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Rétrospective 2011

Carlota était à la marche pour la vie, à Paris, dimanche dernier. Impressions. Et la Marche vue côté espagnol (26/1/2012)



Je n’ai rien écrit cette année sur la Marche pour la Vie, que nous faisions en famille (mais aussi virtuellement avec Béatrice qui n’avait pu se déplacer) qui s’est déroulée dimanche 22 janvier 2012, à Paris selon un trajet désormais classique (c’était la 8ème édition) entre la Place de la République et l’Opéra, parce que, j’avais beaucoup parlé l’année dernière (http://benoit-et-moi.fr/2011-I). Et puis pensais-je, l’on peut trouver beaucoup d’images et de commentaires, non pas dans toutes les bonnes librairies, mais sur tous les bons sites et blogs (http://enmarchepourlavie.fr/ ).

Néanmoins je m’aperçois que la Große Presse a été des plus discrète, pour ne pas dire muette (journaux télévisés nationaux ?), ou tout au moins bien peu précise sur les chiffres parlant d’un millier, quelques milliers de marcheurs. Et pourtant quelle réussite ! Une foule immense, les associations organisatrices parlent d’environ 30 000 personnes, même si la police en évoque 7000. Mais il est vrai qu’il n’est pas forcément facile de décompter les bébés qui cheminaient en sac-à-dos, des gamins à deux sur une même trottinette, un tout petit couché dans un landau et son frère aîné de quelques années assis temporairement sur le même moyen de transport, sans parler des mamans enceintes ! À vue de marcheurs, bien plus de monde évidemment qu’en 2011. Un départ qui s’étale sur près d’une heure et demi. Des délégations étrangères qui se sont exprimées avec quelques mots prononcés dans leur langue. Le représentant roumain de l’association, il me semble, Pro-Vita Bucarest (http://www.provitabucuresti.ro ) nous a honorés d’une petite intervention dans son français chantant pour exprimer sa joie d’être à la nouvelle « ediţie a Marşului pentru viaţă în Paris » (pas de raison que je ne le remercie pas ainsi de sa courtoisie linguistique !).

Comme chaque année des slogans percutants et amusants, des sonos tonitruantes (pour la bonne cause) et pleines de chansons aux paroles adaptées à la Marche pour la Vie, des enfants et parents qui chantent et ravis esquissent parfois quelques pas de danses, mais aussi des interventions graves et émouvantes avec des lectures de témoignage, et en fin de cortèges de nombreux priants. Quelques trois heures plus tard qui ont passé très vite, l’on arrive près de l’Opéra, en longeant des bâtiments aux vagues allures de temples grecs, les sièges des grandes banques de l’époque conquérante du Second Empire ou de la Troisième République, je suppose. Un symbole aussi.

Des milliers de marcheurs et plein de rencontres : des jeunes, très nombreux, qui interrogés nous disent qu’ils viennent pour la première fois, des pharmaciens qui sont en permanence en opposition avec leur conscience (leur entrée en résistance ne pouvant donc être que clandestine dans l’exercice de leur métier) ; des connaissances perdues de vue depuis des années que l’on retrouve par hasard, des habitants de la même ville, qui au dernier moment se sont décidés à aller à la Marche ; des figures emblématiques aussi comme Mgr Aillet, évêque de Bayonne, avec des jeunes gens au béret basque qui viennent lui dire qu’ils sont là ; des hommes qui savent le prix à payer pour leur engagement comme Joseph Fadelle qui discrètement et gentiment d’un signe de la main, demande qu’on ne le photographie pas.
Là aussi un souvenir fort alors que la veille nous nous étions trouvés bloqués en voiture, dans les encombrements liés à d’autres marcheurs, des hommes en majorité, parfois venus dans des bus en provenance de Belgique, des Pays Bas, d’Allemagne, afin de manifester au cœur de Paris avec de grands drapeaux au croissant, pour nier le génocide d’innocents de tous âges, de ces Arméniens et autres chrétiens de Turquie…de 1915 (pour ne donner que cette date) et s’insurger contre une loi votée par des élus français…

Je terminerai avec une petite note d’humour sous forme de deux photos prises sur le vif, avant de vous donner rendez-vous l’année prochaine (20 janvier 2013), même lieu, même heure ! Pour la police nous serons environ 14 000. Chiche !

* * *

PS J’oubliais, un article de Religion en Libertad qui donne pour la planète hispanophone un aperçu de notre Marche : C’est gentil de leur part car ce sont vraiment les Espagnols les spécialistes des méga-manifestations pro vie (et pas sûr que la timide réforme du nouveau gouvernement Rajoy annoncée récemment, avortement d’une mineur nécessitant désormais le consentement des parents, soit susceptible de calmer le jeu ! Sur le sondage du journal ici près de 90% des personnes qui ont donné leur opinion considèrent qu’il s’agit d’esbrouffe pour faire taire les voix les plus critiques).

Je ne traduis que le titre (en gras) plein d’encouragement et le début du texte. Mon expérience personnelle me fait dire qu’en 2012, ce n’était pas encore tout à fait cela. Tous les évêques en activité n’ont pas appelé leurs « administrés » à marcher, toutes les paroisses n’ont pas fait de la pub et tous les prêtres n’étaient pas au courant (ou tout au moins le dimanche 15 janvier !) Des progrès, certes, lents sûrement. Compte tenu de l’enjeu et des « consignes » données par le Saint Père, l’on peut encore vraiment mieux faire !
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La Marche pour la Vie de Paris se consolide ; on l’annonce déjà dans les paroisses et les évêques la soutiennent

3 évêques et 20 000 manifestants ont marché ce dimanche.
« Mon rôle de pasteur est d’accompagner et d’animer les fidèles qui s’engagent vraiment dans cette grande cause » affirme alors qu’il marche l’évêque de Bayonne, assidu à cette manifestation annuelle.
Article complet en vo ici ici http://www.religionenlibertad.com/