Suivre le pape à la maison "Viva gli Anziani"

lundi 12 novembre à 11h, en direct sur le site de la Communauté Sant'Egidio (11/11/2012)

Cf. Benoît XVI en visite dans une maison de retraite

A l'occasion de l'Année européenne du vieillissement actif et de la solidarité entre les générations, Benoît XVI se rendra en visite demain matin à la Maison familiale «Viva gli anziani» de la Communauté de Sant'Egidio, dans le cadre suggestif du Janicule à Rome.
Mario Marazziti, un porte-parole de la Communauté, dit ce qu'ils attendent la visite du Pape:

R. - Nous l'attendons avec joie, et sachant qu'il choisit d'envoyer un message important au monde sur une question décisive dans un monde où le vieillissement est une conquête, où l'âge est prolongé,où le monde moderne, cependant, a peu de réponses. Je crois que sa sagesse, son humanité, son sens de l'Evangile utilisera cette occasion pour nous, pour une occasion de famille, mais ce sera toujours un grand message pour le monde.

Q. - Quelle l'attention y a-t-il sur ces questions?

R. - Le monde occidental voit les années en plus comme une grande conquête. Tout le monde veut vivre plus longtemps, mais il n'y a pas de réponse sur la qualité de la vie, le sens de la vie, sur la façon d'utiliser cette grande opportunité, au point qu'une bénédiction peut devenir une malédiction. C'est une société totalement contradictoire: le culte de la jeunesse, de rester jeune et éternel jusqu'à 100 ans ou plus, mais après, quand apparaissent les problème et la vraie vieillesse, on ne sait pas quoi faire. Je crois donc que, dans un pays comme l'Italie, en Europe, où nous avons pratiquement - à l'exception du Japon - l'allongement de la durée de vie la plus consistante de l'histoire humaine, nous ressentons un manque d'attention à cette question, et même, les personnes âgées d'aujourd'hui se sentent comme un fardeau. Dans une société en crise économique se crée presque un faux conflit, en le rendant réel, entre les anciennes et les jeunes générations, comme si les vieux volaient les emplois des jeunes, alors que ce sont les aînés qui ont créé le bien-être dont les jeunes d'aujourd'hui peuvent profiter. Je pense donc qu'avec le Pape, nous pouvons offrir des alternatives, des propositions et des exemples. Nous avons dans cette maison, sur le Janicule à Rome - un bel endroit - la première démonstration pour les anciens de la beauté et de la possibilité de bien vivre, même quand on n'est plus très autonome; et une série de services innovants qui montrent des modèles aussi à une grande ville comme Rome et aux grandes villes d'Occident. Il y a donc aussi des propositions concrètes pour revoir notre système de protction sociale.

Q. - Que demandent les personnes âgées?

R. - Les personnes âgées demandent à être considérés et traitées comme des personnes, elles demandent parfois silencieusement de compter pour quelqu'un, elles demandent à ne pas être laissé seules. L'isolement est maintenant pratiquement la cause la plus importante de décès avec les maladies aiguës, et créent aussi plus de morts anticipées que les pathologies graves chez les personnes âgées. Donc, les vieux demandent de la dignité, ils demandent à être pris au sérieux, à ne pas avoir honte du fait qu'ils ont besoin de quelqu'un d'autre pour vivre mieux. Les vieux nous rappellent qu'en réalité, nous dépendons tous de quelqu'un dans un monde dans lequel on vend le mythe de l'autosuffisance, de l'autonomie, de l'individualisme comme s'il s'agissait d'un bien absolu. En réalité, seulement à un degré différent, ils montrent notre vulnérabilité, le besoin de vivre ensemble. Les vieux, donc, tandis qu'ils demandent, sont paradoxalement une réponse à notre mode de vie en crise. Si nous réussissons à construire une vie où les personnes âgées peuvent vivre bien et avec nous, ne pas être laissés seuls avec leurs difficultés, ce monde, ces villes deviendront plus vivables pour tout le monde.

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