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Le diable

Extrait de "Entretiens sur la Foi": le cardinal Ratzinger répond à Vittorio Messori (4/6/2013)

>>> Image ci-dessous: Satan avant la chute, Corrado Giaquinto, 1750, Musée du Vatican.

Extrait de "Entretiens sur la Foi", chapitre 10, page 168 et suivantes; chapitre 12 page 234.
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« Quoi qu'en disent certains théologiens superficiels, le diable est, pour la foi chrétienne, une présence mystérieuse mais bien réelle, personnelle et pas seulement symbolique.
Il est aussi une réalité puissante ("le Prince de ce monde", comme dit le Nouveau Testament qui en rappelle l'existence à de nombreuses reprises), une liberté maléfique et surhumaine opposée à la liberté de Dieu, comme le prouve une lecture réaliste de l'Histoire, avec son abîme d'atrocités toujours renouvelées et qui ne s'expliquent pas par l'homme seulement. Celui-ci, tout seul, n'a pas la force de s'opposer à Satan ; mais ce dernier n'est pas un autre dieu. Unis à Jésus, nous avons la certitude de le vaincre. C'est le Christ, le "Dieu proche", qui a force et volonté pour nous libérer : c'est pourquoi l'évangile est vraiment "bonne nouvelle". Et c'est aussi pourquoi nous devons continuer à l'annoncer dans ces zones de peur et d'absence de liberté que sont souvent les religions non chrétiennes.

J'irai plus loin: la culture athée de l'Occident moderne vit encore grâce au christianisme qui l'a libérée de la peur des démons.
Mais si cette lumière rédemptrice du christianisme devait s'éteindre, malgré tout son savoir et avec toute sa technologie, ce monde retomberait de nouveau dans une peur sans issue face au mystérieux et à l'insondable de l'être. Il y a déjà des signes de ce retour des forces obscures, quand se répandent dans le monde sécularisé les cultes sataniques. »

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[Il y quelque chose de] « satanique dans la façon dont, en Occident, on exploite le marché de la pornographie et de la drogue ».
« Oui, il y a quelque chose de diabolique dans la froideur perverse avec laquelle, au nom de l'argent, on corrompt l'homme en profitant de sa faiblesse, de la possibilité qu'il a d'être tenté et vaincu.
Elle est infernale, la culture de l'Occident, quand elle persuade les gens que le seul but de la vie, c'est le plaisir et l'intérêt égoïste. »