Benoit-et-moi 2017
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Le Pape contre la Pologne

C'est ce qui ressort de son discours du 4 novembre aux Universités catholiques, sur le thème “Réfugiés et Migrants dans un monde globalisé : responsabilité et réponses des universités” (6/11/2017)

>>> Voir aussi:
¤ Rosaire polonais: le pape contre le peuple

L'absence de réaction, voire la critique à peine feutrée des médias (proches) du Vatican (et a fortiori du pape lui-même) à l'initiative populaire du "Rosaire sur la frontière" soutenue par la conférence épiscopale polonaise avait conduit certains à affirmer qu'il s'agissait d'une démarche "contre le Pape".
Que les catholiques polonais, ou du moins ceux qui ont participé à l'initiative, fussent contre le Pape, je ne sais pas. En revanche, que le pape soit contre ces mêmes catholiques polonais, c'est désormais une certitude, confirmée par son discours du 4 novembre , où il est revenu une fois de plus sur ce qu'il faut bien appeler son obsession.
En témoignent ces propos (dans la traduction française de Zenit) qui commencent certes prudemment par l'injonction, conforme à la doctrine sociale de l'Eglise, (il faut bien donner du grain à moudre à ceux qui affirment que "la doctrine ne change pas"!) d'assurer aux personnes le droit à ne pas émigrer, immédiatement tempérée par une condamnation sans équivoque de ceux qui résistent à l'invasion:

J’estime qu’il est opportun d’entamer d’ultérieures études sur les causes éloignées des migrations forcées, avec l’intention d’identifier des solutions réalisables, même à long terme, parce qu’il faut tout d’abord assurer aux personnes le droit à ne pas être forcées à émigrer. Il est aussi important de réfléchir sur les réactions négatives de principe, parfois discriminatoires et xénophobes, que l’accueil des migrants suscite dans des pays d’antique tradition chrétienne, pour proposer des itinéraires de formation des consciences. En outre, les multiples apports des migrants et des réfugiés aux sociétés qui les accueillent, ainsi que ceux dont bénéficient leurs communautés d’origine, sont sûrement dignes d’une plus grande valorisation.

Maurizio Blondet, qui a attiré notre attention sur le discours, commente (entre autre!):

Évidemment, tout le monde a compris qu'il en avait après la Pologne, "d’antique tradition chrétienne", qu'il a accusée d'être "xénophobe et discriminatoire".