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"Caritas in veritate" à Mater Ecclesiae (II)

Le récit de Mgr Figueiredo, qui participait à la rencontre, et a échangé un 'zuchetto' avec Benoît XVI (13/11/2014)

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"Caritas in veritate" à Mater Ecclesiae

UN PRÊTRE ÉCHANGE UN ZUCCHETTO AVEC UN BENOÎT XVI EN PLEINE FORME
12 novembre 2014
CNA
Un prêtre qui la semaine dernière a rencontré et échangé un 'zucchetto' avec le pontife en retraite Benoît XVI, émerveillé par la joie de l'ancien pape, sa lucidité mentale et sa bonne santé.
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«Nous étions tellement, tellement enthousiasmés par la joie chez Benoît, par sa sérénité. C'est un homme en paix, en paix dans la volonté de Dieu pour lui aujourd'hui, qui est de prier pour l'Eglise», nous a dit Mgr Anthony Figueiredo le 7 novembre.

Benoît XVI est comme un grand-père sage, a-t-il dit, soulignant combien «en homme plein de tendresse et d'humilité» le pape à la retraite est un exemple vivant de ce que François veut dire lorsqu'il parle souvent de l'importance de la tendresse.
«Il est dans une forme physique fantastique, fantastique, et son esprit est aussi aiguisé aujourd'hui et peut-être même plus aiguisé que quand il était le grand théologien et le grand Pape que nous avons tous connu».

Mgr Figueiredo est directeur spirituel au Pontifical North American College de Rome. Il était l'un des cinq dirigeants de la nouvelle confédération «Caritas in Veritate international» , dont il est également le vice-président chargé des relations avec les évêques, qui ont rencontré Benoît XVI jeudi dernier.
Inspiré par les encycliques du pontife à la retraite «Deus Caritas de Est» et «Caritas in Veritate», l'organisation est composée de plusieurs communautés catholiques, de groupes internationaux et d'institutions de bienfaisance qui participent à des missions dans 80 pays à travers le monde.
En utilisant ces deux encycliques comme fondement pour leur travail, l'organisation, qui a également rencontré François à la fin de leur forum des dirigeants du 4 au 9 novembre à Rome, cherche à unir les œuvres de charité avec la prédication de l'Evangile.
«La charité n'est pas quelque chose d'extrinsèque à l'Eglise, mais avec la prédication de l'Evangile et la liturgie, c'est vraiment l'une des trois tâches essentielles de l'Église», a dit Mgr Figueiredo, parlant des motivations qui guident l'organisation.
Le prêtre a raconté que lors de leur audience de 45 minutes avec lui, Benoît XVI a exprimé sa gratitude que ses encycliques aient été non seulement lues, mais aussi mises en pratique par l'organisation, disant que la véritable source d'inspiration en les écrivant ne venait pas de lui-même, mais de l'Esprit Saint.
Benoît, a noté le prêtre, «nous a vraiment encouragés dans la charité et la foi. Il a dit quelque chose de très important: il a dit: "la charité sans la foi n'a pas de sens, et la foi sans la charité reste lettre morte".. Donc, il est vraiment essentiel de les apporter ensemble; la foi dans la formation de la charité, mais aussi la charité en renforçant notre foi en Jésus-Christ que nous rencontrons en particulier à travers ceux qui sont dans le besoin».

Mgr Figueiredo a parlé de l'utilisation de l'expression «charité dans la foi» versus «charité dans la vérité», qui est le nom de l'encyclique de l'ancien pape, en disant que la foi est essentielle si nous voulons connaître pleinement la vérité.
C'est à la lumière de la foi que nous sommes en mesure de reconnaître la vérité quand elle nous est donnée, a-t-il dit, notant comment dans l'Eglise, nous recevons notre foi à travers l'Écriture, la tradition sacrée de l'Église et les enseignements du Magistère.
«Donc, nous devons aller à ces trois sources afin de connaître la vérité. La foi étant ancrée dans ces trois éléments, jette ensuite la lumière sur la vérité» a poursuivi le prêtre, disant que les encycliques de Benoît XVI donnent une explication claire de cela.

Il a ensuite raconté comment au cours de la rencontre il a échangé un zucchetto avec Benoît XVI,combien l'ancien pontife était «aimable» en lui donnant le sien, et que c'est quelque chose qu'il chérira comme une source d'encouragement pour les années à venir (...) [ndt: ici prend place une définition du zucchetto, prouvant que l'article s'adresse à des non-initiés].
Benoît XVI est un grand exemple à suivre pour tous les prêtres, et surtout les séminaristes, a dit Mgr Figueiredo, notant que durant son pontificat le pontife à la retraite «a vraiment parlé comme un Père de l'Église».
«Il a réussi à combiner une doctrine sûre, sans (la) changer, avec une approche très pastorale», at-il dit, expliquant qu'en tant que pasteurs, les prêtres doivent être capables d'atteindre les gens des bancs non pas en changeant la doctrine, mais plutôt en en faisant quelque chose de vivant et de significatif dans la vie des gens.
Cependant, malgré les nombreux dons que Benoît a donnés à travers ses écrits et ses enseignements, son plus grand don à l'Eglise a été jusqu'ici son exemple d'humilité, en particulier dans sa démission de la papauté.
«La plus grande chaire d'où Benoît a jamais prêché est son grand témoignage d'humilité. Voilà un homme qui a atteint le sommet, dirions-nous, dans l'Église. Il est le successeur de Pierre, mais il ne s'est pas accroché à cette dignité», a expliqué le prêtre. Au contraire, le pontife à la retraite a fait de lui-même un exemple vivant de l'exclamation de saint Paul, disant que toutes les choses ne sont rien en comparaison de la connaissance de Dieu, a poursuivi Mgr Figueiredo, en disant que le départ de Benoît de la «gloire» de la papauté pour vivre une vie de prière est un exemple clair de ce que l'apôtre veut dire.
Cette relation avec le Christ est ce qui importe le plus dans nos vies, a observé le prêtre, disant qu'en raison de ses actions Benoît «reste un témoin énorme que la leçon spirituelle la plus importante que nous pouvons apprendre est d'entrer avec courage dans la volonté de Dieu pour nous aujourd'hui».