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La nouvelle férule de François

Faite de matériaux «équitables». Il l'a inaugurée aujourd'hui, à l'occasion de la messe de la Toussaint célébrée dans le cimetière romain de Campo Verano (1er/11/2013, mise à jour)

François utilisait déjà la férule moderne de Scorzelli, et celle, très classique, de Benoît XVI: benoit-et-moi.fr/2013-II/articles/franois-alternera-les-deux-ferules

     

Du site korazym.org

www.korazym.org/10745/la-nuova-ferula-papa-francesco-materiale-equo-solidale/
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La nouvelle croix pastorale du pape François, œuvre du sculpteur-orfèvre romain du Trastevere, Maurizio Lauri (ndt: qui avait déjà offert à Benoît XVI un calice), intitulée «Crux gloriosa», a été offerte au pape lors d'une audience privée le 3 Octobre 2013 par une délégation du «Groupe de recherche sur les métaux éthiques».

Fortement voulue par le cardinal Óscar Andrés Rodríguez Maradiaga, salésien, Archevêque de Tegucicalpa au Honduras, président de Caritas Intenationalis et membre, agissant en tant que coordinateur, du groupe de cardinaux désignés pour conseiller le Saint-Père dans le gouvernement de l'Église universelle et pour étudier un projet de révision de la Constitution apostolique «Pastor Bonus» sur la Curie romaine.

La nouvelle férule papale a été faite avec des matières premières «éthiques» (bois de kaoba, bronze et argent) extraites par des méthodes non invasives de l'environnement et qui respectent les communautés locales, provenant du Honduras et offertes par la société Goldlake (ndt: une société italienne qui détient des concessions minières au Honduras et en Argentine, et qui extrait «de l'or éthique» au Honduras. L'or extrait au Honduras, dit la notice Wikipedia en italien, est actuellement entièrement destiné à Cartier) [1].

«L'oeuvre exprime de façon conceptuelle la synthèse de la vision de la mort du Christ, de sa passion, de sa douleur, mais aussi de sa résurrection; elle est donc le signe de la plénitude de la vie et de l'espérance qui en dérive pour tous. C'est la même synthèse qu'en donne l'Évangéliste Jean dans le Quatrième Evangile», a expliqué le sculpteur Lauri.
«La Crux gloriosa veut témoigner de la vie qui surmonte la mort, le corps qui enfreint la limite, la barrière effrayante de la fin».
«L'image du Christ - qui, de la croix sèche et tordue, désormais vide de sens se détache, se défait lentement - est tension vers la lumière, libération d'une énergie comprimée, tentative de vol; en vérité l'acte de transhumance, à un moment que la tradition veut tragique et très humain, anticipe la résurrection, exprime la douleur humaine déjà vaincue, surmontée, rachetée».

Mise à jour

[1] Francesco Colaffemmina nous apprend (ici) que Goldlake est une propriété de la famille Colaiacovo, dont la principale activité est la production de ciment.

Le sigle GOLD est en fait un acronyme pour les prénoms de quatre membres de la famille.
J'ai trouvé quelques détails dans les archives du Corriere della Sera (un article de 2009, intitulé "Du ciment à l'or éthique, Colaiacovo à la cour de Cartier").
Extrait:
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C'est juste une coïncidence, mais c'est précisément de gold, d'or, que traite le dernier business dans l'ordre chronologique de la famille ombrienne (Goldlake est le nom de l'entreprise, fondée en 2003). Une mine au Honduras qui extrait le métal précieux en minimisant l'impact sur l'environnement et en assurant de meilleures conditions de travail pour les mineurs. "En fait, c'est un simple hasard. Je voyageais au Honduras avec mon père - dit Giuseppe Colaiacovo, PDG de Goldlake - lorsque nous avons rencontré l'archevêque de Tegucicalpa, Oscar Andres Rodriguez (Maradiaga), qui a été très intéressé par notre approche "équitable" dans l'entreprise familiale, le ciment. Et c'est avec son aide que nous avons pu gagner la confiance des Honduriens ".
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C'est Daniela (le "D" de GOLD), habitant à Londres qui a eu l'idée de contacter la firme Cartier, qui a accepté d'acheté l'or ainsi extrait à un prix supérieur à celui du marché (on peut donxc supposer que ce sont les artisans honduriens qui profitent de la majoration).

Conclusion: il ne faut peut-être pas chercher de signification théologique à la férule.