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Elections américaines: un autre son de cloche

Dans la presse italienne (22/10/2008)

Sans rapport direct avec l'objet de ce site, mais s'il ne m'avait pas amenée à consulter régulièrement la presse italienne, je ne serais pas tombée sur cet article...

Je l'ai trouvé dans un journal italien, Il Giornale (que j'avais acheté car il consacrait une page entière à la visite du Saint-Père à Pompéi, sous forme d'un débat sur le thème de l'anti-cléricalisme, abordé dans l'homélie), et c'est ma foi très rafraîchissant.
Il Giornale (dont Wikipedia nous dit qu'il est un journal de "centre-droit, au tirage - 200 mille ex - qui serait considéré comme énorme en France et que Berlusconi en est actionnaire majoritaire) m'a semblé avoir un ton incroyablement libre et décomplexé, impensable en France, avec par exemple un article sur "ces italiens qui haïssent l'Italie" (tiens: chez eux aussi?) c'est-à-dire les opposants institutionnels, majoritairement de gauche qui critiquent tout de "ce pays", et un article sur le climat, à propos de la fronde associant plusieurs pays de l'UE, dont l'Italie de Berlusconi, contre l'application du protocole de Kyoto.
J'ajoute que Il Giornale est la "maison" d'Andrea Tornielli. C'est déjà pour moi une raison pour le prendre au sérieux.

Je traduis cet article qui donne de la campagne américaine une vision tout autre que celle dont on nous rebat les oreilles en France. Ne serait-ce qu'au niveau des faits, c'est-à-dire des sondages. Ce ne sont pas du tout les mêmes qu'on nous rapporte, matin après matin (voir Elections américaines ). Ici, on parle d'un résultat attendu "au photo-finish".
A croire que les sondages, c'est un peu comme les mesures du réchauffement climatique: on peut choisir ceux qui arrangent!

Alors, qui dit vrai?
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McCain perde altri pezzi di partito ma riconquista gli americani



McCain perd d'autres pièces de son parti mais il reconquiert les américains
Marie Giovanna Maglie
20 octobre
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À la veille des élections les sondages sont importants, et les inepties sévissent.
Plus l'élection est incertaine, plus les sondages doivent être étudiés avec soin, et plus les inepties doivent être évitées. Un vétéran de la politique, un homme de bien, à qui on peut se fier, aux performances sans éclat mais aux arguments solides, représentant du parti républicain sous accusation, affronte un politicien jeune et dénué de toute expérience de gouvernement et de gestion de crise internationales, beau, noir, grand entraîneur de foules, avec un programme extrémiste.
La crise économique peut favoriser ce dernier, et donner aux américains la tentation de faire un choix inconsidéré, mais elle peut aussi permettre l'affirmation du premier, qui serait choisi parce qu'il représente une certitude.
C'est un fait que l'avantage du candidat démocrate à la Maison Blanche, Barack Obama, sur le républicain John McCain s'est réduite d'un point, selon le sondage de l'institut Zogby.
Obama mène à présent par 48% contre 45%, par rapport au relevé d'hier qui était de 48 à 44.
Le sondage a un marge d'erreur de 2,9%.
Selon le sondagiste John Zogby, le relevé représente une bonne nouvelle pour McCain. De fait, il indique la substantielle parité entre les deux concurrents, la variabilité de la situation, les déplacements et les tassements qui ont toujours lieu dans les dernières semaines, l'absence d'un candidat vraiment leader, fort, qui à ce stade, aurait un avantage décisif sur l'autre.
Telle est la campagne entre Barack Obama et John McCain, malgré les "can can" des media nationaux et l'appui déchaîné des media internationaux, les italiens en premier (ndt: ??).
Les media américains soutiennent en réalité le personnage qui fait et fera l'image, et le sénateur a reçu à ce jour l'appui de cinquante-huit titres de presse, parmi lesquels figurent des colosses, comme le Los Angeles Times ou le Chicago Tribunes, un quotidien de tradition républicaine. Derrière Obama se sont rangés également le Denver Post, l'Atlanta Journal-Constitution, le Kansas City Star et le Chicago sun-Times, et ces derniers jours le Washington Post et le San Francisco Chronicle.
Pourtant le démocrate n'a pas encore gagné, et même si cela devait arriver, ce serait une victoire mesurée, et si les démocrates devaient s'imposer au Congrès, précisément pour cette raison les américains, qui, en l'absence de grand leader, aiment le partage des pouvoirs, pourraient s'orienter sur le vétéran McCain.
Dans la frénésie des fans d'Obama à mettre en évidence le moindre de ses gestes, le choix de Colin Powell acquiert une importance énorme. L'ex secrétaire d'État républicain a donné officiellement son appui au candidat démocrate à la Maison Blanche dans une interviewe lors de l'émission de la NBC « Meet the Press ».
Mais Powell est aujourd'hui le fantôme du personnage populaire qu'il a été autrefois, miné en crédibilité surtout depuis son renoncement à se porter candidat aux présidentielles de 2000, pour des questions jamais éclaircies. Avec le parti républicain, il a rompu depuis longtemps des rapports qui n'avaient jamais été très étroits, il est noir, et de cette façon il renoue les liens avec sa communauté. Tout est là.
Grande importance, également, accordée à une déclaration naturelle de McCain, qui a dit qu'il survivrait à une éventuelle défaite, rentrera chez lui et vieillira sereinement parce qu'il avait eu une vie merveilleuse. Qu'aurait-il dû dire ? La caractéristique positive du personnage a toujours été celle-là: toute une vie au service du Pays, d'abord militaire et prisonnier en Vietnam, ensuite en tant qu'élu au Congrès, mais sans jamais renoncer à sa manière de penser et de s'exprimer, sincère jusqu'à la brutalité.

Le sénateur de l'Arizona ne se replie pas, au contraire. Il a consolidé l'appui de la base républicaine et il gagne même du terrain parmi les indépendants qui pourraient avoir un rôle décisif dans l'élection du 4 novembre. Les sondages le confirment, tant il est vrai que McCain attaque, et comment!
Samedi il a accusé son adversaire démocrate d'être « un socialiste », et dans un discours à la radio, il a critiqué le plan de réforme fiscal d'Obama, qui veut diminuer les impots pour ceux qui gagnent moins de 250 mille dollars bruts par an, et les augmenter pour les autres. « Tu veux simplement enlever l'argent aux riches - a expliqué McCain en s'adressant directement à Barack Obama - pour financer un système d'assistance et de dégrèvements fiscaux pour les travailleurs ».

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