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Le professeur Ratzinger

Monique a traduit un extrait (en espagnol) d'un livre du journaliste italien Gianni Valente. Il raconte à quel point le Professeur Ratzinger était apprécié de ses étudiants à Ratisbonne, et combien ses cours étaient fréquentés. (11/7/2013)

>>> Cf.... El-profesor-Ratzinger-Gianni-Valente (page 193 et suivantes)
Le livre en italien a donc été traduit en espagnol... mais apparemment pas en français!!!

     

"Les cours de Ratzinger sont les plus courus de la faculté. En moyenne environ 150-200 étudiants les suivent. Mais ce qui surprend le plus - et commence à susciter quelques jalousies - c'est surtout le groupe de plus en plus nombreux d'élèves provenant de toute l'Allemagne et d'autres pays qui désirent réaliser sous sa direction les travaux conduisant au doctorat ou à l'habilitation en vue de l'enseignement universitaire.[...]
Le cénacle des "doctorants" de Ratzinger commença à se regrouper à Münster, il établit ses règles d'organisation à Tübingen, mais il vit son époque dorée dans les années soixante-dix, à Regensburg. Ratzinger interprète de façon atypique son rôle de Doktorvater, la figure du "professeur-père" codifiée par la tradition académique allemande. Il ne procède pas à un suivi régulier de ses doctorants, car ils sont trop nombreux; ils sont toujours plus de 30, un nombre qui excède ses possibilités en temps. C'est pourquoi, il les réunit tous ensemble dans des rencontres fixées normalement un samedi matin en semaines alternées, au séminaire diocésain de Regensburg. La demi journée de vie partagée extra moenia (ndt. hors les murs) s'ouvre par la messe et se termine par le déjeuner. A tour de rôle, les élèves font un résumé du progrès de leurs propres recherches et ils le soumettent au jugement critique des autres. L'étendue des thèmes abordés dans les thèses - d'Irénée à Nietzsche, de la théologie médiévale à Camus, du concile de Trente aux philosophes personnalistes - constitue une confirmation indirecte qu'il n'existe aucune intention de créer une armature théologique fossilisée
[...].
"La discussion- se rappelle Twomey (ndt. un élève) - était la reine absolue. Pour chacun des arguments, le professeur donnait du prix à toutes les objections, aussi bien historiques que celles des théologiens contemporains; et il accueillait avec sérieux toutes les opinions et hypothèses, même celles du dernier arrivé".
La touche maïeutique avec laquelle il guide le débat lui permet de réduire au minimum ses interventions. Il adopte une attitude super partes également face aux controverses qui s'allument, stimulées par ce mode démocratico-collectif de conduire le Doktoranden Kolloquium".

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Note de la traductrice.
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Les témoignages de tous ceux qui ont travaillé à la CDF avec le Cardinal Ratzinger concordent pour décrire un mode de fonctionnement très semblable à celui-ci. Pendant ce temps, des loups lui forgeaient un personnage de doctrinaire dur et obtus !