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Un miracle pour le père Jorge

Dans son livre "Non è Francesco", Antonio Socci revient sur l'épisode du miracle eucharistique à Buenos Aires, alors que JM Bergoglio en était évêque auxilliaire. Traduction.

>>> A propos de ce miracle eucharistique, voir aussi:
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benoit-et-moi.fr/2014-II/actualites/1996-faits-troublants-a-buenos-aires
¤ benoit-et-moi.fr/2014-II-1/actualites/rahner-1er-pape (le compte-rendu de Maurizio Blondet)

Un chapitre du livre s'intitule "Un miracle pour le père Jorge" (pages 180 et suivantes).
Dans la seconde partie, que j'ai traduite, l'auteur reprend un article qu'il avait publié en juin 2013 sur le jounal "Libero" auquel il collabore.
Mais il l'enrichit de ses commentaires actuels.
Ce n'est pas le moindre intérêt de ce texte que de mesurer le chemin qu'il a parcouru, depuis une loyauté sans faille au pape (cherchant à tout prix à justifier ses actes passés et présents, même au prix de quelques contorsions logiques) jusqu'au doute argumenté qui est son attitude d'aujourd'hui. Il est même amusant de le voir donner lui-même tous les arguments que des détracteurs pourraient lui opposer aujourd'hui....
En tout cas, c'est la preuve qu'il n'avait alors aucun préjugé défavorable.

Un miracle pour le père Jorge

"Non è Francesco", Mondadori 2014, page 184 à 188
Ma traduction
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(...) Il m'est revenu en mémoire une histoire que j'ai racontée (pour la première fois sur des journaux italiens) avec un article dans "Libero" du 27 juin 2013.
Le Pape François n'était élu que depuis trois mois, personnellement j'étais toujours bien disposé envers lui. Je tombai par hasard, à travers le Réseau, sur ce miracle eucharistique méconnu, advenu justement à Buenos Aires dans les années de l'épiscopat de Bergoglio; j'approfondis les évènements à travers une enquête sur place, faite par l'intermédiaire de collègues, et je racontai toute l'histoire.
C'était vraiment impressionnant. Ce n'est que récemment que j'ai compris: je crois que c'était un authentique signe du ciel pour «le père Bergoglio». Un signe dont, malheureusement, on ne peut pas vraiment dire qu'il ait été accueilli, ou au moins compris, ou accepté, par le principal intéressé.
Voici ce que j'écrivais:

Une série extraordinaire et méconnue de miracles eucharistiques à Buenos Aires avec Bergoglio (comme) évêque
26 Juin 2013
(Le texte en italien est sur le blog d'Antonio Socci)

Il y a un «signe» miraculeux resté inconnu jusqu'à présent qui a touché l'histoire personnelle du cardinal Bergoglio.
Il s'est passé - avant et pendant les années de son épiscopat - dans l'église paroissiale de Santa Maria, qui est situé dans le centre de Buenos Aires, entre les quartiers Almagro et Caballito et - par décision du curé et des fidèles - on n'a pas voulu en faire de battage médiatique.
Mais maintenant, la «nouvelle» se répand. A briser le silence avec une première révélation, il y a eu récemment un religieux, le Père M. Piotrowski Schr, sur le site, «Love one another» .
Je résume ce qu'il a écrit.

* * *

C'était de 18 Août 1996, à 19 heures. À la fin de la messe le Père Alejandro Pezet vit un fidèle qui avait trouvé une hostie (évidemment profanée) dans un coin de l'église.
Le prêtre se comporta selon la pratique en usage, mit la particule dans un récipient d'eau et replaça le tout dans le tabernacle. Cependant, quelques jours plus tard, le 26 Août, il dut constater, stupéfait, que la particule, au lieu de se dissoudre, s'était transformé en un morceau de chair sanguinolente.
Alors le curé - selon le récit de Piotrowski - aurait informé Bergoglio qui était évêque auxiliaire du cardinal Antonio Quarracino, ordinaire de Buenos Aires. Recevant de lui le mandat de photographier ce qui s'était passé et de conserver tout dans le tabernacle.
Quelque temps après le prélat - devenu entre temps archevêque de Buenos Aires - voyant qu'il n'y avait aucune trace de décomposition, décida de faire analyser la mystérieuse particule.
Il y fut procédé le 5 Octobre 1999. Etaient présents des émissaires de l'évêque et le Dr Castanon qui préleva un échantillon du fragment de chair et l'envoya à un laboratoire américain ignorant son origine.
Là, le Dr Frédéric Zugiba, cardiologue et médecin légiste, nota qu'il s'agissait de tissus humains. Selon ce qu'écrit Piotrowski, il fit cette stupéfiante analyse:

