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Georg Gänswein dans Die Zeit

Quelques confidences mesurées du secrétaire de Benoît XVI. Mais certains termes utilisés sont très forts (5/12/2013)

Cet article semble être l'accroche d'un article plus long de la version papier.

>>> Original en allemand: www.zeit.de/gesellschaft/2013-12/georg-gaenswein-papst-benedikt-franziskus

Benoît XVI et son secrétaire

... à la mi-Février au Vatican | © Stefano Spaziani

     

Un retrait ressenti comme une «amputation»

Le secrétaire particulier de Benoît dans la tourmente de la démission du pape
Georg Gänswein confie à Die Zeit qu'il ressent le retrait de son maître comme une lourde perte. Mais une promesse de fidélité l'oblige.
4 Décembre 2013
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L'archevêque Georg Gänswein souffre encore du remplacement du pape Benoît par son successeur François.
«Je dois être honnête avec moi-même, - dit le secrétaire de longue date de Benoît XVI à Die Zeit - c'est une souffrance de m'adapter à mon nouveau rôle»

Gänswein est au service du pape François depuis mars de cette année, comme préfet de la Maison pontificale. Dans le même temps, il continue à travailler comme secrétaire pour le pape émérite.
«J'ai l'impression de vivre dans deux mondes», dit-il.
Son rapport avec les réformes de François, Gänswein les décrit laconiquement: «Je m'attends tous les jours à du nouveau, qu'est-ce qui va encore changer aujourd'hui»

Ainsi, il dit qu'au début, il avait perçu comme une «insulte» du nouveau pape à son prédécesseur, le fait que François ait refusé d'occuper l'appartement du pape dans le Palais apostolique. François avait dit que l'appartement papal le rendait «mélancolique», qu'il voulait vivre «avec les gens», selon Gänswein. Le pape vit aujourd'hui dans la maison d'hôtes du Vatican, et il échange à ce sujet des plaisanteries avec Gänswein, [preuve que la polémique est dépassée]...

Benoît XVI s'est retiré en Février - un évènement unique depuis des siècles. «J'ai vécu ce moment comme une amputation», dit Gänswein.
Le temps qu'il a vécu comme plus proche collaborateur de Benoît, il le décrit comme extrêmement intense: «J'ai laissé huit années de sang et aussi senti le goût du sang, parfois» (ndt: "Ich habe acht Jahre Blut gelassen und auch Blut geleckt, manchmal", il s'agit sans doute d'une expression typique).
Depuis lors, sa vie n'est plus constamment rythmée par le pouls du Vatican.

La poursuite de son travail auprès de Benoît, Gänswein la justifie par le fait qu'il avait juré à Joseph Ratzinger fidélité, en latin, «à la vie à la mort» (ndt: j'aimerais connaître de façon précise les propos de don Georg, qui sont peut-être déformés par la maladresse de la traduction "maison"... et par la transciption du journaliste qui a recueilli l'interviewe) .
Aujourd'hui, il s'adresse au pape qui a démissionné en l'appelant "Saint-Père".
Néanmoins, pour lui aussi, comme fidèle de Benoît: «Il n'y a qu'un seul Pape»