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L’écologisme de Ratzinger, hymne à Humanae Vitae

... et contre le "gender". Un commentaire de Paolo Rodari sur le discours des voeux à la Curie (26/12/2008)

Source: http://www.paolorodari.com/
Ma traduction

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Les gens bien informés disent que le voyage au Brésil, il y a un an et demi (mai 2007) a profondément marqué Benoît XVI.
C'est là que le Pape a compris de manière évidente combien il revient aujourd'hui à l'Église de lutter pour défendre l'homme - au sens de créature - de la même façon que l'avait défendu la toujours actuelle Humanae vitae de Paul VI.
Les problèmes les plus profonds du Brésil et de l'Amérique du Sud, en effet, ne résident pas tant dans l'atteinte - elle aussi déplorable - à l'environnement (spécialement à la forêt Amazonienne) mais, là comme dans d'autres parties du monde, dans le fait que l'on y perd de plus en plus la foi dans la création, où résident les fondements de la responsabilité de l'homme envers ce même environnement (Humanae vitae).
Ce n'est pas un hasard si hier matin Benoît XVI, en abordant le point principal de son discours - en fait l'appel au respect de l'ordre naturel de la création qui, s'il n'est pas accepté, porte à l'autodestruction -, s'est souvenu des forêts tropicales : celles-ci - a t'il dit - « méritent bien, notre protection, mais l'homme ne la mérite pas moins, comme créature dans laquelle est inscrit un message qui ne signifie pas opposition à notre liberté, mais sa condition ».

Le Pape a résumé son propos avec ces termes : « Écologie de l'homme ». Respecter l'homme signifie en respecter la nature, c'est-à-dire l'être crée comme homme et femme. Ne pas respecter cet ordre (et il y a beaucoup de façons de le faire) porte à l'autodestruction. En somme, vivre en s'émancipant de cet ordre est erroné.
C'est ici que Benoît XVI a pris l'exemple du « gender » : « Ce qui est exprimé avec ce terme - a t'il dit - se ramène en définitive à une auto-émancipation de l'homme par rapport au créé et au Créateur ».
De cette façon l'homme « veut se faire tout seul » mais il ne fait rien d'autre que vivre « contre la vérité », « contre l'Ésprit créateur ».

Il y a beaucoup de Pie XII dans ce discours papal. Le Pontife qui, peut-être plus que d'autres, a parlé avec une constante fréquence d'un « écologisme sain » auquel l'homme devrait se référer. Il y a, évidemment, Humanae Vitae dans laquelle Jean-Baptiste Montini voulait défendre l'amour contre la sexualité comme bien de consommation, la nature de l'homme contre sa manipulation. Et il y a les notes que le Pape a écrites à son retour du Brésil : les bains de foule, l'enthousiasme au firmament, mais aussi l'incapacité toujours plus répandue de l'homme à se reconnaître comme « voulu par Dieu ».

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