Les catéchèses
I. Sa vie
II. Dernières années
III. Foi et raison
IV. Oeuvres
V. Les trois conversions
Compléments
Livres

Ces livres sont actuellement en librairie.
Si l'on ajoute la "nouvelle traduction" (Les Confessions deviennent Les Aveux ), Saint-Augustin serait donc à la mode.



Portrait de saint Augustin

Un livre très agréable à lire pour des débutants, qui permet de compléter un peu la biographie du Saint, en le rendant très humain.
On peut juste déplorer la médiocre qualité de l'édition, il y aurait quelques illustrations, mais elles sont pratiquement indéchiffrables.
Dommage, car l'auteur nous avertit au début: "j'ai sélectionné quelques images dont je vous présente les reproductions..."





C'est à l'un des meilleurs spécialistes de saint Augustin que nous devons ce portrait plein de saveur. Selon lui, « Augustin n'était pas un professeur de "théologie dogmatique" ; il ne s'adressait pas à quelque élite intellectuelle qui se serait chargée de distribuer au bon peuple une doctrine toute faite. Son idéal spirituel n'était autre que la vie chrétienne pour tous : dans le "bain de la renaissance", le baptême, chacun de nous renaît en Dieu et est appelé à grandir, dans l'Église, avec le Christ, qui est en son humanité le lait des petits et en sa divinité le pain des grands, selon une expression de saint Paul... Augustin ne veut connaître d'autre Maître que le Christ. »
Une excellente première approche d'un personnage hors norme.
Religieux augustin de l'Assomption et membre de l'institut d'études augustiniennes depuis quarante ans, Goulven Madec est professeur honoraire de la faculté de théologie de l'Institut catholique de Paris et directeur de recherches émérite au CNRS. Il est l'auteur du "Dieu d'Augustin", "Le Maître/Le libre arbitre" et "Augustin, le message de la foi".



Le mot de la fin, par l'auteur, le Père Galven Madec:
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Une petite confession pour finir (comme c'est normal de la part d'un augustinien). J'ai peiné réellement pour évoquer aussi simplement qu'il m'a été possible la vie, l'activité, les convictions d'Augustin. J'ai bien conscience de n'avoir pas écrit un « roman de plage ». Mais j'ai éprouvé une joie profonde à transmettre cette petite catéchèse augustinienne ....
Donnez-vous la peine de lire, à petites doses, à petites étapes, si cela vous chante?
« Chante et marche? » (Sermon 256).



Sur les pas de Saint-Augustin

Une méditation poétique, écrite par un musulman.
Là encore, les illustrations (des aquarelles, sans doute fort belles) sont trahies par la médiocre qualité de l'édition.





A travers une évocation poétique des lieux qui ont marqué l'existence de saint Augustin, depuis les montagnes d'Afrique du Nord jusqu'aux plaines d'Italie, cet itinéraire spirituel est l'occasion de découvrir les différentes étapes de sa vie et de son oeuvre. Thagaste, Carthage, Milan, Rome, Hippone... Le lecteur marche sur les pas de cet illustre enfant de l'Algérie pour revivre les émotions des moments forts de sa vie. Ces lieux, le visiteur n'a de cesse d'en tourner les pages, comme un livre où se mêlent les échos des voix d'Augustin et de sa mère, sainte Monique. Ponctué de citations des Confessions, rythmé par des aquarelles lumineuses, ce voyage sur les rives de la Méditerranée en compagnie du « docteur de la grâce » fait parler les paysages, les pierres et les arbres, pour réconcilier passé et présent.



Et bien sûr... les Confessions

On trouve au format de poche (édition Points) une traduction "classique" dans une langue manifestement très élégante, oeuvre d'un jésuite, Louis de Mondadon.

Le "préfacier" est plus soucieux de défendre la traduction que l'oeuvre elle-même, qui n'en a pas besoin.

Il nous explique donc que son but est "d'introduire à la réédition de la traduction naguère donnée par Louis de Mondadon. Trente-cinq ans après, la traduction procurée par ce jésuite aussi fin que savant reste « compétitive » - comme on dit aujourd'hui -parmi les traductions françaises. Sans doute faut-il admettre que, sous l'influence des mass media, la rupture d'équilibre entre la langue parlée et la langue écrite a tendance à faire passer pour quelque peu précieuses des tournures qu'auparavant on n'aurait même pas tenues pour recherchées. S'il est donc un reproche que n'évitera pas cette traduction très soignée d'un texte très littéraire, c'est probablement celui d'être trop (bien) « écrite ». Reproche fondé, si on pense faire plus authentique en jargonnant..."





La quatrième de couverture reproduit la belle prière de Saint-Augustin, citée par le Saint-Père lors de la troisième catéchèse (7. Prière de Saint-Augustin ).
Il peut être intéressant de comparer les deux traductions:
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« J'ai tardé à t'aimer, Beauté si ancienne et si neuve, j'ai tardé à t'aimer ! Ah voilà : tu étais dedans, moi dehors, et je te cherchais dehors où je me ruais, beau à rebours, sur les belles choses d'ici-bas, tes ouvrages. Tu étais avec moi sans que je fusse avec toi, tenu loin de toi par elles, qui, à moins que d'être en toi, ne seraient pas. Tu as appelé, crié, et tu as rompu ma surdité. Tu as brillé par éclairs et par vives lueurs et tu as balayé ma cécité. Tu as exhalé ta bonne odeur, je l'ai respirée et je m'essouffle après toi. Je t'ai goûtée : j'ai faim et soif. Tu m'as touché : j'ai pris feu pour la paix que tu donnes. Une fois soudé à toi de tout mon être, il n'y aura plus pour moi douleur et labeur et ma vie sera, toute pleine de toi, la vie. Quand quelqu'un est plein de toi, tu l'enlèves. Plein de toi, je ne le suis pas ; aussi mon être me pèse. Entre mes joies (j'ai à les pleurer !) et mes peines, dont il faudrait me réjouir, il y a conflit.. sans que je sache de quel côté penche la victoire. »
Saint Augustin



Les Confessions deviennent Les Aveux

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