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Hollande s'inquiète du sort des chrétiens en Syrie

Un éditorial au vitriol sur La Bussola. (9/10/2013)

>>> Lu sur Radio Notre-Dame:
Lundi 7 octobre, François Hollande, a reçu en entretien à l'Élysée le nouveau président de la Conférence des évêques de France, Monseigneur Georges Pontier, archevêque de Marseille.
Selon le communiqué de presse de l’Élysée, cette première rencontre "a été l’occasion d’un échange sur les grands sujets de société, les rapports entre l'État et les religions et la situation internationale. Le chef de l'État a en particulier exprimé sa préoccupation concernant le sort des chrétiens d’Orient, notamment en Syrie, et la volonté de la France de se tenir à leurs côtés. Il a par ailleurs rappelé le prix qu’il attache à la constance du dialogue des pouvoirs publics avec les représentants des cultes".

>>> L'Orient le Jour ajoute.
Laurent Fabius avait déjà dénoncé mardi devant le Parlement les violences contre les chrétiens d'Orient qui "non seulement sont menacés mais sont pourchassés, liquidés. Cela ne peut pas être accepté ni par la France compte tenu de sa tradition ni par la conscience universelle", avait-il déclaré

>>> Et aussi, sur riposte-catholique.fr
Sur les grands sujets de société, on peut penser que les deux hommes ont évoqué la triste dénaturation du mariage, et les conséquences que prépare le gouvernement, à savoir la PMA et la GPA. Mais ils ont sans doute parlé de la recherche destructrice d’embryons, votée cette été ou encore de l’euthanasie, dont on parle pour l’hiver, ou encore le remboursement intégral de l’avortement. A moins qu’ils n’aient parlé plus simplement des Roms…
De son côté, François Hollande a joué l’hypocrite en exprimant sa préoccupation concernant le sort des chrétiens d’Orient, notamment en Syrie, et la volonté de la France de se tenir à leurs côtés. Sic. C’est se moquer du monde comme Hollande sait le faire : la France soutient les islamistes de Syrie, qui pillent, tuent, massacrent, volent et persécutent les chrétiens.
Autre hypocrisie, François Hollande a rappelé à l’archevêque le prix qu’il attache au dialogue entre les pouvoirs publics et les représentants des cultes. Quand on voit comment le cardinal Vingt-Trois avait été méprisé par les élus lors de son audition à l’assemblée nationale, et comment le gouvernement a méprisé les manifestants de la rue, on se demande de quel dialogue le président cause. Surtout avec les tentatives idéologiques de Vincent Peillon sur l’école.

     

Hollande aux côtés des chrétiens syriens. Défunts.
Gianandrea Gaiani
9/10/2013
http://www.lanuovabq.it
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Il y a des nouvelles qui laissent sans voix et nous forcent à nous demander si nous rêvons ou s'ils nous prennent pour des imbéciles. Lundi, le président français, François Hollande, a «exprimé sa préoccupation sur le sort des chrétiens d'Orient, notamment en Syrie, et dit la volonté de la France de se tenir à leurs côtés». C'est ce qu'on peut lire dans un communiqué publié par l'Elysée après la rencontre avec le nouveau président de la Conférence épiscopale française, Georges Pontier, archevêque de Marseille.

Des mots qui suscitent la perplexité quand on considère le soutien total et inconditionnel que Hollande a fourni et continue de fournir aux rebelles syriens, en majorité des groupes salafistes djihadistes, qaïdistes, mais aussi des «modérés» (en admettant que l'on puisse être islamiste et modéré) avec quelques petits mouvement d'inspiration laïque mais sans influence et qui de toute façon, ne se sont jamais distingués dans leur inquiétude sur le sort des chrétiens. On peut se demander si le locataire de l'Elysée a eu un moment de confusion mentale lors de la rencontre avec l'archevêque ou s'il a décidé de se moquer de tout le monde. Le plus probable est que ses affirmations sont le résultat de cet opportunisme dialectique qui, de simple instrument, semble être devenu le seul contenu de la politique étrangère, non seulement française, mais de l'ensemble de l'Europe.

