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Des récompenses embarrassantes

Le Pape François homme de l'année pour la revue gay américaine "The Advocate". Et il a droit à une magnifique couverture du New Yorker, un journal qui a grossièrement insulté Benoît XVI (17/12/2013, mise à jour ultérieure)

The Advocate est la plus connue et la plus ancienne publication LGBT des Etats-Unis.
Notice wikipedia en français (fr.wikipedia.org/wiki/The_Advocate ) et, plus détaillée, en anglais (en.wikipedia.org/wiki/Advocate ).

Sur la couverture est citée la fameuse phrase prononcée dans l'avion de retour du Brésil: "Si quelqu'un est gay, et cherche le Seigneur, qui suis-je pour le juger?"

Marco Tosatti, qui se fait l'écho de la nouvelle (sur son blog, et pas sur Vatican Insider), a traduit une partie de l'article original en anglais.
Il rappelle que les deux papes précédents avaient reçu de la même revue le Phobie Award, prix de "L'homophobe de l'année".
L'élu de cette année est... Poutine. (http://www.advocate.com/politics/2013/12/13/phobie-awards-13-worst-people-year )

Bien sûr, on pourra objecter une fois de plus que la miséricorde du Pape s'étend, comme il le répète si souvent aux périphériphéries existentielles, et que sa main tendue aux gays a été acceptée par ceux-ci avec reconnaissance.
Mais on ne peut s'empêcher d'avoir un doute: ne s'agit-il pas, de la part d'une communuté aujourd'hui toute-puissante, d'instrumentaliser le Pape, créant par surcroît la division parmi les catholiques?
Et aussi: après tout, ce n'est pas la "faute" du Pape, s'il a reçu cette récompense, il n'a rien demandé. Certes! Mais il faut bien admettre que les propos tenus dans l'avion, cités pour la justifier, étaient ambigus, sinon imprudents, et qu'il n'a rien fait pour les corriger (confirmant même Mgr Ricca, comme prélat de l'IOR).

     

Mise à jour: et maintenant, The New Yorker!

Le pape rabat-joie contre l'ange de neige
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Après le Time et The Advocate, c'est le tour du New yorker , un journal qui a dans le passé grossièrement insulté Benoît XVI, de faire une couverture flatteuse au Pape François.
La Vie est restée en extase:

Un ange de neige. C'est avec cette figure que les enfants s'amusent à dessiner dans le manteau blanc de l'hiver que le New Yorker a choisi de représenter le pape François à l'occasion de son numéro de Noël. Le prestigieux magazine... a donc choisi de représenter la joie et la simplicité du nouveau pape dans un dessin aussi décalé que poétique. Une belle réussite (1).

Le long article de motivation sur The New yorker s'intitule, devinez comment....: "who am I to judge?"

Le "pape rabat-joie", par contre, c'était le nom dont les mêmes médias avaient affublé Benoît XVI, commentant avec leur finesse Kolossale la sortie de L'Enfance de Jésus l'année dernière à peu près à la même époque (cf. benoit-et-moi.fr/2012(III)/articles/le-pape-a-annule-nol)
On l'avait aussi traité par dérision de "Saint-grippe sou", en lui reprochant d'avoir anéanti les traditions de la nativité (sic!)

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(1) Le 12 février 2013, The New Yorker publiait un article intitulé: THE DISASTROUS INFLUENCE OF POPE BENEDICT XVI sous la plume d'un certain Cassidy.
Il est donc très clair que ce journal - prétendument "prestigieux" - joue le Pape François contre l'Eglise.

Je trouve par ailleurs particulièrement honteux de la part de La Vie (journal associé, il est vrai au Monde, à Télérama, et à HuffingtonPost) de publier simultanément un dessin abject du New Yorker, censé illustrer la "retraite" de Benoît XVI en févier dernier.

Avec de tels soutiens médiatiques, François n'a pas besoin d'ennemis.