Fin, serein, gentil et délicat

Une lectrice et amie, JLD, m'envoie ce message, expression d'une sensibilité tellement syntonique avec la mienne que je me réjouis de la faire partager.

Mon amie s'était absentée quelques jours, et elle commente avec finesse les dernières informations rassemblées dans ces pages. (27/5/2008)



Benoît XVI n'est pas l'homme des révolutions mais celui des réformes et depuis octobre 2007 il s'affirme en déroulant les idées de Joseph Ratzinger bonifiées par l'expérience pastorale liée à sa fonction.
Rien d'ostentatoire mais beaucoup d'improvisations, une plus grande aisance avec la foule et les jeunes, des sourires et des rires spontanés. Avec sobriété il parle de lui, voilà le personnage fascinant qui passe, avec aisance et calme, de la ferveur du recueillement à l'accueil joyeux des fidèles. Cette grande intelligence a gardé la simplicité de l'enfance disait un évêque français en 2005. Sans éclats de voix, sans interdictions fracassantes il amène les personnes à la réflexion: pour moi du grand art, n'y voyez aucune irrévérence de ma part mais beaucoup d'admiration et d'affection.

Les photos que vous réunissez sont magnifiques. Durant la messe de Pentecôte, lors du rite des offrandes comment ne pas avoir noté la douceur de la caresse et le sourire de notre Pape envers la petite fille dans les bras de sa mère.

Que ce soit au Brésil, aux USA, à Lorette, à Gênes, contrairement à Jean-Paul II il ne prend pas l'initiative d' embrasser les jeunes mais si ces derniers bousculent le protocole il ne se dérobe pas et répond à cette spontanéité avec joie et les fidèles aiment. Benoît XVI n'est pas soucieux de l'impact de toutes les photos qui circulent, il est conscient du pouvoir des médias mais ne s'en rend pas esclave. Au cliché très médiatique il préfère la rencontre de quelques secondes en tête à tête, au milieu de la foule, avec un visage, un sourire, quelques paroles murmurées, une main tendue vers lui.
Le courant qui s'établit est vrai et c'est, je crois, ce qu'il aime.
Les quatre laïques qui l'entourent doivent apporter dans la famille papale une atmosphère familiale proche de celle qu'il a connue. Ces religieuses polonaises à la tenue si austère me glaçaient.
Un très beau compliment de la part de notre Pape : "je suis comme à la maison".
J'apprécie beaucoup le nouveau cérémoniaire qui a moins de hauteur dans l'attitude que son prédécesseur. Plein de délicatesse il guide avec douceur et prévenance son "professeur" devenu pape, pour lequel il a une profonde admiration( dixit Guido Marini).

Dans les qualificatifs attribués à notre Benoît on retrouve : fin, serein, gentil et délicat. Comme il est dommage que les médias ne veuillent pas mettre en lumière cette personnalité si riche.
Les portraits officiels sont de très belle facture mais , malheureusement, ils ne peuvent pas reproduire le sourire si doux ou le regard mutin glissé en coin, toutes ces expressions qui donnent au modèle un côté si profondément humain et pétri de bonté.

Les prières à la Vierge sont très belles, enfin, une œuvre personnelle.



Un homme de Dieu

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