Comment peut-on être préoccupé par le sort des chrétiens d'Orient et dans le même temps être en première ligne pour demander une intervention militaire internationale contre le régime de Bachar al-Assad? Certes, le président syrien n'est pas un saint mais il a toujours garanti et protégé la multi-confessionnalité et les droits de toutes les communautés ethniques et religieuses de son pays. Ce n'est pas un hasard que les chrétiens le soutiennent, conscients que toute alternative au régime actuel est un Etat islamique dans lequel il n'y aura pas de place, non seulement pour les chrétiens mais aussi pour les chiites ou non-sunnites. Comment François Hollande peut-il affirmer vouloir être avec les chrétiens alors que la France se fait dicter sa politique étrangère par l'Arabie Saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis (???)? Certes pas des exemples de démocratie ou de respect des droits de l'homme, qui avec quelques dizaines de milliards d'euros d'investissements à Paris et aux alentours (également en armes) ont acheté le soutien militaire et diplomatique de la France..

A dire la vérité dans ce faux-pas honteux pour la patrie de «Liberté, Egalité, Fraternité», le président Hollande a eu pour seule faute d'avoir continué la politique de son prédécesseur, ce Nicolas Sarkozy protagoniste et exécutant (pour le compte des monarchies pétrolières du Golfe) de la farce de la «révolution» libyenne qui a amené des djihadistes, des criminels et des terroristes à se partager le pays dominé depuis 42 ans par le régime de Mouammar Kadhafi, un dictateur, mais qui avait toujours combattu les islamistes, protégeant dans le pays la liberté de culte.

Dans la note de l'Elysée, à l'issue de la rencontre entre François Hollande et Georges Pontier, on lit que «cette première rencontre a été l'occasion d'échanges sur les grands enjeux de la société, les relations entre l'Etat et les religions et la situation internationale» (ndt: enjeux de société??? cf. riposte-catholique.fr). Le président socialiste a également souligné l'importance qu'il attache au «dialogue constant entre les autorités publiques et les représentants religieux», mais il lui a probablement échappé que la plupart des civils qui fuient la Syrie et font route vers l'Europe sont des chrétiens, unis aux Coptes d'Egypte et aux chrétiens d'Irak en une diaspora déterminé non pas par la pauvreté et pas tellement par la guerre, mais par la persécution religieuse. Un véritable nettoyage ethnique mené par les milices sunnites dont la France est complice consciente.

L'ONU prédit que l'année prochaine, plus de quatre millions de personnes, entre déplacées et réfugiées fuiront la guerre en Syrie. Environ 2 millions deviendront des réfugiés tandis que 2,25 millions seront déplacées à l'intérieur du pays. Parmi eux, il y aura d'autres chrétiens persécutés dans les zones «libérées» par les rebelles si chers à Hollande, partisan de l'initiative d'armer les rebelles syriens sans armer les terroristes.

Dommage que les reporters de Reuters aient montré des photos et des vidéos dans lesquelles les rebelles «modérés» de l'Armée syrienne libre (ASL) revendent pour des sommes considérables (10/15 mille dollars pièce) aux terroristes islamistes liés à Al-Qaïda de Jabhat Al Nusra , des missiles anti-chars, anti-avions et des armes de toutes sortes livrés avec le «placet» de l'Occident, français en tête. Un trafic raconté par le quotidien libanais Daily Star, citant des sources de l'ASL et jordaniennes, sans doute bien informées étant donné que de nombreuses armes sont arrivées au rebelles justement à travers Amman où la CIA forme les combattants de l'ASL. Dans certains cas, les qaïdistes ont vaincu dans la bataille les «modérés», leur arrachant leurs armes les plus sophistiquées, mais dans d'autres, des brigades entières de l'ASL sont passées avec armes et bagages chez les islamistes de l'Armée d'Allah, nouvellement formée et sponsorisée par Riad.

Comme l'a rappelé hier un article de <Italia Oggi> (ici), le 19 septembre, Hollande avait annoncé que «le temps est venu d'armer les rebelles en Syrie, ce sera un processus contrôlé parce que nous ne pouvons pas accepter que les armes tombent entre les mains des djihadistes contre qui nous nous battons».
À ce rythme, Monsieur le Président, la seule façon que vous aurez de rester aux côtés des chrétiens d'Orient, ce sera d'aller à leurs funérailles.