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| Consistoire: interview du Cardinal Bertone |
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Dans L'Avvenire du 22 novembre, il précise l'objet des débats à huis-clos entre les cardinaux et en présence du Pape demain, et il répond à certaines critiques avec sa bonhommie coutumière. En particulier à celle de John Allen (Composition du Sacré-Collège ) Article original ici: http://edicola.avvenire.it
Ma traduction
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Nous ferons l'expérience de la collégialité
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"Dans le Consistoire, Benoît XVI veut écouter les conseils des cardinaux" GIANNI CARDINALE Avvenire du 22 novembre -------------------- Demain matin les cardinaux se réuniront au Vatican pour un Consistoire extraordinaire convoqué par Benoît XVI le jour précédant la création de vingt-trois nouveaux 'porporati'. À cette réunion ont été invités tous les membres du sacré collège, électeurs ou ayant plus de 80 ans, y compris les ecclésiastiques qui formellement ne recevront la barrette que demain. Il s'agit de la seconde réunion de ce type depuis le début du Pontificat. La précédente s'est déroulée le 23 Mars 2006, le giorno précédent la première création cardinalice de Papa Ratzinger. Pour l'occasion, 136 des 193 cardinaux étaient présents. Cette fois, les invités sont au nombre de 201: 120 électeurs et 81 non-électeurs. En 2006 les sujets à l'ordre du jour furent au nombre de quatre : les conditions des évêques émérites; la question soulevée par Mgr Marcel Lefebvre ; la réforme liturgique voulue par le Concile Vatican II ; le dialogue entre l'Église et l'islam. Aujourd'hui l'agenda est plus ouvert (agile?). Après une relation du cardinal Walter Kasper, président du Conseil Pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, les cardinaux sont appelés à exposer leur propres réflexions et évaluations sur la phase actuelle du dialogue oecumenique. Après quoi, une fois épuisé cet argument, les porporati pourront intervenir librement sur des thèmes inhérents à la vie de l'Église en général. En 2006 le consistoire commença par le mot de bienvenue du cardinal doyen Angelo Sodano, tandis que le Pape prît la parole dans la matinée, afin d'exprimer sa gratitude pour la participation à l'assemblée et d'indiquer les arguments à discuter, et le soir, vers 19 heures, à la conclusion des travaux. 20 cardinaux participèrent aux discussions le matin et de "nombreux" porporati l'après-midi. Ni les auteurs ni les textes des témoignages ne firent l'objet d'une publication.
Sur la réunion prévue demain et sur le Consistoire pour la création des nouveaux cardinaaux prévue pour samedi, Avvenire a posé quelques questions au cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d'État de Sa Sainteté.
- Éminence, quelle importance revêt la rencontre de demain ? - Le Saint-Père a tout de suite fait connaître son désir de pouvoir compter sur les sage conseils de ce que l'on appelle aussi le Sénat du Pape. Il est ensuite connu que le cardinal Joseph Ratzinger avait comme méthode de travail d'écouter avec attention les réflexions de ses collaborateurs, des plus anciens aux plus jeunes, avant de prendre une décisione. Le Pape Benoît n'a pas changé sa méthodologie dans le gouvernement de l'Église universelle. La rencontre de demain s'insère donc très bien dans ce conteste.
-Pourquoi avoir choisi le thème de l'oecuménisme ? - Le Pape, dès le début, a dit avoir à coeur le dialogue avec les autres Églises et les communautés chrétiennes. Suivant en cela l'héritage de Jean-Paul II et surtout le commandement de Jésus : Ut unum sint. Il s'agit d'un comandamento, pas d'un simple conseil.
-Y-a-t'il vraiment un "gel" oecuménique, comme cela a été dit après la récente troisième assemblée oecumenique européenne qui s'est déroulée au mois de septembre à Sibiu en Roumanie ? -Je ne pense pas, si nous tenons compte des diverses rencontres qu'il y a eu à plusieurs niveaux. Le dialogue peut avoir des hauts et bas. L'important est d'avoir toujours un constant désir et la volonté d'arriver à la pleine union, sans cependant jamais oublier les devoirs que nous avons tous envers la vérité.
- Dans le monde catholique aussi, on a enregistré des critiques après le récent document de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur le subsistit in. Ce document est-il vraiment un pas en arrière par rapport à Vatican II ? - Je ne crois pas. On ne peut pas accuser ce Pape de revenir en arrière par rapport à Vatican II. Il est vrai pourtant que le Pape Benoît XVI, qui est un des témoins les plus qualifiés des assises oecuméniques, désire que l'on donne de Vatican II une interprétation fidèle, et non pas arbitraire. Le document que vous avez cité ne fait rien d'autre que répéter ce qui avait déjà été dit dans Dominus Iesus.
- Quels sont les espoirs et les préoccupations concernant le document formulé à Ravenne par la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l'Eglise catholique et l'Église orthodoxe sur le thème "les conséquences ecclésiologiques et canoniques de la nature sacramentale de l'Église: Communion ecclésiale, conciliarité et autorité "? - Les espoirs sont très très grands par rapport aux préoccupations. Nous espérons que le dialogues sur ces thèmes importants se poursuivra et que les problèmes internes au vaste et complexe monde orthodoxe se résoudront dans une pleine communion entre toutes les composantes. Tout le dialogue oecuménique y gagnera.
- Comment se fait-ilque les "neo-cardinaux" participen au consistoire, avant même leur création formelle ? - Comme je le disais tout à l'heure, le Pape aime avoir le conseil de ses collaborateurs, y compris les derniers arrivés. Et donc, déjà depuis le Consistoire de l'année dernière, on a retenu le critère de faire participer aussi à la rencontre les cardinaux venant d'être désignés, même s'ils n'ont pas encore été créés.
- Dans les media, il y a eu une critique sur une présumée disproportion au sein du Sacré Collège entre les cardinaux européens et nord-américains, nombreux, et les cardinaux du Sud, rares. Le National Catholic Reporter a titré : "Global South Underrepresesented en College of Cardinals". L'agence Ansa a transmis une dépêche avec le titre : "Consistoire : catholicisme au Sud , poupre au Nord ". Que répondriez-vous à ces observations ? - Le Pape est souverainement libre dans le choix des cardinaux. Si on considère seulement d'un point de vue mathématique le rapport entre les fidèles et les cardinaux, peut-être peut-il sembler y avoir un déséquilibre; mais si on regarde de plus près les données de la distribution des prêtres et des évêques dans le monde, les proportions apparaîtront plus équilibrées. Il reste toujours le fait que le Collège cardinalice n'est pas et ne peut pas être une simple assemblée dans laquelle sont représentées avec des méthodes démocratiques les différentes Églises locales. C'est tout autre, chose, ainsi que les Papes l'ont expliqué de façon répétitives dans les discours et dans les homélies prononcés durant les Consistoires.
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----------------------- Sur le thème du dialogue avec les orthodoxes, voir aussi: Rapprochement catholiques-orthodoxes Dialogue avec les orthodoxes Communion avec l'orthodoxie: l'écueil
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