AFP, 2 octobre

Le patriarche de Moscou Alexis II séjourne en France de mardi à jeudi, effectuant le premier voyage d'un patriarche orthodoxe russe dans un pays de tradition catholique depuis que Rome a rompu avec les Chrétiens d'Orient en 1054.

Le patriarche est mardi à Strasbourg, à l'invitation du président du Conseil de l'Europe, René van Linden.
Il viendra ensuite à Paris où il est convié par le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques de France (CEF), et de Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris.
Selon le porte-parole en France de l'Eglise orthodoxe russe, c'est la première fois que le patriarche de l'Eglise russe se rend dans un pays à majorité catholique à l'invitation des autorités catholiques.
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La visite d'Alexis II, à l'invitation des catholiques français, représente surtout un pas important vers un rapprochement entre l'Eglise orthodoxe russe et l'Eglise catholique.
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Sous la papauté de Jean Paul II, les relations entre les deux Eglises se sont envenimées, le patriarcat de Moscou reprochant au Vatican de faire du prosélytisme sur son territoire. Mais depuis l'arrivée de Benoit XVI, qui a fait du rapprochement des chrétiens, en particulier avec les orthodoxes, une de ses priorités, les relations catholiques-orthodoxes se sont améliorées. En témoigne la visite du pape, en 2006, à Istambul où il a rencontré le patriarche de Constantinople, Bartholomeos Ier.
Alexis II lui-même a déjà fait un pas vers la réconciliation, notamment en réagissant très favorablement au retour de la messe en latin (le motu proprio) et en souhaitant une rencontre avec Benoît XVI.
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AFP, 3 octobre

Le patriarche orthodoxe russe Alexis II, en visite en France jusqu'à jeudi soir, a été reçu solennellement mercredi à la maison de la Conférence des évêques de France (CEF), où il a été question d'oecuménisme, de valeurs communes et du rôle moral et social de la chrétienté dans la construction de l'Europe.
Le patriarche n'a pas caché que cette visite était une étape destinée à faciliter une rencontre avec le pape Benoît XVI, un point de vue partagé par le président de la CEF, le cardinal Jean-Pierre Ricard.
Celui-ci a qualifié la venue du patriarche de "temps fraternel d'accueil et d'échange", qui "témoigne de notre désir d'entrer dans des relations encore plus fraternelles avec l'église orthodoxe russe". Il a insisté sur la "tâche commune des chrétiens" d'être témoins de l'Evangile, de participer à la construction de l'Europe et de mener une réflexion sur "notre responsabilité sociale".
De son côté, le patriarche Alexis II a pris la parole au cours du déjeuner qui s'est tenu à la CEF pour souligner les valeurs communes de la chrétienté, reprenant les thèmes du discours prononcé la veille devant le Conseil de l'Europe sur l'opposition de son église au "relativisme des moeurs" (euthanasie, avortement, unions homosexuelles, etc.).
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A l'issue de son déjeuner à la CEF, il a fait une déclaration devant les journalistes d'information religieuse, reprenant le thème des valeurs communes de la chrétienté, "une communauté de vues qui remonte à nos racines communes", a-t-il dit.

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