Actualités Images La voix du Pape Livres Visiteurs Index Autres sites Qui je suis Recherche
Page d'accueil

Page d'accueil


Actualités Images La voix du Pape Livres Visiteurs Index Autres sites Qui je suis Recherche

"Ferragosto" avec Benoît XVI à Castelgandolfo Vacances aux Combes Dernières entrées 2009, année sacerdotale L'Encyclique sociale Obama et l'Eglise 28 avril: L'Aquila Père Scalese Quatre ans de Pontificat

"Ferragosto" avec Benoît XVI à Castelgandolfo

Le village, la messe du 15 août, et les deux angelus. Un reportage photos inédit (20/8/2009)

Les photos sont de moi.
Celles de la messe, en particulier, ont été prises dans les conditions du reportage, pour lesquelles je ne suis ni équipée ni particulièrement douée, et la foule nombreuse et agitée autour de moi explique en partie qu'elles ne soient pas aussi nettes ni aussi bien cadrées que je l'aurais souhaité...

 

Castelgandolfo

La résidence d'été des Papes
-------------
Surplombant le lac d'Albano, à 426 m d'altitude et à 25 km de Rome, Castel Gandolfo fait partie des 14 chateaux romains.
Pour ceux qui seraient passionnés de géologie- comme mon mari, qui a accepté pour moi ce périple caniculaire de 2500 Km en voiture - le lac d'Albano, grand bassin naturel de 602 ha, et de 10 km de circonférence est formé par la réunion de deux cratères du volcan latial. Vu de la hauteur de Castel Gandolfo, c'est un joyau, couleur émeraude, bleu par endroits.
Le lac a hébergé les compétitions d'aviron des JO de Rome, en 1960, et en a gardé des infrastructures... plutôt à l'abandon.
Castel Gandolfo est relié à Rome par une ligne de chemin de fer dont, par charité, je préfère ne pas commenter l'état de délabrement... Il y a pire que le RER.
Il n'empêche: si on ne veut pas prendre la voiture, si on évite de regarder les sièges où on est contraint de s'asseoir, et si on décide de se concentrer sur le pittoresque de l'expérience, en 45 mn (ce n'est pas le TGV, certes!), on se retrouve en plein centre de Rome, à l'immense gare Stazione Termini.
---------------

Petite ville agricole connue pour ses vignobles et la culture des pêches, Castel Gandolfo s'élève sur le territoire où s'était développée l'antique agglomération d'Alba Longa (entre 1000 et 700 avant JC) et prend le nom de la famille Gandolfo, seigneurs des lieux entre le IXe et le XIIe siècle après JC.
A partir du XVIe siècle, sous le pontificat d'Urbain VIII (issu de la noble famille romaine des Barberini, déjà propiétaires d'une villa dans ces lieux) elle passe sous le contrôle de la papauté.
Après différentes vicissitudes, les pactes du Latran signé avec l'état italien (sous Mussolini) en 1929 rendent définitivement l'ensemble au Saint-Siège.
Les propriétés du Vatican couvrent environ 70 ha.
J'ai eu l'impression que les "villa pontificales" sont le principal employeur du pays....
--------------

La Place principale ("Piazza della Libertà") est le coeur du village.
Achevée par le Bernin (pour ceux qui l'auraient oublié, le sculpteur et architecte de la Place Saint-Pierre!!) , en 1661, sur une commande du Pape Alexandre VII, elle est aussi petite qu'harmonieuse, de forme oblongue, fermée au nord par le Palais pontifical, bordée à l'est par de sobres maisons basses aux murs peints en ocre, et l'église San Tommaso da Villanova, adossées au lac, à une cinquantaine de mètres en retrait.
Le centre de la Place est occupé par une splendide petite fontaine du même Bernin, datant de 1661.

Curiosité: la place abrite la plus ancienne boîte aux lettres du monde, datant de 1820 (voir photo).

L'Eglise, commandée par Alexandre VII, a été réalisée par le Bernin, entre 1658 et 1661. Elle est dédiée à Saint Thomas de Villeneuve (1488-1555), évêque de Valence. L'extérieur, sobre et dénudé, contraste avec l'intérieur baroque, richement orné, et la coupole qui atteint 50 m de hauteur.

Pour terminer la notice touristique sur un note plus personnelle, Castel Gandolfo, en une chaude soirée d'août, c'est un enchantement. Les gens du village (il n'y a heureusement pas tellement de touristes) , que la chaleur du jour avait maintenus claquemurés dans les maisons, sortent enfin, et se promènent de long en large sur la petite "Piazza della Libertà", en dégustant des glaces. Les gardes suisses et agents de sécurité, qui gardent le palais pontifical pendant le séjour du pape, viennent s'asseoir aux terrasses des deux cafés, en civil, c'est-à-dire en short et T-shirt, avec les religieuses qui leur font la cuisine. Tout le monde se connaît, et cela donne l'impression d'une grande famille.
Toutes les heures, on peut assister à la relève de la garde suisse.
Le soir, le célèbre uniforme à bandes multicolores est troqué contre un plus sobre uniforme bleu sombre.
Et à 21 h précises, les lourdes portes de bois du Palais Pontifical se ferment pour la nuit...

