Selon que vous serez Benoît ou François...

Le NYT n'a pas renoncé à ses cibles de prédilection, l'Eglise, et Benoît XVI, mais semble apprécier François

 

On se souvient du rôle joué par la bible du politiquement correct made in USA dans la lutte acharnée menée contre Benoît XVI par les médias planétaires tout au long de son Pontificat: dès 2006 à l'origine du féroce lynchage médiatique qui avait suivi le discours de Ratisbonne, c'était encore lui qui avait sonné le hallali contre le Pape en utilisant, au mépris de toute déontologie, de faux documents pour l'impliquer personnellement dans les scandales liés à la pédophilie dans l'Eglise. A l'époque, mon site s'en était fait largement l'écho.

Ma surprise était d'autant plus grande en lisant sur le site du quotidien d'économie Les Echos cette information:

Suivre la visite du pape en Amérique Latine, en temps réel sur votre smartphone, en recevant simplement des messages via l’application WhatsApp : c’est l'expérimentation menée en ce moment par le «New York Times» . Arrivé dimanche en Equateur, le pape François effectue une tournée de huit jours qui doit le conduire en Bolivie et au Paraguay.
Une visite racontée, comme si vous y étiez, grâce aux courts comptes-rendus délivrés par le correspondant du NYT au Vatican, Jim Yardley, qui suit le voyage du pape.
[On pourra] recevoir sur son téléphone des messages du type : «Notre correspondant au Vatican, Jim Yardley, nous rapporte....»
Les messages peuvent aussi reprendre des citations du pape François comme inclure des photos et des liens. Pour Danielle Rhodes Ha, porte-parole du NYT, il est trop tôt pour tirer des enseignements de cette expérience. Si le journal refuse pour l'instant de donner le nombre de personnes abonnées à ce nouveau et éphémère service, l'audience potentielle est énorme. WhatsApp revendique 800 millions d'utilisateurs actifs à travers le monde.



Nous voilà rassurés: il s'agit d'une logique purement commerciale, Nihil novi sub sole. Et les plus optimistes pourront dire qu'enfin, la grande presse mainstream dont le NYT est le navire amiral a enterré la hache de guerre avec l'Eglise, et qu'il s'agit d'un symptôme positif et bien visible de l'«effet Bergoglio». De quoi nous plaignons-nous? Nous ne sommes jamais contents.
Mais est-ce si sûr? Et l'information n'appelle-t-elle pas d'autres réflexions?
Probablement, et il suffit pour s'en convaincre de croiser avec une autre information, datant elle aussi de ces derniers jours, et dont Antonio Socci s'est fait l'écho sur sa page Facebook, reprenant un article de Giulio Meotti sur Il Foglio du 6 juillet .
La conception "à géométrie variable" qu'a le NYT du blasphème et de la liberté d'expression a été largement commentée sur le web anglophone.
Plutôt que traduire l'article de Il Foglio, je cite ces quelques lignes de Socci, qui dit l'essentiel:

Il y a quelques mois, le journal symbole de l'idéologie laïciste, le New York Times, a refusé de publier une caricature de Charlie Hebdo, en signe de solidarité avec le journal après le massacre, parce qu'il représentait Mahomet en larmes avec les mots «Je suis Charlie»
Le directeur du NYT a expliqué que «les images du prophète offensent les musulmans». Ainsi, bien que la caricature ne fût nullement offensante, elle n'a pas été publiée.
Toutefois une telle exquise sensibilité ne s'applique pas aux catholiques, puisque ces jours-ci, le même journal a publié l'oeuvre d'un type, intitulée "Eggs Benedict", où Benoît XVI est représenté avec dix-sept mille préservatifs.

 

Et ce n'est pas tout. Meotti écrit: «Durant la même période, le New York Times reproduisait l'oeuvre d'un certain Chris Ofili "La Sainte Vierge Marie", où la mère de Jésus est recouverte d'excréments et d'organes génitaux» (cf. africanah.org/success-chris-ofili/ )
Vraiment horrible.
Mais prenons note une fois de plus que les catholiques - pour la culture laïque - sont des citoyens de deuxième zone et qu'avec eux, on peut faire ce qu'on ne se permet pas avec d'autres.

Et surtout, cela laisse songeurs que les médias laïques qui encensent Bergoglio, se comportent ensuite ainsi avec l'Église.
On peut vraiment dire que «le monde reconnaît les siens»
Évidemment, le NYT pense que pour attaquer l'Eglise catholique, il faut frapper le pape Benoît XVI et la Mère de Dieu ..