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L'auto-critique publique de Barilla

Un article "glaçant" sur la Bussola. Une sorte de dictature est en train de s'installer sous nos yeux, dans la plus parfaite indifférence d'une opinion publique littéralement sidérée (1/10/2013)

     

Des militants ont lancé un appel au boycott des pâtes Barilla après les propos du patron de la marque italienne qui a dit qu'il ne mettrait jamais de famille homosexuelle dans ses publicités.

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Voici une video des humiliantes excuses de Guido Barilla (et de suite, ma traduction)

Trancription:
Hier je me suis excusé pour avoir heurté la sensibilité de nombreuses personnes de le monde entier. Je m'excuse à nouveau.
Durant toute ma vie, j'ai toujours respecté chaque personne que j'ai rencontrée, et aussi les homosexuels et leurs familles. Je n'ai jamais discriminé personne.
Les très nombreuses réactions venant du monde entier à mes paroles m'ont touché et peiné, et m'ont fait comprendre que sur le débat concernant l'évolution de la famille, j'avais beaucoup à apprendre. Dans les prochaines semaines, je m'engage à recevoir les représentants des associations qui représentent le mieux l'évolution de la famille, de même que ceux que j'ai osffensés avec mes paroles..

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Barilla "rééduqué", pauvre Italie

Riccardo Cascioli
30-09-2013
http://www.lanuovabq.it/it/articoli-barilla-rieducato-squallore-italia-7405.htm
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Regardez très attentivement cette vidéo , car elle est le témoignage le plus dramatique de la catastrophe sociale, culturelle et juridique que nous traversons. C'est un document qui devrait faire bouillir nos consciences.
Guido Barilla - président de la multinationale agroalimentaire du même nom, une des marques italiennes les plus célèbres dans le monde - visage tendu, voix nerveuse, est contraint de présenter des excuses humiliantes, sur le modèle des dissidents chinois. C'est une vieille pratique maoïste, mais elle est toujours en service. Dans sa version originale, il y a d'abord les travaux forcés et les séances de rééducation, puis l'auto-critique publique. Dans ce cas spécifique, la rééducation a été rapide: un bombardement médiatique déclenché par le lobby gay et amplifié par tous les grands journaux: en quelques heures, un brillant capitaine d'industrie transformé dans les journaux du monde entier en l'un des pires criminels en circulation, et des invitations au boycott de ses produits. Et l'autocritique vient immédiatement, aussi en raison de fortes pressions de la firme et de la famille afin d'éviter une présumée catastrophe économique. Son frère Luca, vice-président du groupe, l'a bien expliqué, parlant aux enfants des écoles à Fidenza: «Mon frère s'est trompé - a-t-il dit - mais il s'est excusé parce que dans notre société, nous répondons à la règle que nous a donné notre père: qu'aucun employé n'ait jamais à avoir honte de ce que fait la [société] Barilla».

Et de quoi devrait avoir honte Barilla? du fait que Guido, intervenant à une émission de radio et répondant aux questions pressantes de ses interlocuteurs qui lui demandaient pourquoi il n'avait pas fait de spots de publicité sur les familles gays (ndt: en réalité, ces minables l'ont sciemment piégé), il a d'abord dit que son argent, il l'investit comme il le veut, puis il a expliqué qu'il ne fera jamais de spots pour les familles gays parce qu'il croit que la famille est celle naturelle, mari, femme et enfants.

Donc, la firme Barilla devrait avoir honte d'avoir affirmé ce qui est inscrit dans notre Constitution, pour laquelle la famille gay n'existe tout simplement pas (les italiens ont donc du "retard" sur nous!). Il y a une seule famille, qui est une «société naturelle fondée sur le mariage» (art. 29), qui vise à «entretenir, d'instruire, d'éduquer les enfants» (art. 30). Guido Barilla a dit que ce qui est inscrit dans notre Constitution, et a revendiqué le droit de choisir un public de référence pour vendre ses produits. Pas de discrimination, pas d'attitude anti-gay, aucune incitation à la haine et à la violence.

Et pourtant, il devrait avoir honte parce que, comme il le dit dans la vidéo d'excuse : «on m'a fait comprendre que sur le débat concernant l'évolution de la famille, j'ai beaucoup à apprendre».

Donc, il doit s'humilier s'engageant à rencontrer dans les prochaines semaines «les représentants des associations qui représentent le mieux l'évolution de la famille», à savoir les associations gays. Émerge alors la possibilité d'une publicité Barilla pro-gay. Et voilà que les terribles accusations des jours précédents deviennent magnanimité envers le pécheur prêt à reconnaître ses péchés. Voyez le langage quasi clérical de Franco Grillini, président honoraire d'Arcigay et conseiller régional d'Emilie-Romagne: «Nous faisons tous des erreurs dans la vie - a-t-il dit après avoir vu la vidéo - la chose importante est de constater l'erreur, de l'admettre franchement et tout faire parce qu'il y ait une attitude et une action réparatrice»
A vomir.
Ainsi, Grillini est maintenant prêt à recevoir le «repenti» Barilla dans son bureau, à la Région. Ils ont fait plier l'ennemi, maintenant ils veulent le voir ramper à leurs pieds et se faire payer un beau spot qui fera peut-être perdre des parts de marché à Barilla ( les vraies familles comptent plus que les gays, au supermarché), mais qui sera le triomphe de l'idéologie gay, le triomphe de la violence et de l'arrogance.

Est-il possible que personne ne se réveille devant ces choses? Les graves événements de Casale Monferrato, avec des escadrons gay qui empêchent une conférence normale (faits ignorés par la presse, y compris catholique) et maintenant la sordide affaire Barilla: n'est-ce pas désormais clair qu'il y a une minorité violente et arrogante qui fait la loi et dont nous sommes tous otages? Affirmer que la famille est fondée sur le mariage entre un homme et une femme est devenu un crime, une «sortie malheureuse» au mieux , selon le Corriere della Sera (Europe 1 parle de "dérapage", de désastre de communication, etc..)

Comment peut-on encore soutenir que les homosexuels sont victimes de discrimination? Ils ont envahi les journaux et les chaînes de télévision, commandent au cinéma, font la loi en politique, ils sont forts, même dans l'Eglise. ...

Mais où sont les gardiens de la Constitution, ceux de la sacralité des principes républicains? Où est le Président de la République, qui ces dernières années nous a tympanisés par tous les moyens sur la Constitution sacrée ?

L'autocritique de Guido Barilla est un document glaçant. Qu'il serve au moins à éveiller quelque conscience.

     

J'ajouterai à ce texte vigoureux mais incomplet une question: et c'est ce moment que le pape a choisi pour "abandonner" les valeurs non négociables aux épiscopatx locaux? Lui qui affirme que tout le monde connaît l'enseignement de l'Eglise sur ce sujet, et qui pense donc inutile de le rappeler. Lui qui a dit (et c'était dans un contexte bien précis, donc le propos n'est pas, comme on le dit souvent "cité hors-contexte") "qui suis-je, pour juger?".

Sur la Bussola, il y a également un formidable article de Rino Cammilleri: A l'assaut du Moulin Blanc (c'est l'autre nom de la firme Barilla).