L'héritage de Benoît XVI
Massimo Introvigne a mené une enquête parmi les catholiques "militants". Dont il ressort que, même là, le Magistère du Pape reste largement méconnu. A qui la faute? (15/5/2013)
Hier, à l'occasion de la publication de son livre intitulé «L’eredità di Benedetto XVI. Quello che Papa Ratzinger lascia al suo successore Francesco» (L'héritage de Benoît XVI. Ce que le Pape Ratzinger laisse à son successeur François) [*], Massimo Introvigne écrivait un article dans La Nuova Bussola, qui commençait par ces mots:
Benoît XVI a produit de nombreux textes d'une extraordinaire richesse théologique. Par son caractère systématique, son magistère ne peut être comparé qu'à celui de Léon XIII (??). Mais les grands textes du Magistère ont-ils été lu?
A l'occasion de la sortie de mon livre, j'ai dirigé pour le CESNUR une enquête menée sur un échantillon de plus de 500 "catholiques militants"... c'est-à-dire des gens qui adhèrent à des groupes ou des mouvements catholiques, ou font partie de communautés 'online' particulièrement intéressés à la vie de l'Eglise....
L'article, que je m'apprêtais à traduire, recensait avec la minutie du sociologue qui caractérise Massimo Introvigne, les résultats de l'enquête.
Entre-temps, l'Agence Zenit publie un article, qui en reprend les éléments (www.zenit.org/fr/articles/les-textes-les-plus-lus-de-benoit-xvi).
L'article de la Bussola se terminait ainsi:
Ces données nous confortent (ndt: car la diffusion du magistère est l'une des tâches principales que s'est assignée La Bussola, à travers les articles de Massimo Introvigne) mais nous font aussi réfléchir. Il y a encore beaucoup à faire pour faire connaître le Magistère pontifical même aux catholiques les plus assidus et les mieux disposés. Cela vaut pour Benoît XVI, mais aussi pour le Pape François. Le choix du nouveau Pontife de choisir ce qui a été appelé "sermo humilis", un mode de communication plus simple et facile à comprendre par rapport à Benoît XVI, semble avoir été accueilli avec faveur par beaucoup de fidèles, mais ne garantit pas automatiquement que les interventions et les documents du Pape seront lus et connus. Il faut un effort de médiation, dans lequel tant les prêtres que les laïcs doivent faire leur part....
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[*] Présentation du livre ici http:// http://www.cesnur.org/2013/mi-eredita.htm (traduction à venir)
A qui la faute?
Monique T.
15/5/2013
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Il s'avère que même les catholiques les plus "éclairés" sont loin d'avoir épuisé l'enseignement de Benoît XVI.
Il est étonnant que l'extraordinaire encyclique SPE SALVI n'ait pas eu plus de lecteurs. Il est vrai que les curés de paroisse n'en ont fait aucune promotion; je les tiens pour responsables de l'inculture des catholiques, alors même qu'une de leurs missions est d'enseigner (Concile).
Je suis sévère mais c'est pourtant vrai. Si je comprends bien, l'enquête a été faite en Italie. En France ce serait bien pire!