«Le matériel analysé est un fragment du muscle cardiaque prélevé sur la paroi du ventricule gauche à proximité des valves. Ce muscle est responsable de la contraction du coeur. Il convient de rappeler que le ventricule gauche du cœur pompe le sang vers toutes les parties du corps. Le muscle cardiaque en question est en état inflammatoire et contient un grand nombre de globules blancs. Cela indique que le cœur était vivant au moment du prélèvement ... puisque les globules blancs, en dehors d'un organisme vivant, meurent ... Qui plus est, ces globules blancs ont pénétré dans le tissu, ce qui indique que le cœur a subi un grave stress, comme si le propriétaire avait été durement frappé sur la poitrine ".

Deux Australiens furent témoins de ces analyses, le journaliste Mike Willesee et l'avocat Ron Tesoriero, qui demandèrent combien de temps pouvaient vivre les globules blancs s'ils appartenaient à un fragment de chair humaine contenu dans de l'eau.
La réponse fut: «quelques minutes». Quand le Dr Zugiba sut des deux hommes que cette matière avait été conservée pendant un mois dans de l'eau et pendant trois ans dans de l'eau distillée, il fut abasourdi.
Mais encore plus bouleversé quand il découvrit, par le Dr Castanon, que ce fragment de cœur humain «vivant» était à l'origine une hostie, c'est-à-dire un morceau de pain consacré.
Il se demanda avec effroi comment un morceau de pain était devenu un morceau de cœur humain, et plus encore, comment une telle pièce, prélevée en 1996, évidemment d'un homme mort, était encore en vie trois ans plus tard?

L'article de Piotrowski se poursuit, rapportant le bruit que la nouvelle avait fait en Australie, où elle avait été diffusée et commentées par les personnes mentionnées.

Ces derniers jours, cet article a commencé à circuler sur internet, traduit, parmi les sites catholiques, et à faire beaucoup d'impression. J'ai donc fait des vérifications sur place, à Buenos Aires, et j'ai trouvé que l'histoire est encore plus extraordinaire (mais avec quelques importants détails différents)
En fait, il y a bien plus d'un «signe», les signes commencèrent en mai 1992, le même mois et la même année où Bergoglio fut nommé évêque auxiliaire de Buenos Aires.
Le 1er mai de cette année-là, un vendredi, deux morceaux d'hostie furent trouvés sur le corporal du tabernacle. Sur la recommandation du curé, ils furent mis dans un récipient d'eau, puis placé dans le tabernacle. Mais les jours passaient et les particules ne se dissolvaient pas.
Le vendredi 8 mai, on remarqua que les deux fragments avaient pris une couleur rouge sang.
Le dimanche 10 mai - aux messes du soir - on remarqua des gouttes de sang sur les patènes, la soucoupe sur laquelle on pose l'hostie.
Le dimanche 24 Juillet 1994, alors que le ministre de l'Eucharistie prenait le calice contenu dans le tabernacle, il s'aperçut qu'une goutte de sang coulait sur la paroi interne du même Tabernacle.
Après ces signes, on arrive aux faits d'août 1996, que nous avons mentionnés. Mais - à ce qu'il semble - ils ne commencent pas le 18, mais le 15, en la fête de l'Assomption de Marie au ciel. Ensuite, quand on réalisa la métamorphose inouïe de cette particule, l'archevêque Quarracino fut directement informé.
C'est lui qui recommanda la plus grande discrétion, donna les indications sur la conservation des fragments et ordonna qu'on fasse un compte-rendu des faits, photographiant le tout et faisant des études approfondies. Tout fut ensuite expédié à Rome.

