Les attaques viennent de partout...

Qu'on ne s'y trompe pas, il n'y a pas que l'extrême-gauche laïque radicale qui attaque le Pape.

D'un côté, les nouveaux Savonarole du laïcisme exacerbé l'accusent d'être réactionnaire, intolérant, rétrograde, c'est tout, selon eux, juste s'il ne se préparerait pas à repartir en croisade et à rallumer les bûchers.
A l'autre extrémité de l'échiquier politique, il y a d'autres attaques, presque plus perfides (dans tous les sens du terme, le mot est d'actualité) car elles se couvrent du masque de la courtoisie et surtout de l'information cachée :"venez lire chez nous ce que vous ne saurez pas ailleurs", en somme. Un procédé "vendeur" dans tous les milieux, on peut le constater.
Voici ce que que j'ai trouvé sur "Rivarol" (récidiviste sur le sujet du Pape, puisqu'un précédent numéro faisait un récit biaisé de l'épisode 'La Sapienza', prétendant fielleusement qu'il allait y prononcer un discours contre la peine de mort, et s'apprêtait à renier publiquement "plusieurs assertions de théologiens au fil des siècle"!)

Décidément, le diable a tous les fers au feu.
C'est tellement absurde et grossier que cela me ferait sourire... s'il s'agisssait d'une autre cible. Et surtout si je n'étais pas convaincue que plusieurs personnes de bonne foi vont s'en trouver contaminées.



L'"axe Bruxelles-Vatican" de Rivarol

(Extrait de "Rivarol" du 1/2, entretien avec Pierre Hillard, un "spécialiste" du "Nouvel Ordre Mondial"...)

Avec Vatican II, l'Eglise a connu une véritable révolution.
Vatican II, c'est 1789 dans l'Eglise. C'est un mélange habile de principes classiques défendus depuis 2000 ans mâtinés d'une philosophie maçonnique. Depuis 1965, les défenseurs d'une adaptation de l'Eglise au monde - alors que cela devrait être l'inverse - contrôlent et verrouillent la hiérarchie ecclésiastique.
Pour arriver sur le trône de saint Pierre, il faut montrer patte blanche. (ndr:!!!)
Sauf miracle, un religieux fidèle à la pensée catholique classique de Mgr Lefebvre n'a aucune chance d'occuper les hautes fonctions de l'Eglise (ndr: heureusement!!! j'ose dire que Dieu n'est pas assez fou pour leur confier les rênes de l'Eglise).
L'habileté du système consiste à présenter des pontifes passés à travers le filtre progressiste de Vatican II mais revêtus d'une apparente rigueur doctrinale. De nombreux catholiques sincères sont floués.

L'AXE BRUXELLES-VATICAN
En fait, si l'actuel occupant du siège de Pierre était fidèle à l'enseignement des encycliques d'avant Vatican II, en particulier le Syllabus de Pie IX, il jetterait aux orties les principes qui détruisent l'Eglise depuis 40 ans. En raison de cette ambiguïté, l'Eglise conciliaire rend un immense service à la cause mondialiste.
Quand Benoît XVI dans son message de Noël en 2005 demande à « l'homme moderne » de s'engager « dans l'édification d'un nouvel ordre mondial », il s'inscrit dans la logique du processus de la promotion de la Cité de l'homme. Par ailleurs, il suffit d'évoquer le rôle de la COMECE (Commission des épiscopats de la communauté européenne), institut représentant le Vatican auprès des instances européennes, qui n'a pas hésité à apporter son soutien au Traité de Lisbonne, éminemment anti-catholique. Heureusement que le Christ a dit que « les portes de l'enfer » ne prévaudront pas contre l'Eglise, car rien n'incite à l'optimisme.



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Pour qui connaît un peu la personnalité et le parcours de Joseph Ratzinger (je crois, en toute modestie, que c'est mon cas), ces "accusations" sont tout simplement grotesques.
Inutile de dire que j'ai cherché dans les messages de Noël du Saint-Père, y compris l'admirable texte de 2005, et que je n'y ai pas retrouvé la citation incriminée.
De toutes façons, il est certain qu'il s'est déjà exprimé sur le phénomène de la mondialisation (elle est bel et bien là, qu'on l'aime ou pas, et il faut s'en accomoder, ou, comme dit maintenant, la "gérer"!), qu'il va le faire à nouveau à travers une encyclique "moins personnelle que les deux premières", qu'elle fera grincer les dents des deux bords extrêmes, que je ne connais pas par coeur tous ses discours, mais, surtout, qu'extraire ainsi une phrase de son contexte est un procédé particulièrement malhonnête, le milieu dans lequel "Rivarol" évolue l'ayant souvent expérimenté à ses dépens.



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