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| L'écologie, une priorité pour Benoît XVI |
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Article original ici: http://www.serviteurs.org/L-ecologie-une-priorite-pour.html
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Extraits
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Quand le pape aborde cette question, en bon théologien, il le fait avec un angle spirituel, moral et théologique. Au-delà des credo, sa pensée et sa vision sur l’environnement commencent à percer et aident à une réflexion de fond qui fait cruellement défaut au débat écologique. Cette lacune explique peut-être la déroute des Verts qui n’ont pas une pensée assez puissante pour fédérer les électeurs en les introduisant, à partir de l’écologie, dans un regard englobant sur l’homme et la société. ... La pensée de Benoît XVI est unifiée et unifiante. Son écologie va de la défense de l’enfant à naître jusqu’au soutien de la famille, en passant par la pratique dominicale, le soutien des initiatives de défense de la nature et l’invitation à convertir le système économique mondial : "Le scandale de la faim le réclame, mais aussi les urgences environnementales et énergétiques". Un reproche que l’on peut faire aux Verts : une incohérence dans leur pensée. Ils protègent les œufs des oiseaux en voie d’extinction mais sont souvent favorables à l’avortement. Ils luttent contre les nitrates et laissent le corps des femmes se polluer par les pilules abortives ou contraceptives. Ils réclament un moratoire sur les OGM et ne dénoncent pas les manipulations génétiques sur les embryons humains, l’usage abusif de la fécondation in vitro et le diagnostique préimplantatoire qui trie les êtres humains comme on trie des graines. Ils demandent le respect de la nature et de ses lois et certains, comme Noël Mamère, sont favorables au mariage contre nature des homosexuels. Ils ne sont pas crédibles. Ils s’arrêtent à l’aspect extérieur sans toucher le cœur et l’intérieur de l’esprit humain. Ils ne voient pas, ou ne veulent pas voir, que le problème est d’abord au niveau d’un manque d’éthique personnelle dont les conséquences sur l’environnement sont parfois irrémédiables.
[Le] relativisme issu de la philosophie des Lumières installe l’homme dans une image narcissique qui peut le conduire à l’auto destruction. C’est ce que Benoît XVI appelle la dictature du relativisme dont la crise écologique n’est qu’un épiphénomène. Pour le pape, l’écologie invite à une conversion intérieure. Comme aux pharisiens, Jésus peut nous adresser ce reproche "C’est l’extérieur du plat que vous purifiez mais votre intérieur est plein de rapacité et de méchanceté. Insensés ! Est-ce que celui qui a fait l’extérieur n’a pas aussi fait l’intérieur ?". La pollution intérieure qui rejaillit sur l’environnement est faite d’amour de l’argent, d’appétit de jouissance et de bien-être et d’orgueil de l’esprit qui n’accueille pas avec humilité et confiance les limites de la nature comme une pédagogie pour devenir plus humain. Comment réduire les gaz à effet de serre sans réformer le système économique qui voue un culte à l’argent au mépris de l’homme et de l’environnement ? Comment demander une meilleure utilisation de l’eau sans prôner une maîtrise de soi ? Comment réclamer le respect des fragiles équilibres naturels sans rentrer dans une démarche d’humilité envers le prochain ? Pour le pape, la sauvegarde de l’environnement passe par une transformation intérieure et une sortie du relativisme. Tant que l’homme ne s’accueillera pas comme créature face au Créateur, notre milieu naturel sera en danger. Tant qu’il ne redécouvrira pas à l’intérieur de lui-même cette loi objective qui lui fait faire le bien et éviter le mal, la nature court un vrai péril. ... Benoît XVI met son pontificat dans la lumière de l’amour de Dieu. C’est dans cette perspective qu’il faut trouver des réponses. C’est en mettant l’accent sur une écologie de communion que la créativité et l’audace vont jaillir du cœur humain pour se réconcilier avec la nature . Mais communion avec qui ? Avec quoi ?
Une écologie de communion fait jaillir la créativité et l’audace pour se réconcilier avec la nature."
Tout d’abord une communion entre les hommes avec une promotion de la paix dans le monde. Benoît XVI le soulignait dans son message pour la paix en début d’année : "Un lien indissoluble apparaît toujours plus clairement entre la paix avec la création et la paix entre les hommes. L’une et l’autre présupposent la paix avec Dieu." N’importe quelle guerre au niveau régional ou local ne détruit pas seulement des vies humaines mais dégrade la terre, ravage les récoltes et la végétation, empoisonne les sols et les eaux. Alors que les armes chimiques ou bactériologiques sont interdites, en réalité la recherche continue dans les laboratoires pour fabriquer des armes capables de détruire de façon irréversible le fragile équilibre de la nature.
Si la guerre détruit l’environnement, la destruction de la nature peut, elle aussi, déclencher la guerre. C’est ce qu’a déclaré Benoît XVI lors de son voyage en Autriche : "Cette année, l’attention porte surtout sur l’eau, un bien extrêmement précieux qui deviendra malheureusement un motif de dures tensions et de conflits terribles, s’il n’est pas partagé de manière équitable et pacifique."
Mais aussi communion avec les scientifiques et ceux qui oeuvrent pour la protection du milieu naturel. En novembre 2006 Le pape Benoît XVI a apporté le soutien de l’Eglise catholique à la recherche sur des sources d’énergie respectueuses de l’environnement, lors d’une audience accordée aux membres de l’académie pontificale des sciences. Il a souligné les "menaces" qui pèsent sur l’environnement et "le besoin urgent de découvrir des sources d’énergie alternatives accessibles à tous. Les scientifiques auront le soutien de l’Eglise dans leurs efforts pour y parvenir". L’académie pontificale des sciences compte 80 membres dont une trentaine de prix Nobel. A cette occasion le pape a souligné qu’aucun conflit de principe n’oppose le christianisme et la science.
La communion dans les familles est aussi une des composantes de la défense de l’environnement. La famille a vocation à révéler et transmettre l’amour. C’est là que l’enfant apprend à aimer la nature. C’est là que peut se faire l’éducation à la responsabilité écologique. La défense de la famille fondée sur le mariage indissoluble d’un homme et d’une femme fait partie de la contribution de l’Eglise pour défendre le fragile équilibre de notre écosystème naturel et familial.
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