Benoit-et-moi 2017
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Une promesse non tenue d'Obama

qui en dit long sur le personnage. Une anecdote inédite concernant l'Aquilà (dévastée en juillet 2009 par un violent séisme), racontée par Campari & de Maistre (22/1/2017)

Obama et Stefania Pezzopane, la présidente de la province de l'Aquila en juillet 2009

Adieu Obama.
L'Aquila attend encore que tu tiennes ta promesse

www.campariedemaistre.com
Alessandro Rico
21 janvier 2017
Ma traduction

* * *

Sur Barack Obama circulent des dizaines d'articles qui tracent un bilan évidemment de faillite des deux mandats présidentiels. Les millions de dollars dépensés pour sauver les grandes entreprises qui ont continué ensuite à délocaliser. L'embarrassante réforme sanitaire qui voulait obliger les employeurs à payer la contraception à leurs employés. Les subventions publiques aux cliniques d'avortement de Planned Parenthood, qui avait à son tour financé le Parti démocrate. Les tensions raciales exacerbées jusqu'au au bord de la guerre civile. Le désastre au Moyen-Orient, l'échec des printemps arabes, le chaos piloté en Libye, la piètre figure en Syrie, le soutien à l'Arabie Saoudite, qui appuie l'ISIS au Yémen, le conflit avec la Russie dont seule la défaite de Clinton a évité qu'il ne dégénère encore davantage, peut-être même en guerre ouverte. Des faits tous archiconnus, en même temps que l'involution de la culture politique américaine, infectée par les germes de la bigoterie du politiquement correct et de l'idéologie du gender, une spirale négative culminant avec la décision de la Cour suprême qui a imposé à tous les états le mariage gay. Inutile de revenir sur ce dont tous les journaux parlent. En période de tremblement de terre, de souffrance pour les populations d'Italie centrale persécutées par la fureur de la nature, d'Obama, nous voulons retenir un autre chef-d'œuvre de lâcheté .

C'était en Juillet 2009, trois mois après le tremblement de terre de magnitude 6,3 qui avait dévasté L'Aquila. Le gouvernement de Berlusconi, dans l'intention de sensibiliser les chefs de gouvernement des pays les plus industrialisés, les induisant à contribuer à la reconstruction, décida à l'improviste de déplacer le G8, initialement prévu à La Maddalena, dans la capitale des Abruzzes. Les dirigeants des grandes puissances mondiales furent emmenés visiter le centre historique de la ville, presque complètement rasé. L'image d'Obama embrassé par la présidente de la province, aujourd'hui sénatrice, Stefania Pezzopane [ndt: PD, issue du parti communiste!!!] et celle du président américain, les manches retroussées, regardant le palais de la préfecture détruit, sont restées célèbres .

Après ce sommet, on a vu arriver quelques résultats. Le Canada a financé la construction d'une résidence étudiante et une salle d'étude, qui représentent aujourd'hui une infrastructure importante pour l'Université de L'Aquila. L'Allemagne s'est engagée pour la réalisation de divers travaux dans le village de Onna, qui avait payé un lourd tribut de sang dans la nuit du 6 Avril. Sarkozy a promis d'allouer trois millions pour la reconstruction de l'église des Âmes Saintes (plus tard payés en partie), qui en est aujourd'hui à un stade avancé de restructuration. Le Japon a financé l'Auditorium attenant au nouveau conservatoire et un stade couvert de 2000 places. La Russie a "adopté" l'un des plus beaux palais historiques de L'Aquila, le palais Ardinghelli et même le Kazakhstan du si maltraité Nazarbayev a honoré ses engagements, en prenant en charge la restauration de l'Oratoire de San Giuseppe dei Minimi.
Devinez qui est le seul à promettre et ensuite est entièrement revenu sur sa parole? Justement lui. L'idole des millennials. Le Prix Nobel de la Paix. Le mari de la marchande de fruits et légumes de la Maison Blanche. Barack Obama. Blagues, photos souvenirs, engagements solennels. Et puis rien. Tenir la promesse faite devant tout le monde de financer un ouvrage public ou de restaurer un monument d'une ville dévastée par un séisme aurait coûté trop cher à un pays qui a une dépense publique annuelle de près de quatre milliards de dollars, un déficit de près de 600 milliards et une dette de près de deux milliards de dollars (vingt mille milliards).

Dommage qu'en Amérique cette histoire soit pratiquement inconnue et que les journalistes italiens, enclins à la narration atlantiste (atlantiste aussi longtemps qu'il y avait Obama, que cela soit clair), l'aient complètement oublié.
Pour cela aussi, nous sommes heureux que Barack décampe (jeu de mots intraduisible: che Barack sbaracchi). Et qu'un parti de serial menteurs et de criminels internationaux ait été viré avec fracas par les Américains, apparemment immunisés [pas tous, malheureusement!!] contre le virus des idéologies faussées et des campagnes médiatiques honteuses qui les ont bombardés au cours des dernières années, mais surtout pendant la campagne électorale.

Adieu, Obama. On ne te regrettera pas.