Le temps de la persécution


La religion catholique vit de sombres moments, nous avertit Riccardo Cascioli: la preuve par le cardinal Canizarès, cible de harcélement judiciaire dans son pays pour sa défense la famille, et son opposition à l'idéologie du gender (7/6/2016).

Et on ne peut manquer de rapprocher cette sombre actualité avec la disparition du "katechon". Les catholiques ne sont plus protégés par leur défenseur naturelle, le Pape...


 
En frapper un pour en éduquer cent, c'est un principe qui est toujours à la mode. Et comme il n'y a pas beaucoup de coeurs de lion - et même, que désormais, les veules peuvent se cacher derrière la nécessité proclamée de «construire des ponts» - nous pouvons être à peu près certains que la leçon aura ses effets...


Le cas de Valence, un avertissement à tous les catholiques

Riccardo Cascioli
6 juin 2016
www.lanuovabq.it/
Ma traduction

Le cas de Valence, où l'archevêque Antonio Canizares a été durement attaqué publiquement par des associations et des politiciens pour avoir défendu explicitement la famille naturelle, contestant l' idéologie du gender , voit une escalade qui le rend de plus en plus jour après jour un symbole de ce qui se passe en Europe.
La dernière nouvelle en date, c'est la dénonciation à l'autorité judiciaire du cardinal Canizares pour délit de haine contre les gays et les féministes. La plainte a été déposée le 3 Juin par LAMBDA (une association LGBT) au nom de 55 autres, entre collectifs, syndicats et partis politiques, mais ce n'est que le dernier épisode d'une agression sans précédent. Dans les prochains jours, on attend même le vote du Parlement régional sur une motion de condamnation publique de l'archevêque. Lequel réplique en vain, rejetant toutes les accusations et invoquant la Constitution espagnole, qui défend la liberté d'expression de la pensée.

Au cas où certains ne l'auraient pas encore remarqué, c'est désormais le schéma qui s'affirme en Europe. L'approbation de lois qui légitiment le mariage homosexuel s'accompagne de l'institution d'un Nouvel Ordre qui impose la pensée unique, à partir de l'école où l'idéologie du gender est inculquée dès les toutes premières années, en passant par les médias, pour arriver jusqu'aux syndicats et aux partis. Interdiction de toute manifestation de dissidence, avec un acharnement particulier envers cette fraction des catholiques - de moins en moins nombreux en vérité - qui ne sont pas disposés à renoncer à la vérité .

Le cardinal Canizares, dont la définition de "ratzingérien" est déjà une condamnation, n'a prononcé aucune parole de haine, ni de manque de respect pour les personnes: il a seulement défendu l'unicité de la famille naturelle et a dénoncé la violence de l'idéologie du genre, comme ce serait normal pour tout évêque. Mais oui, tout évêque. Mais c'est précisément pour cette raison qu'avec Canizares, on y va fort: en frapper un pour en éduquer cent, c'est un principe qui est toujours à la mode. Et comme il n'y a pas beaucoup de coeurs de lion - et même, que désormais, les veules peuvent se cacher derrière la nécessité proclamée (par le Pape lui-même! ndt) de «construire des ponts» - nous pouvons être à peu près certains que la leçon aura ses effets (nous serions très heureux si les évêques espagnols ou d'ailleurs en Europe, voulaient nous donner tort). En outre, même en Italie, nous voyons très bien qu'il y a une conversion progressive de la hiérarchies au verbe homosexaliste (qu'ils appellent «accueil»).

Mais les signaux en provenance d'Espagne s'ajouter à d'autres qui viennent d'autres parties de l'Europe et parlent d'intimidation et de violence croissantes contre les catholiques, pas nécessairement liées aux histoires homo. Au cours des dernières semaines, par exemple, la France et la Belgique ont été le théâtre d'agression et de violence, y compris une église brûlée, l'agression d'un prêtre, la profanation d'un tabernacle et le piratage d'une centaine de sites catholiques. Il y a deux semaines, le feu a été mis à l'église de Sainte-Madeleine-de-l'Île à Martigues, dans le sud de la France. Dans la même région, à Jonquières, le 15 mai, un tabernacle a été également été forcé et les hosties consacrées volées et la semaine dernière , le curé du même pays a été attaqué par des inconnus entré dans l'église, peut-être pour voler. Le journal La Croix a également dénoncé le pratage d'une centaine de sites de paroisses et de congrégations par des hacker appartenant (ou disant appartenir) à une organisation djihadiste tunisienne du nom de Fallaga Team. En Belgique, le 24 mai, deux incendies ont gravement endommagé l'église de Mont Sainte-Geneviève.

Ce ne sont que les faits les plus graves, mais désormais, des cas de ce genre se produisent par centaines dans l'indifférence des autorités, beaucoup plus préoccupées d'effacer tout résidu de la présence catholique. Par ailleurs, en dehors de la prise de position d'évêques individuels et isolés, il ne semble vraiment pas que la hiérarchie de l'Eglise européenne se soucie le moins du monde de ce phénomène: un autre signal pas exactement encourageant.