Pas de vacances pour le Pape

Et cette année encore, le Palais apostolique de Castel Gandolfo devrait (?) rester déserté (9/7/2014)

(sauf contre-ordre de dernière minute, bien sûr)

>>> Photos ici: benoit-et-moi.fr/2009-II

Sur Il Corriere della Sera, le vaticaniste Gian Guido Vecchi a écrit la semaine dernière un petit article sur les vacances des deux Papes.
Il s'agit à l'évidence d'une compilation d'articles plus ou moins récents (y compris sur le séjour de Benoit entre mars et mai 2013), et d'interviewes de Mgr Gänswein.
Il est toutefois intéressant, car il donne des informations sur les "vacances" des deux Papes".

Ils ont essayé de convaincre François de profiter de quelques jours de repos mais le pape argentin, en dépit de ses 77 années et de ses problèmes de santé, veut continuer à faire son devoir
Seule concession: les messes matinales de 7h ont été suspendues de début Juillet à fin Août ...

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Benoît XVI a toujours aimé la «petite ville entourée par la beauté de la création», le petit lac volcanique qui dessine un ovale dans les collines d'Albano, la douceur du climat des Castelli Romani qui en été, pendant les années de son pontificat, lui concédaient quelques semaines de sérénité et de repos. François, depuis le début, lui a dit que naturellement, il pourrait continuer à considérer Castel Gandolfo comme sa maison. Ils parlent souvent ensemble, le Pape et son prédécesseur.

«Ils s'écrivent, ils se téléphonent, ils se parlent, ils s'invitent - racontait Mgr Georg Gänswein il y a quelque temps. - François a été plusieurs fois au couvent Mater Ecclesiae et Benoît est allé à Santa Marta».
Une des dernières fois, Joseph Ratzinger a demandé à Bergoglio si au moins cette année, il s'accorderait un peu de vacances. Une de ces conversations qui, dans leur simplicité, disent tout.
Le Pape, qui sourit et explique que non, il restera à son poste au Vatican, du reste à Buenos Aires, il ne prenait jamais de vacances.
Et le Pape émérite qui lui rend son sourire et dit: «D'acccord, alors je n'en prends pas non plus» (ndt: curieuse réplique, c'est sans doute dit sur le ton de l'humour malicieux de Benoît XVI).

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Et ainsi, une fois encore, avec deux Papes dans ses murs, le Vatican ne va pas en vacances.
Humain, donc, le découragement des monsignori et des laïcs qui ne peuvent ignorer des exemples aussi hauts. Ils ont essayé de convaincre François de profiter de quelques jours de repos. Il n'y a pas de préoccupations particulières pour sa santé mais c'est un homme de 77 ans et parfois, comme dans le cas de la visite manquée à Gemelli, la fatigue accumulée se fait sentir.

Ils lui ont suggéré une trêve: sinon dans le palais de Castel Gandolfo - au printemps, les jardins ont été partiellement ouverts au public et insérés dans le parcours des Musées du Vatican - au moins dans la proche et (relativement) plus modeste Villa Barberini, construite sur un projet du Bernin sur les ruines de la résidence impériale de Dioclétien.
Rien à faire, le pape n'a pas cédé, ni ne s'est donné de répit.
Il se réveille avant l'aube, travaille sans relâche toute la journée - même le mardi, le jour de repos traditionnel (!!) des Papes - décide lui-même de son propre agenda et ne se concède pas de vacances. François a donc voulu faire comme pour la première année de son pontificat.

Les Angélus du dimanche continueront normalement à Saint-Pierre. Seule concession à l'été - et unique soulagement pour ceux qui travaillent à Santa Marta - les messes du matin de 7h ont été suspendues du début de Juillet à la fin Août, tandis que les audiences générales seront supprimées, recommençant en Août, les 6, 20 et 27: pas le 13 parce que ce jour-là, il partira pour le voyage de cinq jours en Corée du Sud

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Le vaticaniste Edward Pentin, qui commente l'article sur le siteNational Catholic Register (merci, Teresa) relève:

La ville ne bénéficiera même pas cette année de la messe papale habituelle de l'Assomption, puisque François sera en Corée.
Pour compenser une certaine chute du tourisme dans la petite ville, le Vatican a ouvert au public une partie des jardins du Vatican, mais pour beaucoup d'habitants qui comptent sur les revenus du tourisme, il s'agit d'un substitut décevant à une visite papale