Questions sur Jésus (I)
Premier échange de l'entretien avec Benoît XVI diffusé sur RAI 1, le jour du Vendredi Saint, le 22 avril 2011: la question d'une petite japonaise survivante du tsunami (11/11/2013)
Cela avait été présentée comme une nouveauté absolue. Le 22 avril 2011, sur l'initiative de Rosario Carello, le présentateur de l'émission religieuse dominicale de RAI 1, "A sua Immagine", avait invité le pape Benoît à répondre à des questions de télespectateurs.
Il ne s'agissait pas vraiment d'un direct, les questions et les réponses avaient été enregistrées par avance: ce modus operandi s'interprète comme une preuve de la grande prudence de Benoît XVI, qui sait à quel point les paroles du pape peuvent engager l'Eglise toute entière, comme plusieurs preuves en ont été données récemment.
La joie avait malheureusement été un peu gâchée au dernier moment par la forme qu'avait prise l'émission, celle d'un banal talk show où le Saint-Père avait servi de faire-valoir à des témoignages d'invités pas toujours à la hauteur de l'évènement (benoit-et-moi.fr/2011-I).
Au hasard d'une balade sur Internet, j'ai retrouvé les videos des 7 questions/réponses, et j'invite mes lecteurs à les revoir, et relire avec moi, jour après jour.
Saint-Père, je voudrais vous remercier pour votre présence qui nous remplit de joie et nous aide à nous rappeler qu'aujourd'hui est le jour au cours duquel Jésus montre son Amour de la façon la plus radicale, c'est-à-dire en mourant sur la Croix, innocent. C'est sur ce thème de la douleur innocente qu'est la première question d'une enfant japonaise de sept ans. Elle vous dit: «Je m'appelle Elena, je suis japonaise et j'ai sept ans. J'ai très peur car la maison dans laquelle je me sentais en sécurité a tremblé, énormément, et beaucoup d'enfants de mon âge sont morts. Je ne peux pas aller jouer au parc. Je vous demande: pourquoi dois-je avoir si peur? Pourquoi les enfants doivent-ils être si tristes? Je demande au Pape qui parle avec Dieu de me l'expliquer». |
Chère Elena, je te salue de tout cœur.
Moi aussi je me pose les mêmes questions. Pourquoi devez-vous tant souffrir, alors que d'autres vivent aisément?
Nous n'avons pas les réponses, mais nous savons que Jésus a souffert comme vous, innocent, que le vrai Dieu qui se montre en Jésus est à vos côtés. Cela me semble très important, même si nous n'avons pas de réponse et si la tristesse demeure: Dieu est à vos côtés et vous pouvez être certains que cela vous aidera. Et un jour, nous comprendrons pourquoi il en était ainsi.
Pour le moment, il me semble important que vous sachiez: «Dieu m'aime, même s'il semble ne pas me connaître. Non, il m'aime, il est à mes côtés».
Et vous devez être sûrs que dans le monde, dans l'univers, beaucoup sont avec vous, pensent à vous, font leur possible pour vous, pour vous aider. Et soyez conscients qu'un jour, vous comprendrez que cette souffrance n'était pas vide, n'était pas vaine, mais que, derrière elle, il y a un bon projet, un projet d'amour. Ce n'est pas par hasard.
Sois sûre que nous sommes avec toi et avec tous les enfants japonais qui souffrent, que nous voulons vous aider par la prière et par nos actes, et soyez sûrs que Dieu vous aide. Et c'est pourquoi nous prions ensemble pour que la lumière vous éclaire au plus vite.