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La dernière mode de la FAO

Manger des insectes? Toi-même!!! "Ils" nous prennent vraiment pour des imbéciles (18/5/2013)

Certes, il y a beaucoup plus grave en ce moment en France.
Mais quand cela s'ajoute au reste, et que tout semble aller dans la même direction, cela commence à faire beaucoup.
Ces temps-ci, il ne se passe plus guère de semaine sans que les médias nous imposent des reportages "gastronomiques" (les insectes, c'est délicieux!), nous assènant en outre des commentaires culpabilisants pour nous expliquer que si nous ne consommons pas d'insectes, c'est parce que nous sommes les victimes de préjugés culturels. Autrement dit de pauvres idiots. CQFD.
Por mémoire, le mariage réservé à un couple formé par un homme et une femme est, pour les mêmes, aussi un préjugé culturel...

     

Manger des insectes? La dernière «mode» de la FAO
http://www.lanuovabq.it/
Stefano Magni

L'Union européenne l'avait déjà dit, aujourd'hui, c'est la FAO (fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_des_Nations_unies_pour_l%27alimentation_et_l%27agriculture ) qui insiste: on doit manger des insectes. Des insectes? Oui, l'agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation parle directement de sauterelles, grillons, abeilles, fourmis, chenilles, larves et autres gourmandises pour redresser le régime de cet Occident «trop gâté».
Le rapport de la FAO «Insectes comestibles: perspectives pour la sécurité alimentaire et la nutrition animale», soutient qu'un régime à base d'insectes contient les mêmes valeurs en protéine et minéraux que la viande. Et assure, par conséquent, une alimentation plus «durable» (au sens que ce mot a en français dans l'expression "développement durable") pour la planète.

Selon le rapport, il y a déjà au moins 1.900 espèces d'insectes qui sont régulièrement consommés par les hommes, en particulier en Asie et en Afrique. «Les insectes sont très nourrissants, ils ont une teneur élevée en protéines, en sels minéraux et en matières grasses», explique Eva Ursula Muller, directrice du Département de la politique économique des forêts de l'ONU, «ils sont donc essentiel pour les populations de nombreux pays en développement, en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Et ont un rôle important dans l'alimentation humaine, puisque deux milliards de personnes en mangent déjà, soit un tiers de la population mondiale».
Le même rapport constate avec étonnement qu'en Occident les insectes dégoûtent généralement les clients des restaurants. Et invite donc les chefs à surmonter ces préjugés culturels, afin qu'ils placent les sauterelles, chenilles, guêpes et larves tout en haut de leurs menu.

«En Occident, nous avons un préjugé culturel, et nous pensons que les insectes, simplement parce qu'ils sont consommés dans les pays en voie de développement, ne peuvent pas être bons», commente Arnold van Huis, de l'Université Wageningen (Pays-Bas), l'un des auteurs du rapport. Selon les estimations de la FAO, ils feraient également du bien pour lutter contre le fléau de l'obésité (étrangement rare en Afrique) et sont déjà recommandés par de plus en plus de médecins pour une alimentation «équilibrée».
Non pas qu'il manque de restaurants où sont déjà sont servis des insectes, parfois même à grands frais, à des clients curieux, ou des écologistes de salon.

Par exemple, il y a le "Grasshopper Taco" (le taco de sauterelles) dans le restaurant Oyamel de la capitale américaine, qui semble devenir un plat «culte». Le Typhoon, à Santa Monica, en Californie, sert des vers à soie dans une sauce au soja, au sucre et au poivre. La Guelaguetza, à Los Angeles, propose dans son menu les «Chapulines a la Mexicana», c'est-à-dire des sauterelles servies avec des oignons, des poivrons et des tomates.
Selon le magazine "The New Yorker", les clients des restaurants de luxe considèrent de plus en plus «à la mode» de se nourrir d'insectes. Le rapport de la FAO, cependant, va au-delà de ces rares cas de snobisme. Parce qu'il propose une réorientation des exploitations agricoles.

Selon la FAO, c'est «l'une des nombreuses façons de trouver de la nourriture et de faire face à l'insécurité alimentaire».
«Les insectes sont partout, ils se reproduisent rapidement, croissent rapidement et ont un faible taux d'impact sur l'environnement».
Question sérieuse: est-ce une blague? Non, la FAO parle avec conviction. Le rapport en question est réel. Le bon sens suggère qu'en Afrique, en Asie et en Amérique latine, les insectes sont consommés par 2 milliards de personnes pour ne pas mourir de faim, parce qu'ils n'auraient rien d'autre à manger, pas parce qu'ils ont des goûts différents.

Notre dégoût d'un régime semblable vient du fait que nos techniques agricoles et d'élevage ont permis de dépasser, depuis longtemps, le stade de la survie. La preuve, c'est que les délégués de la FAO, riches fonctionnaires provenant aussi des trois continents les plus pauvres, ne mangent pas d'insectes: les menus des restaurants de l'ONU n'en proposent pas.
Eux aussi sont-ils victimes de préjugés?
Les deux mots clés pour comprendre la signification réelle de ces conseils sont «impact environnemental». La croyance est que notre progrès conduit à l'épuisement des ressources. Dérivant, à son tour, de la théorie de l'économiste britannique Thomas Robert Malthus, selon laquelle l'homme procrée plus rapidement que les ressources agricoles à sa disposition et donc qu'on en arrivera au point où la nourriture sera trop peu pour nourrir les humains.

Si les hommes deviennent trop gras, riches et prolifiques, donc, ils risquent d'épuiser la planète. Il y a donc ceux qui prétendent que nous devrions manger des insectes et ceux qui proposent, directement, la réduction numérique du genre humain, avec des politiques de dénatalité. Lorsque Thomas Robert Malthus est mort en 1834, la population mondiale atteignait à peine un milliard de personnes. Maintenant, nous sommes 7 milliards. Proportionnellement, beaucoup moins de personnes meurent de faim qu'en 1834, presque personne dans dles zones entières de la planète comme l'Europe, l'Amérique du Nord, et maintenant, même la plus grande partie de l'Asie et de l'Amérique latine. La réalité des faits contredit les théories de Malthus. Les ressources ne sont pas détruits, mais sont créés..

Pourtant, les prophéties de Malthus sont suivies plus que jamais. Nous pouvons seulement espérer que ces nouvelles théories sur la nourriture provoquent une révolte instinctive chez tous ceux qui refusent d'adhérer à la mode du «Chapulines a la Mexicana» ou du «Grasshopper Taco». «Qu'ils mangent de la brioche!» fut la réponse attribuée à la reine Marie-Antoinette de France, constatant que «le peuple manque de pain». La reine ne l'a jamais dit, ce dialogue a été inventé par les pamphlétaires, mais elle a vraiment perdu la tête sur la guillotine.
La FAO nous dit (et l'écrit noir sur blanc dans un rapport), «Qu'ils mangent des insectes!»
Comment devrions-nous réagir?