Dé-Ratzingérisation en cours (II)

Marco Tosatti poursuit ses réflexions (19/9/2014)

>>> Dé-Ratzingérisation en cours

www.lastampa.it/2014/09/17/blogs/san-pietro-e-dintorni
17/9/2014
Traduction Anna-Maria
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Il y a quelques jours nous avons forgé - à cause de la tyrannie imposée par l'espace alloué aux titres du blog - le terme "dé-ratzingérisation".
Le terme a rebondi au-delà de l'océan, a plu à un site religieux américain (Rorate Caeli) qui l'a traduit et utilisé et en a même fait un logo.
Le terme est rendu encore plus actuel par des indiscrétions de très bonne source selon lesquelles le cardinal Raymond Leo Burke, Président de la Signature, le plus haut tribunal Vatican, sera bientôt muté pour devenir le Patron de l'Ordre Souverain et Militaire de Malte, à la place de l'ancien nonce Paolo Sardi, qui vient juste de fêter ses 80 ans.
L'âge de Sardi n'est pas en cause.
Le cardinal archevêque de Mayence, Karl Lehmann, a fêté ses 78 ans et ses conditions de santé sont très mauvaises et lorsqu’on a fait remarquer au Pape que peut-être il était temps de penser à sa succession il s'est presque irrité et a dit non. Avec Lehmann il est en très bon termes. Ce qui n'est pas le cas avec Burke, prêtre très franc et sincère, surtout dans les sujets éthiques. Et - horreur - avec une renommée de conservateur.
La mutation devrait être annoncée officiellement à la mi-octobre, pendant le Synode pour la Famille.
On ne s'étonne plus - c'est le énième cas, désormais - que la hache du pape François tombe toujours et seulement sur un certain type d'arbres. On s'étonne, en revanche, que la rumeur des décapitations se répande tellement à l'avance. Personnellement, je peux raconter avoir su que le Préfet du Clergé ne serait pas maintenu à son poste environ deux mois avant que cela se produise. Et ce n'est pas que j'étais dans la confidence du Pape, mais parce que, bavardant avec un prêtre, ami de longue date et qui vit aux marges du Vatican, il me l'avait raconté avec nonchalance (en français dans le texte).
La mutation de Canizares en Espagne était parue dans la presse ibérique – non sans irritation de la part de l'intéressé - plusieurs mois avant que la décision soit rendue officielle.
Et avec Burke, la même chose se produit. On s'étonne parce que - à ma connaissance - aucun pape avant celui-ci n'a anathématisé les bavardages et les rumeurs, aussi souvent et de manière aussi répétitive que l'actuel.
Mais à l’évidence, son proche entourage non plus n'est pas sans reproche.
Et espérons que ne soit pas vraie l'indiscrétion selon laquelle le Pape aurait demandé la liste des évêques qui rattachent á leur diocèse les frères Franciscains de l'Immaculée qui souhaitent abandonner l'ordre après la mise sous tutelle d'un commissaire et la rééducation. Mais malheureusement nous craignons le contraire.