Mauvaises nouvelles d'Ecône

Suite des "exclusivités" d'Andrea Tornielli (27/6/2008)



Article original ici: http://blog.ilgiornale.it/tornielli/2008/06/27/e-cattive-da-econe/

La seule idée qui me vient à l'esprit est "Il faut prier pour le Pape".
Ce doit être dur pour lui.



Vous pouvez lire ci-dessous la partie « doctrinale » du protocole signé par Mgr Lefebvre et le cardinal Ratzinger le 5 mai 1988.
Au dernier moment, l'évêque français se retira, mais pas parce qu'il entendait mettre en discussion ces points: il le fit parce que (mal conseillé) il décida « de ne pas faire confiance à Rome », à propos de la consécration de l'évêque qui devait lui succéder, qui lui avait été garantie.
Ces points doctrinaux, demeurent donc.

Et ils montrent avec une grande clarté comment la Fraternité Saint-Pie X est allée bien plus loin que son fondateur, en devenant un groupe qui a assumé une mentalité schismatique, comme le montrent certaines déclarations publiques de Fellay et de Williamson.

Le Pape a fait beaucoup, énormément, mais de la part des lefebvristes, il n'a reçu que des rebuffades (schiaffi, littéralement "claques") hautaines. Les cinq points, les conditions que j'ai rendu publiques ces jours derniers, n'entendent pas "fermer la bouche" aux lefebvristes (ndt: ce que certains d'entre eux prétendent), mais les ramener à un niveau de discussion caractérisé par la charité chrétienne et le respect pour le Pontife, minimum requis pour pouvoir aborder le thème de la levée de l'excommunication.
La discussion, parfois enflammée, qui existe au sein de l'Église (les critiques au Pape ne viennent certes pas seulement de certains traditionalistes, mais aussi de beaucoup de progressistes), continuera.

Il est rendu évident cependant, par l'attitude des responsables de la fraternité Saint-Pie X, que ce qui est en jeu, ce n'est plus seulement la défense de la tradition cristallisée (que les lefebvristes croient pouvoir conserver sans la pleine communion avec Rome, unique vraie garantie), mais qu'il y a en réalité d'autres éléments. La « condition » de l'abolition du missel de Paul VI demandée par Williamson au Pape est simplement ridicule: c'est la 'boutade' (en français dans le texte) de quelqu'un qui ne veut pas vraiment l'unité et n'a pas non plus la nostalgie de la communion avec le Pape.
Ce serait bien qu'on en revienne à ce que Lefebvre a souscrit.



« Moi, Marcel Lefèbvre, archevêque et évêque émérite de Tulle, avec les membres de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X par moi fondée, je déclare:
1) Nous promettons d'être toujours fidèles à l'Église catholique et au Pontife romain, son Pasteur Suprême, Vicaire du Christ, Successeur du Bienheureux Pierre dans son primat de Chef du corps des évêques.
2) Nous déclarons accepter la doctrine contenue dans le n° 25 de la Constitution dogmatique Lumen Gentium du Concile Vatican II sur le Magistère ecclésiastique et sur l'adhésion qui lui est dûe.
3) À propos de certains points enseignés par le Concile Vatican II ou relatifs aux réformes postérieures de la liturgie et du droit, qui nous semblent difficilement conciliables avec la Tradition, nous nous engageons à assumer une attitude positive et de communication avec le Siège Apostolique, en évitant toute polémique.
4) Nous déclarons en outre reconnaître la validité du Sacrifice de la messe et des sacrements célébrés avec l'intention de faire ce que fait l'Église et selon les rites indiqués dans les éditions typiques du missel romain et des rituels des sacraments promulgués par les Papes Paul VI et Jean Paul II.
5) Enfin nous promettons de respecter la discipline commune de l'Église et les lois ecclésiastiques, spécialement celles contenues dans le Code de Droit Canonique promulgué par le Pape Jean Paul II, à l'exception de la discipline spéciale concédée à la Fraternité avec une loi particulière ».



The Vatican's Enforcer of the Faith (I)
Après le Pape, les livres

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