L'Encyclique de Bergoglio l'écologiste
Anna a traduit l'article de Piero Laporta (*), sur son excellent blog "Oltre la notizia"
Il se base, comme moi (!) sur la fameuse "ébauche" de l'encyclique...
>>> Dossier: L'Encyclique écologique
L’Encyclique de Bergoglio l'écologiste
www.pierolaporta.it
17 juin 2015
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L’Encyclique écologiste de Bergoglio. Diffusée à l'avance par Sandro Magister, à cause de cela mis à l'écart de la salle de presse du Vatican. Cela n'arriva même pas à l'époque des Vatileaks. Pierluigi Nuzzi (l'auteur de "Sua Santità", ndt), pour donner un exemple, a diffusé des documents bien plus critiques sans que personne ne fasse rien.
Le père Federico Lombardi, plutôt distrait lorsqu’il s’agissait de surveiller l'image de Benoît XVI, massacré par les médias et par les Vatileaks sans aucune réaction significative de la salle de presse, a mis Sandro Magister au piloris pour avoir diffusé un document… diffusable, comme l’est par définition une encyclique papale. Pourquoi tant de sévérité? L'explication est dans les mécanismes de la communication.
Anticiper de trois jours la présentation officielle signifie permettre aux rédactions une lecture approfondie et attentive, par ceux qui en ont l'envie, bien entendu. Avec une présentation officielle, par contre, en donnant aux journalistes accrédités et domestiqués les synthèses jugées opportunes, et étant donné l'exigence d’ "expédier le morceau" en quelques heures, les jugements sont téléguidés vers une issue prévue d'avance: "Ah, qu'elle est belle cette encyclique", même si aucun ou presque des journalistes qui écriront à son sujet ne l'aura lue en entier.
Cette encyclique, 190 pages, est d'une banalité et d'un vide consternants, à commencer par le thème, l'écologie. Il est difficile de comprendre pourquoi l'écologie flotte au sommet des pensées de Bergoglio, tandis que la famille, la guerre, le réarmement de l'Otan, le bouleversement du marché du travail, l'exploitation bestiale de la main d'œuvre du tiers monde, les persécutions des chrétiens, les massacres des chrétiens, et j’en passe, ont tous été mis au second plan, ou bien dilués dans un traitement à la limite du bizarre, d'une présumée "écologie chrétienne", qui est de toute façon une sous-catégorie de la morale, de la doctrine et de la théologie catholiques. Cette encyclique, d'ailleurs, prête depuis mars, est lancée en ce moment, à la veille de la manifestation du 20 juin place Saint Jean du Latran à Rome (pour la défense de la famille, ndt). Bergoglio, qui n'a pas dit une syllabe à propos du référendum en Irlande et de la manifestation du 20 juin - occupe néanmoins les espaces médiatiques à cause d' une encyclique à la limite de la bizarrerie.
À part les erreurs grammaticales et d'orthographe en abondance, Bergoglio aborde l'écologie en montrant une impréparation manifeste [sur le sujet] spécifique, livrant ses convictions péremptoires dépourvues de toute base scientifique sérieuse, comme s'il s'agissait d'un bavardage au Bar des Sports. Grâce à Magister, avant jeudi – moment de la présentation officielle - celui qui le souhaite pourra étudier l'encyclique et donner au Vatican de gros embarras, puisque les vérités télé-écologiques étalées par Bergoglio dans l'encyclique, qui pourront sans doute enthousiasmer les cercles obamiens et clintoniens, sont toutefois dépourvues de toute confirmation scientifique sérieuse. Cela suffit à expliquer la colère blanche du père Federico Lombardi, lequel "protégeait" hier Benoît XVI et aujourd'hui met Magister au ban.
Dans un article publié le 8 mars 2007 sur le quotidien londonien Daily Mail, "Global Warming: The Bogus Religion of our Age" (Réchauffement climatique: la religion bidon de notre époque), un vrai scientifique, un météorologue du MIT (Massachussets Institute of Technology), Richard Lindzen a mis en évidence - il y a 9 ans! - toutes les ombres du catastrophisme météorologique que Bergoglio soutient par contre sans hésitations. Selon Lindzen, et il n'est pas le seul, le phénomène du réchauffement global et tout l’alarmisme associé reflètent non pas des certitudes scientifiques mais un agenda politique ou idéologique. Lindzen critique le rapport Stern qui a depuis sa publication imprimé une accélération au catastrophisme climatique.
Fred L. Smith Jr affirme: "L'hystérie au sujet du réchauffement climatique est une des plus dangereuses menaces à la croissance économique et technologique auxquelles notre civilisation doit faire face. Au fur et à mesure que s'affaiblissait la certitude en leur propre victoire dans la bataille des idées, les malthusiens modernes ont abandonné leur collectivisme optimiste - en Europe le socialisme; en Amérique les premiers pas du progressisme - pour embrasser un horizon idéal bien plus obscur et réactionnaire. Auparavant, les collectivistes poursuivaient le pouvoir et les privilèges avec la promesse de bâtir le paradis sur la Terre".
Lindzen observe: " La tragédie est que des gens comme Sir Nicholas Stern se servent d'une science bidon pour poursuivre leurs propres objectifs."
À présent nous avons l'écologiste Bergoglio, associé aux charlatans de la "nouvelle religion" et à Sir Nicholas Stern. Un beau pas en avant pour la crédibilité de l'Église.
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(*) Déjà rencontré dans ces pages. Taper <Piero Laporta> dans le moteur de recherche Google interne.
Il se présente lui-même ici : http://www.pierolaporta.it/sonio/