Et s'il est vrai que l'Italie est le pays d'Europe où l'on fait le moins d'enfants, cela ne se voit pas à Castel Gandolfo.
Je n'ai jamais vu autant de bambins: à partir de 18 heures, la place devant le Palais du pape devient une grande cour de récréation, une piste de vélos, ou un mini-terrain de football, où tous s'amusent avec entrain, sous l'oeil bienveillant des gardes suisses et des carabinieri, et le regard vigilant mais détendu des parents, qui savent qu'ici, les enfants ne risquent rien, même pas de se faire mal.
----------------

Précédent

Suivant

 

Castelgandolfo: Piazza della Libertà

Précédent

Suivant

 

Piazza della Libertà (2)

Précédent

Suivant

Au fond, le Palais Pontifical, et à droite l'église saint-Thomas: c'est le trajet que le Saint-Père parcourt à pied le 15 août, pour la joie des habitants du village, et des pélerins.  

Castelgandolfo: l'église Saint-Thomas

Précédent

Suivant

 

Messe du 15 août

Une fois par an, le Saint-Père fait aux habitants de Castelgandolfo le cadeau de sa présence physique: il traverse à pied les 150 mètres qui séparent le palais pontifical de l'église, et préside la messe de l'Assomption.

La messe est prévue pour 8H.
A 6h15, lorsque j'arrive sur la Place, il y a déjà une cinquantaine de personnes, et je parviens à m'installer juste devant l'entrée de l'église, derrière les barrières de sécurité en bois. Les carabinieri sont présents mais ne font aucun contrôle. Tout est vraiment "à la bonne franquette".
L'attente se déroule agréablement, dans la fraîcheur matinale, entre deux petites religieuses (assez agitées) et deux touristes allemandes déjà croisées l'an dernier à Bressanone - elles étaient aussi à Aoste et me montrent les belles photos qu'elles ont pu y prendre - et devant une maman tenant dans ses bras un tout petit bébé, qui sera béni plus tard.
On voit arriver le choeur villageois, le curé de la paroisse, le maire de Castel Gandolfo, ceint de son écharpe tricolore, puis des figures familières, successivement (et dans le désordre) le service de sécurité (nombreux, mais beaucoup plus effacé que d'habitude, le Saint-Père sera vraiment très accessible, comme à la maison), les discrètes "memore domini" (qui resortiront en toute hâte dès la messe finie, devant sans doute préparer le repas, comme n'importe quelle maîtresse de maison), Mgr Guido Marini (et son adjoint, dont je ne sais toujours pas le nom), en grande tenue violette, puis revêtu d'un surplis en dentelle, l'américain Mgr Harvey, chef de la maison pontificale, le bien connu et sympathique chef de la sécurité Domenico Gianni, le frère du Pape, Mgr Georg, en soutane noire à liseré violet, touchant et adorable, avec sa canne blanche, guidé par une dame vêtue de noire... puis Benoît en personne, accompagné du cardinal Bertone, et annoncé par un grondement d'enthousiasme, qui passe à deux mètres de moi, et qui me paraît plus délicat et fragile que sur les photos.

Après la messe, vers 9h15, sortant de l'église, il se dirige gentiment vers la petite foule massée devant le parvis, et j'ai le privilège inoubliable de déposer un baiser sur sa petite main (la gauche), où il vient de remettre l'anneau du pêcheur.

 

Précédent

Suivant

 

Précédent

Suivant

 

Messe du 15 août

Précédent

Suivant

 

Messe du 15 août

Précédent

Suivant

 

Messe du 15 août

Précédent

Suivant

 

Angelus du 15 août

Précédent

Suivant

 

Angelus du 16 août

Quelques commentaires sur les photos:
----------------------

A 10h15, je me retrouve dans la file au milieu d'un groupe de pélerins polonais, emmenés par un moine - il porte un froc noué d'une cordelière, et il est coiffé d'un chapeau texan, un franciscain? Pendant une heure, tous chantent des cantiques, et des chants de leur pays - même en ne parlant pas le polonais, il est facile de comprendre que c'est de cela qu'il s'agit - accompagnés à la guitare par une jeune femme dont j'admire l'énergie, et l'enthousiasme communicatif.
A 11h, nous sommes parmi les premiers à pénétrer dans la cour du palais apostolique, où je suis saluée par un garde suisse. Les photographes accrédités installent leur matériel.
Peu après, le toit amovible récemment installé dans la cour se ferme en coulissant lentement.
Je suis à côté d'un groupe de prêtres allemands, en soutane, leur comportement admirable tranche avec l'agitation ambiante, et, très concentrés, ils lisent leur bréviaire et récitent le rosaire pendant toute l'attente, puis s'agenouillent pour recevoir la bénédiction.

A 12h15, la foule s'écoule lentement par les portes latérales, et je me retrouve sur la place principale, dans un environnement de fête.

Précédent

Suivant

 

Angelus du 16 août

Précédent

Suivant


Une petite remarque, pour terminer.
Même pour quelqu'un qui, comme moi - en toute modestie - a l'habitude de lire tous les discours et homélies du pape, voire de les traduire, il est pratiquement impossible de les suivre sur place.
La faute en revient sans doute à la sonorisation déplorable dans la cour du palais apostolique, ou sur la place du village. Au bruit de fond, assourdi mais réel: l'assistance n'a pas toujours le recueillement qu'on aimerait lui voir - c'est un euphémisme , mais c'est le prix à payer pour cette ambience de fête et ces cris d'enthousiasme. Et surtout à l'émotion, et même à l'excitation que procure sa présence toute proche.
Qu'importe: en venant voir le Pape (plutôt que l'entendre donc), on a vraiment l'impression de vivre une communion avec lui. Et c'est une sensation qu'on ne peut comparer à rien d'autre.
Les homélies, on peut les lire ailleurs... Sa présence, c'est autre chose.

Vacances aux Combes