Page d'accueil

Soeurs américaines: rapport final de l'inspection

Tout est bien qui finit bien pour les religieuses schismatiques de la LCWR (Leadership Conference of Women Religious). Quelle différence avec les Franciscains de l'Immmaculée! (17/12/2014)

Le "Rapport final de la visite des instituts religieux féminins des Etats-Unis" a été publié hier
Ceux qui en ont le courage liront le charabia du compte-rendu du bulletin VIS du 16 décembre.

L'article de Radio Vatican (titre: « Les défis ont été compris, mais il ne s’agit pas d’un document accusatoire ou de solutions simplistes ») est au moins écrit en français correct.
On y lit:

Très engagée sur le plan social et auprès des pauvres, la LCWR a fait l’objet en 2012 d’une évaluation doctrinale très sévère de la part de la Congrégation pour la doctrine de la Foi. Elle a été mise sous tutelle et reçu un mandat de réforme. A la lecture du rapport final, les conclusions générales paraissent faire preuve de plus de mansuétude que les problèmes initiaux soulevés laissaient voir.

La Croix titre de son côté: "Le Vatican lance un rappel à l’ordre mesuré aux religieuses américaines" , insistant sur le fait qu'il s'agit seulement d'une "première page qui se tourne".

Aucun de ces articles ne mentionne évidemment le sort réservé, parallélement, aux Franciscains de l'Immaculée.
Voici un commentaire (certainement partial et orienté, mais il a le grand mérite de mettre en évidence une comparaison que tout journaliste digne de ce nom se devrait de souligner) de Paolo Deotto, le directeur du site Riscossa Cristiana.
Au fond, le fait que le Pape de "l'Eglise pauvre pour les pauvres" éprouve de la sympathie pour des "religieuses des rues", présumées proches du peuple (lequel?) quitte à prendre quelques libertés avec la doctrine, n'a rien qui puisse surprendre.

* * *

>>> J'avais consacré en avril 2012 un dossier aux religieuses américaines de la LCWR, en délicatesse avec la doctrine, traduisant en particulier des articles de Tornielli et Introvigne (avec le recul, on s'aperçoit à quel point ils ont changé...): Des soeurs américaines "sous enquête"

     

HOURRA! L'EGLISE DE LA MISÉRICORDE ABSOUT LES RELIGIEUSES AMÉRICAINES.
Au fond, tout au plus, elles sont un peu hérétiques
Paul Deotto
17 décembre 2014
www.riscossacristiana.it
------

«Volemose bene» (ndt: aimons nous bien, patois romain, qu'on pourrait traduire par "Embrassons-nous Folleville") et «gratitude» avec des religieuses hérétiques et détraquées. Persécution contre les Franciscains de l'Immaculée. Faut-il autre chose pour enfin commencer à regarder la réalité en face?

Les religieuses américaines - pas toutes, mais la plupart - semblent avoir des idées à elle en matière de foi catholique. Et même, des idées tellement «à elles» que ce ne sont plus des idées catholiques. Au cours des dernières années, ces dynamique religieuse se sont accordées le caprice d'une série de théories (on ne sait pas quelles pratiques sont dérivés de certaines de ces théories ...) qui vont de la gnose à la négation de la divinité du Christ et de la valeur rédemptrice de la Croix; sans oublier, parce que les hommages à ce qui est à la mode sont toujours de rigueur parmi les révolutionnaires, les ouvertures à l'homosexualité, la contestation du sacerdoce masculin et du célibat, et autres délires. En somme, un beau gâchis, qui avait causé une inspection par la Congrégation pour la Foi. L'inspection fut à l'époque commandé par Benoît XVI, mais plus tard confirmée par le pape actuel. On pourra lire ici un article publié en son temps sur un quotidien catholique online, d'une des plus brillantes plumes catholiques (ndt: Massimo Introvigne sur la Bussola)

L'auteur de l'article, dont la compétence ne fait aucun doute, est le même qui dans un passé récent s'est livré de périlleuses "escalades de vitres" pour expliquer au peuple certains énoncés du Pape, souvent, comme on le sait, malicieusement déformés par ceux qu'on appelle les «traditionalistes».
Toutefois, dans le cas des sœurs d'outre Atlantique, le chroniqueur en question concluait son article avec une une déclaration qu'on ne pouvait que partager: «Il s'agit à présent de voir quelles mesures Rome voudra prendre sur ce qui semble un schisme ». Un schisme, donc, pas une chose pour rire.
Aujourd'hui, franchement, nous ne voudrions pas nous trouver à sa place. Oui, car comment fera l'illustre collègue pour expliquer au peuple (et donc à nous) comment s'est terminée l'affaire des religieuses américaines?

Et comment s'est terminée l'affaire? De la façon la plus heureuse, comme nous le communiquent La Stampa- (alias Vatican Insider) et Il Messaggero.
Titre du Messagero: «Le pape pardonne les soeurs rebelles; la paix est faite avec les religieuses américaines». Titre de La Stampa: «La visite aux religieuses américaines conclue avec la "gratitude" du Vatican».

On lit ici et là: «Dans un document sont énumérées les raisons pour lesquelles le pape suggère de classer l'affaire sans prendre de mesures disciplinaires contre aucune institution religieuse».
Comme c'est beau.
Conclusion rassurante de l'article du Messagero: «Une approche, celle de Bergoglio, considérée comme conciliante et destinée à ramener la sérénité parmi les catholiques américains. Le rapport reconnaît une haute valeur au rôle exercé par les sœurs dans tous les domaines et exprime sa profonde gratitude pour le travail accompli jusqu'à présent dans le domaine moral, éducatif, sanitaire, éducatif, social. La Mère Sharon Hollande, la présidente du groupe des religieuses américaines, a salué avec le sourire le rapport et le résultat des enquêtes. En somme, l'affaire est archivée et la paix entre les religieuses américaines et le Saint-Siège a été faite».
Tout aussi rassurante, la conclusion de La Stampa: «... le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, (qui) a réitéré "l'admiration, l'estime et la gratitude" du Saint-Siège "pour ce que les sœurs américaines ont fait, font et feront"» . Il ne manque que la remise de prix finale, danse et feu d'artifice, et la fête est complète.

Après un travail intense et méthodique de démolition des Franciscains de l'Immaculée, frères et sœurs, arrive maintenant cette nouvelles rassurante «la paix est faite» - et même avec «gratitude» pour le passé, le présent et l'avenir - avec des religieuses hérétiques et incohérentes. Parfait. Tout ce qui contribue à apporter la clarté, est bienvenu.

Le cas des Franciscains de l'Immaculée est le plus spectaculaire, mais combien d'autres prêtres et religieux ont déjà payé un lourd tribut pour leur fidélité à la Vérité? Et combien d'autres ont désormais peur - je le répète: peur - de recevoir sur le cou, d'un jour à l'autre, la hache de l'église de la miséricorde?

Nous l'avons dit: tout ce qui contribue à apporter la clarté, est bienvenu. Et maintenant tout est très clair: dans la nouvelle église de la miséricorde il y a une unique situation de grave danger: celle dans laquelle vivent ceux qui veulent continuer à être catholiques. Consolant, il n'y a pas à dire.
Et une question s'impose: où, et de qui, certaines décisions trouvent-elles l'inspiration?