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Après les évêquesse, les cardinalesses!

Une pétition publiée sur un site suisse appelle le Pape à nommer des femmes au cardinalat (16/9/2013)

>>> Cf. Des évêquesses (*) anglicanes au Pays de Galles

Parité dans l'Eglise

Je veux devenir cardinalesse. Après tout, je remplis la première condition: je suis une femme.
Et si l'Eglise met en place des "quotas", ou la "discrimination positive", j'ai mes chances. Le reste viendra. Car j'ai un avis sur de nombreux sujets (comme beaucoup de gens), mais malheureusement aucune compétence en théologie (on peut y remédier).

Plaisanterie mise à part, on est en plein 'Vatican 2035'.

Voici ce que je lis sur l'irremplaçable site de revue de presse (catho-progressiste!) Fine Settimana:

Appel de théologiens et théologiennes au Pape: les femmes aussi doivent pouvoir élire le Pape.
Sur l'initiative de la théologienne Helen Schüngel-Staumann (ndt: née en 1928 !), des théologiens et théologiennes catholiques d'Europe et des USA ont souscrit un appel où le Pape François est prié de faire participer activement les femmes aux décisions fondamentales de l'Eglise. Un signe dans cette direction pourrait être la nomination des femmes au cardinalat.

* * *


Je reconnais que ce n'est vraiment pas simple, pour François. Il est de plus en plus clair que des gens malintentionnés essaient de se servir de lui pour faire passer leurs idées..

Voici le texte de la pétition (http://www.aufbruch.ch/3477 )
(Parmi les premières signataires, je n'ai pas vu Mesdames Pedotti et Soupa. Sas doute cela leur aura-t-il échappé)

     

L'attention du pape François pour les pauvres et les opprimés réveille, outre une joie extraordinaire, également des attentes.
La même chose vaut pour sa déclaration selon laquelle les femmes devraient jouer dans l'Église catholique un rôle beaucoup plus important, et devraient pouvoir participer au processus décisionnel.
Plus de la moitié des les membres de l'Église sont des femmes. Mais cette majorité est traitée comme une minorité.
Et dans le même temps, il y a parmi elles beaucoup de femmes compétentes et hautement qualifiées: religieuses, théologiennes, femmes dans les professions de responsabilité avec un engagement fort pour l'Eglise. Elles travaillent comme opératrices du soin des âmes dans les domaines pastoraux et caritatifs, à la base, dans les écoles dans la politique, dans les associations ecclésiales - souvent à titre bénévole.

Tant dans la théorie que dans la pratique, elles s'engagent pour l'Evangile. Toutefois, il ne leur est pas permis de participer à la prise de décisions importantes , de sorte que dans l'Eglise il y a une situation de grande inégalité et d'injustice.
Cependant, les femmes ne veulent pas être des objets, mais des sujets, et "sans les femmes, on ne fait (!) aucune Eglise".

Egalité et justice sont les exigences centrales des prophètes bibliques. De façon répétée, il est demandé d'avoir une attention particulière à la triade "pauvres, veuves et orphelins". Jésus lui-même se situe au niveau de cette grande tradition prophétique et a appelé les femmes comme disciples dans son «mouvement» pour le Royaume de Dieu.
Pour le bien de l' annonce "jésuenne" de justice, faisons la proposition de nommer un nombre suffisant de cardinaux femmes.
Ni dans la Bible ni dans la dogmatique , ni dans aucune tradition ecclésiale il n'existe aucun argument contraire qui pourrait empêcher le pape de mettre en œuvre cette mesure dans un délai très court. Il est libre de dispenser l'ordination, prévue dans le droit canon, comme cela s'est produit à plusieurs reprises dans le passé. Jusqu'au XIXe siècle, il est arrivé que des laïcs soient nommés cardinaux par le pape.
En tant que responsable de l'unité et de la direction de toute l'Église , il pourrait prendre immédiatement les premières mesures pour s'assurer que "la moitié la plus large" des membres de l'Eglise puisse participer activement à la prise de décisions importantes et élire le prochain pape .
Ce serait une décision très sage et diplomatique, si le pape montrait par la mise en œuvre de l'égalité des femmes dans l'Eglise, que l'Eglise catholique n'est pas aussi misogyne qu'elle est souvent décrite . Les femmes ont été à plusieurs reprises invitées à utiliser l'espace de liberté d'action existant. La nomination de cardinaux (femmes) serait un extraordinaire exemple d'un tel comportement . En ce sens, notre objectif n'est pas une cléricalisation supplémentaire de l'Église , mais la participation active des femmes au pouvoir de décision. Il ne s'agit pas d'une adaptation à un "esprit du temps" suspect, mais d'écoute de ces « signes des temps » (Jean XXIII) , qui, plus de cinquante ans après, n'ont toujours pas assez de place dans l'Eglise catholique.

Si les dirigeants de l'Église ne devaient pas dépasser le patriarcalisme dans la théorie et dans la pratique, et ne pas permettre aux femmes de s'exprimer dans les instances de décision, l'Eglise catholique continuera à perdre des femmes compétentes et engagées