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Les JMJ, baptême du feu des Papes

A propos d'un article de Jean-Marie Guénois, et de Benoît XVI à Cologne (23/7/2013)

>>> Voir également:
¤ Images des JMJ de Benoît XVI (12 jeunes gens déjeunent avec Benoît XVI à Cologne)
¤ Les JMJ vus par Benoît XVI (Discours à la Curie Romaine, décembre 2008)

Sur le Rhin, août 2005

Diaporama ci-dessus à voir ici en pleine page: beatriceweb.eu/downloads/croisiere.swf

Jean-Marie Guénois a écrit pour le Figaro un article également reproduit sur Vatican Insider, intitulé "Le pape retrouve l'Amérique du Sud pour les JMJ"
Il y tente d'identifier, selon ses termes "l'enjeu de ce premier voyage du pape François «à l'étranger»".

Il s'interroge:

Ce premier déplacement sera-t-il aussi décisif que ne le fut le premier voyage de Jean-Paul II en Pologne en 1979? Ce fut l'«annonciation» d'une libération historique à venir. Sera-t-il aussi marquant que les premières JMJ de Cologne de Benoît XVI? Ce fut l'«initiation» de ce pape timide.
....

"François, lui, a trouvé l'attitude juste dans la minute de son élection. Comme Benoît XVI, il est émotionnel mais il ne le cache pas. Du coup son message passe en instantané. Beaucoup l'attendent, en revanche, sur l'ampleur de sa fonction. Solidement établi sur son statut théologique d'évêque de Rome François récuse toujours, bec et ongles, tout «triomphalisme» papal".

Ah bon? Mais Benoît XVI avait immédiatement su trouver, lui aussi, le ton juste: le sien! Et quand on voit ce qui s'est passé hier dans les rues de Rio, et que l'on compare avec la volonté de Benoît XVI de rester en retrait ("Le Pape n'est pas la star autour de qui tout tourne", a-t-il encore rappelé, à propos des JMJ de Sidney, en 2008, lors des voeux à la Curie - cf. Les JMJ vus par Benoît XVI), on peut avoir des doutes sur la récusation par François de tout triomphalisme papal....

Un peu plus loin, Jean-Marie-Guénois précise sa pensée:

Il faut se souvenir de Benoît XVI aux JMJ de Cologne en 2005. Bras collés au corps, à la limite de la froideur, son entourage devait lui souffler de saluer les jeunes? Ces JMJ-là furent cependant pour lui un baptême du feu. Il en sortit davantage «pape». Ce choc - plus que ce contact - avec la grande foule et non celle, contenue et rassurante, des bras de la place Saint-Pierre, fut initiatique, au sens propre du terme.

Eh bien là, je mène sans doute un combat d'arrière-garde, mais Jean-Marie Guénois se trompe, au moins en ce qui concerne l'attitude de Benoît XVI à Cologne.
Une légende se construit peut-être ainsi, mais les images témoignent du contraire: timidité, c'est possible, mais gentillesse, bienveillance, douceur, empathie, désir de bien faire, d'être proche.
Je me souviens particulièrement de la "croisière" sur le Rhin, que j'avais suivie à l'époque sur ZDF, et je garde gravée dans ma mémoire l'arrivée à la cathédrale de Cologne, lorsqu'après avoir débarqué du bateau il grimpe les marches du parvis en donnant la main aux jeunes.
J'ai essayé de rassembler ici quelques images, qui complètent le diaporama et étayent mes affirmations.