jour, y compris dans la violence expressive et l'intimidation, menaçant la sécurité de cet endroit, des gens qui y travaillent... Cette attitude nous désoriente.

Nous réclamons une intervention décisive pour ramener le débat à des formes et des tons plus adaptés à la grande tradition civile et culturelle de Milan. Une ville qui a toujours représenté la pensée éclairée (illuminata!!), la religiosité élevée, le dialogue et l'ouverture.

Notre théâtre n'a jamais voulu être offensant. Nous ne cherchons pas la controverse, mais si possible un dialogue constructif, dans le respect mutuel. Nous sommes territoire de culture et d'échange, pas de violence. Nous n'avons pas peur du débat, de la confrontation même animée, qui est un élément sain, naturel et précieux d'une civilisation qui grandit. A condition que l'on ne se confine pas dans la menace, l'agression injustifiable. Nous demandons à ceux qui dirigent cette ville, en esprit et en acte, d'intervenir pour apaiser les tensions inutiles et dangereuses et ramener le débat dans la dimension plus appropriée de ce qui est un spectacle théâtral qui tout simplement peut être vu ou non, plaire ou non, faire discuter ou pas. De manière totalement désarmée.
Andrée Ruth Shamma

La réponse de l'Eglise ambrosienne

L'Eglise ambrosienne demande: «Plus de respect pour les sensibilités religieuses»
http://vaticaninsider.lastampa.it/

La note de l'archidiocèse de Milan sur le spectacle «blasphématoire» de Castellucci, qui reçoit la demande de la metteuse (?) en scène et directrice du théâtre Parenti
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L'Eglise ambrosienne dirigée par le cardinal Angelo Scola, archevêque de Milan, à travers une note, a pris position sur la pièce controversée «Sur le concept du visage du Fils de Dieu», de Romeo Castellucci, à l'affiche au Théâtre Parenti de Milan le 24 Janvier, qui a suscité de nombreuses polémiques en Italie et à l'étranger.

La note dit: «En accueillant les paroles de la metteuse en scène et directrice du théâtre Parenti de Milan, Andrée Ruth Shamma, à notre tour nous demandons que soient reconnus et respectés les sentiments de beaucoup de citoyens de Milan, et ils ne sont certes pas peu nombreux, qui voient dans le visage du Christ l'Incarnation de Dieu, la plénitude de l'humain et la raison de leur propre existence».

Justement parce que Milan est une «ville qui a toujours représenté la pensée éclairée, la religiosité élevée, le dialogue et l'ouverture», nous invitons à considérer que la liberté d'expression, comme toute liberté, possède toujours, en plus de celle personnelle, une valeur social essentielle.

Ceci doit être pris en compte en particulier par ceux qui dirigent des institutions d'importance publique (ndt: parmi lesquels le Théâtre Parenti !), pour éviter qu'une exaltation unilatérale de la dimension individuelle de la liberté d'expression conduise à un «tous contre tous» idéologique qui devient alors difficile à contrôler. A cette dimension sociale de la liberté d'expression, la direction du théâtre aurait donc dû porter plus d'attention au moment de la programmation.

La prière pour exprimer son propre désaccord ne peut être accompagné d'aucun excès, même seulement verbal.