Lumen Fidei
Le texte complet, et tous les articles reliés (5/7/2013)
Lors de la Conférence de presse de présentation sont intervenus le cardinal Ouellet, préfet de la Congrégation des Evêques, Mgr Müller, préfet de la CDF, et Mgr Fisichella, président du Conseil Pontifical pour la nouvelle évangélisation (poste créé par Benoît XVI, auquel il doit donc sa nomination).
Les propos de ce dernier figurent en ce moment uniquement en italien sur le site du vatican, et j'avoue qu'ils me glacent littéralement.
http://attualita.vatican.va/sala-stampa
Je n'avais pas suivi la présentation de la première encyclique de Benoît XVI, en décembre 2005. A-t-on assez répété ces derniers temps qu'il reprenait un texte élaboré par Jean-Paul II (qui était alors à la dernière extrémité physique, et donc peu susceptible d'avoir conçu un texte de cette ampleur)! Mais j'ai du mal à imaginer une telle ... indélicatesse envers le prédécesseur.
Extrait:
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Lumen fidei est publiée au beau milieu de l'année de la Foi et porte symboliquement la date du 29 Juin, la fête des saints Apôtres Pierre et Paul, les premiers témoins de la foi dans l'Église de Rome, où le successeur de Pierre est appelé au service actif et à la responsabilité de confirmer ses frères dans l'unité de la foi de toujours.
Il est bon de savoir que, dans la perspective de l'Année de la Foi, il avait été demandé à plusieurs reprises à Benoît XVI d'écrire une encyclique sur la foi qui en quelque sorte viendrait conclure la trilogie qu'il avait commencée avec Deus caritas est, sur l'amour, et Spe Salvi sur l'espérance.
Le pape n'était pas convaincu de devoir se soumettre à cet effort supplémentaire. L'insistance l'a toutefois emporté, et le pape Benoît a décidé qu'il l'écrirait pour l'offrir en conclusion de l'Année de la Foi.
L'histoire en a voulu autrement.
Cette encyclique nous est offerte aujourd'hui par le pape François avec une forte conviction et comme «programme» sur la façon de continuer à vivre cette expérience qui a vu toute l'Eglise engagée pour une année entière dans tant d'expériences fortement significatives.
Il faut dire, donc, que sans hésitation, Lumen fidei, tout en reprenant certaines intuitions et certains contenus du magistère de Benoît XVI, est pleinement un texte du pape François. On retrouve ici son style, et la particularité des contenus auxquels il nous a habitués dans les premiers mois de son pontificat, en particulier avec ses homélies quotidiennes.
L'immédiateté des expressions utilisées, la richesse des images auxquelles il se réfère et la particularité de certaines citations d'auteurs anciens et modernes font de ce texte une véritable introduction à son magistère et permettent une meilleure compréhension du style pastoral qui le distingue. À titre d'exemple, une lecture attentive de ces pages montrera immédiatement que reviennent avec force trois verbes que François avait utilisés dans sa première homélie aux cardinaux le lendemain de son élection: marcher, construire, confesser. À certains égards, on peut dire que l'encyclique est structuré sur ces trois verbes et en spécifie les contenus.
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