Le "Royal Baby" et ses compagnons

Andrea Tornielli relie, pour les opposer, l'annonce de la grossesse de Kate et la pratique massive de l'avortement. Inattendu et courageux. (6/12/2012)

     

En France, l'annonce de la grossesse de la princese Kate a suscité des commentaires regrettables - empreints d'une méchanceté aussi choqante que gratuite - mais devenue désormais une mauvaise habitude - réseaux sociaux oblige, malheureusement.
A moi, les jeunes futurs parents inspirent à la rigueur de l'indifférence, mais en aucun cas de l'hostilité.
Mais c'est bien vu, apparemment de se "payer" des puissants (ou présumés tels). Ni Trône, ni autel! Ni Dieu, ni maître! Air connu!

J'apprécie d'autant plus ce commentaire d'Andrea Tornielli. Un hommage à tous les enfants à naître, et à ceux qui sont tués dans le sein maternel.
Andrea Tornielli écrit dans un journal de la grande presse (La Stampa), il n'a rien d'un extrémiste, d'un militant prolife "borderline" (!!), il a même déjà été cité par Benoît XVI lors d'une homélie, et je ne vois pourtant aucun équivalent dans la presse française. Serions-nous moins libres que les italiens?

     

http://2.andreatornielli.it/?p=5334

La nouvelle a fait le tour du monde: William, le fils de Charles et Diana, l'héritier du trône d'Angleterre - sur lequel se tient depuis un demi-siècle l'inoxydable Elizabeth - attend un fils (ou une fille) de son épouse Kate.

Le dernier rejeton des Windsor a suscité une vague de sympathie au Royaume-Uni et dans le monde. Un compte twitter dédié au «Royal fœtus» a tout de suite eu des milliers d'adeptes: la petite créature que Kate porte dans son sein est déjà représentée avec une couronne de diamants ... L'héritier pas encore né est universellement considéré comme une personne, une nouvelle vie, un être humain titulaire de droits, parmi lesquels il y a le trône d'Angleterre. Tous heureux, tous contents, Dieu sauve la Reine, et les héritiers de la première, deuxième et maintenant troisième génération.

Mais ... comment concilier toute cette attention, comment concilier toutes ces reconnaissances au «Royal fœtus», que tout le monde appelle déjà «baby», avec les centaines de milliers d'enfants pas aussi couronnés, mais non moins dignes de venir au monde, ni détenteurs de moins de droits que l'embryon au sang bleu, qui sont considérés comme des non-personnes et sont éliminés dans l'utérus, à l'intérieur et à l'extérieur du Royaume-Uni?