Quelles études furent-elles faites?

En 1992, le sang fut donné à analyser à un médecin local, qui était une paroissienne, et à d'autres hématologues. Tous révélèrent qu'il s'agissait de sang humain.
En 1999 - à ma connaissance - l'archevêque Bergoglio (qui ne commença à s'occuper de l'affaire qu'à partir de Juin 1997, lorsqu'il devint coadjuteur de l'archidiocèse) autorisa une analyse approfondie aux États-Unis des deux "cas", celui de 1992 et celui de 1996. Tout se déroula en 2000.
Les analyses furent effectuées en Californie avec les procédures utilisées pour les enquêtes du FBI. Un détail supplémentaire concerne l'échantillon de 1992 qui contenait également des fragments de peau humaine. Puis il y eut l'analyse du laboratoire de New York avec le résultat impressionnant que nous savons sur l'échantillon de 1996.

Il est évident que tout miracle eucharistique (et il y en a eu plusieurs, au cours des siècles) est pour les catholiques le signe du grand miracle qui arrive tous les jours, dans toutes les églises: la transformation du pain et du vin dans le Corps et le Sang du Christ.
Maintenant, certaines voix traditionalistes accusent déjà (sur la base d'informations inexactes) Mgr Bergoglio d'avoir adopté un «profil trop bas» sur cette affaire au lieu de claironner le miracle.
Mais il est évident, au contraire, qu'il a déjà montré dans cette affaire ses précieuses qualités de pasteur. Avant tout, c'est l'archevêque Quarracino qui a géré l'affaire durant les premières années et a recommander la discrétion et la prudence.
Puis Bergoglio a observé les critères dictés par l'ex Saint-Office dans le document «Discernement dans les apparitions et révélations» de 1978.
Il a ensuite ordonné toutes les analyses scientifiques pour comprendre ce qui s'est passé et - reflétant la volonté de la paroisse où les événements ont eu lieu de vivre sans clameurs spectaculaires ces événements mystérieux - il a aidé la communauté à les comprendre selon la foi de l'Eglise, alimentant la dévotion eucharistique.
Il alla lui-même plusieurs fois chaque année pour y faire l'adoration eucharistique. Qui petit à petit est devenue adoration permanente et implique aujourd'hui un nombre croissant de paroisses (on parle aussi d'événements miraculeux qui ont eu lieu).
L '«empreinte» est le signe de Quelqu'un qui est passé. Et le désir du cardinal Bergoglio, était que ceux qui venaient pour adorer le Seigneur ici préssent, s'aperçussent qu'Il se fait proche de chacun, entre dans la vie de chacun et laisse en chacun son empreinte. Donc, le cardinal exhortait à ne pas transformer cette adoration en rite, mais s'émouvoir, à s'émerveiller de Jésus et à Lui demander de laisser son empreinte indélébile dans notre cœur.

On peut noter que dans cet article, je cherchais par tous les moyens à défendre Bergoglio, mais il faut reconnaître qu'il est vraiment singulier qu'un tel miracle eucharistique soit resté presque inconnu.
Dans la tradition de l'Eglise, on a toujours fait connaître à tout le monde ces évènements surnaturels, et ils ont engendré une grande dévotion populaire.
Il est toutefois encore plus inquiètant de se demander si et comment, dans son épiscopat à Buenos Aires, et ensuite dans ces années en tant qu'«évêque de Rome», Bergoglio a montré qu'il avait «assimilé» le message du Ciel, dont il me semble qu'il lui était adressé à lui en particulier.

Ce qui est certan, c'est que dans l'Eglise catholique, l'Eucharistie est le coeur de tout, et sans elle (ou sans une centralité appropriée de l'Eucharistie, adorée, méditée et aimée), tout s'écroule. Si on n'honore pas, si on n'aime pas l'Eucharistie, l'Eglise s'effrite, et sombre.

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