Un homme de Dieu

Sheelagh répond aux insinuations de certains "observateurs" qui ne veulent voir dans le pape qu'un leader politique.
Ils se trompent, bien sûr, et comme elle le dit avec humour, ils vont se cogner le nez sur la porte.
A ceux là, il manque l'aspect essentiel, la relation avec Dieu.
Je reproduis ici les photos qu'elle a choisies pour illustrer son beau texte:





Il n'aura à répondre à personne de ce monde

Texte de mon amie canadienne Sheelagh
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Je crois que peut-être le problème est que l'on essaie de mettre Joseph Ratzinger/Benoît XVI dans un contexte politique. Il n'est pas un homme politique du tout. Il ne l'a jamais été. Il est vraiment le seul homme au monde qui est un chef d'état non politisé. Il est le seul avec autant de pouvoir non-politique. Son mandat est de faire connaître la Parole de Dieu, faire connaître Jésus et l'Église de Jésus. C'est aussi sans aucun doute le seul chef d'état pour qui on prie - et on prie pour lui dans tous les coins du monde. Son pouvoir vient de Dieu avec la grâce de l'office qu'il occupe.

Pour le rencontrer il faut nécessairement connaître la vie spirituelle telle que les pères et mères de l'Église nous en ont laissé leur expérience. Il faut savoir reconnaître la main de Dieu dans la vie et dans le monde. Une main aimante et misércordieuse. Un Dieu qui a laissé son Fils mourir une mort atroce sur la Croix pour nous.

Les journalistes qui essaient de le regarder avec des yeux séculiers vont se cogner le nez sur la porte. On ne peut pas politiser le poste du Vicaire du Christ avec un coeur qui ne connaît pas la dimension spirituelle - c'est elle qui guide le Saint Père, peu importe l'homme qui occupe le poste - surtout aujourd'hui avec l'accès direct et instantané.
Benoît XVI est un pape extraordinaire de par sa formation, ses études, son enseignement, ses écrits et sa spiritualité. Dès le ventre de sa mère, Dieu avait mis Sa Main sur lui. Il est entré dans le monde avec un destin bien déterminé par Dieu. Il a dit "Oui" à Dieu à chaque étape. Il était libre de dire "Non" mais je crois qu'il n'aurait pas été capable de dire "Non" à Dieu. Je n'arrive pas à cerner la grandeur de l'amour qu'il doit avoir dans son coeur pour Dieu, pour Jésus, pour l'Esprit, pour Marie pleine de grâce et pour Saint Joseph.

Je pense à ses années à Tübingen de 1966 à 1969. Je ne peux pas m'imaginer sa détresse et sa désolation devant une révolte contre ce Dieu qu'il aimait tant sachant très bien là où la vie sans Dieu peut conduire. Il est témoin du pire chapître dans l'histoire de l'homme. Il devait avoir très, très mal dans le plus profond de son être pour son Dieu. 1968 fut une année marquante pour l'Église de l'Ouest ainsi que pour les générations de l'époque sur le plan social.

Il faut regarder Benoît XVI avec des yeux spirituels. Il aura à répondre à Dieu, et à personne de ce monde. C'est un homme pour qui la vérité est la Vérité. La simple vérité est très libératrice. Alors j'imagine que la Vérité, qui est la Parole de Dieu, doit enveloper avec une liberté que peu dans notre monde d'aujourd'hui connaissent.

Nous vivons dans un monde violent, égoiste, sexuel, matérialiste, etc... et malgré tout ça Dieu passe. Dieu est à l'oeuvre et c'est un monde aussi extraordinaire lorsque l'on sait où regarder. Dieu est partout. Il n'est pas caché. C'est nous qui n'avons pas un bon regard... le ciel plein d'étoiles, les fleurs aux printemps, les champs qui sont prêts pour la semence, les oiseaux qui font leur nid, les enfants qui s'amusent dans la cours de l'école. Le vieux couple qui marche main-dans-la-main... les amoureux qui s'embrassent... le musulman qui prie là où il se trouve... et la pluie du printemps si odorante... et c'est le printemps que se pointe pour l'hémisphère du Nord... Un Dieu qui a pensé à nous donner des saisons avec chacune sa palette de couleurs particulières. Pour aller là nous devons aussi passer par au travers le péché, mais malgré tout la vie est belle, la vie est bonne pour nous qui vivons, aujourd'hui, dans des pays démocratiques.
...

Alors, tout ça pour dire que notre Benoît n'est pas un homme politique, c'est un homme de Dieu et il faut le regarder avec les yeux de Dieu et non les nôtres...



Fin, serein, gentil et délicat
La bonté, la simplicité, la bienveillance

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